Il était deux fois Grim. . .

Un soupir, un gémissement puis un cri déchirant le silence de la nuit. Grim se laissa retomber sur le matelas entrainant son fabuleux amant avec lui. Son poids ne le dérangeait plus, il s’y était habitué. Il avait même commencé à aimer ça. Sa respiration était saccadée mais ce n’était pas inconfortable. De toute façon ce n’était pas comme si il avait besoin de respirer pour vivre. Il rejeta la tête en arrière et détendit totalement son corps. Dieu qu’il se sentait bien. . . Il jeta un coup d’œil à son amant à qui il servait de coussin et constata qu’il était presque endormi. Ah les humains. . . A peine trois parties de jambes en l’air de suite et ça s’écroulait. Grim se conforta alors dans ses coussins moelleux et ferma les yeux. Il sentait presque encore son amant en lui. . .

-Allic. . .

Dieu qu’il aimait ce mafieux. Dire qu’au début. . . Ah comme quoi une bonne balle dans la cuisse peut améliorer des relations qui ne sont pas évidentes au départ. Il regarda furtivement l’horloge numérique du réveil à sa gauche. Deux heures trente-huit. Il devrait se lever dans quatre heures et demi, il fer mieux de dormir. Ah en ce moment alors que les préparatifs battaient leur plein pour leur deuxième mariage, que la pâtisserie de Grim connaissait un succès inattendu et que les enfants devaient être réinscrits au lycée, il était débordé. Sans parler de ses activités illégales, des fréquentes visites de la tante Madge et de celles de Valérian, de la future insémination et des visites à l’hôpital pour aller voir madame Beackerman, plongée dans le coma un an plus tôt. Ils s’étaient mis d’accord, ils devaient se marier en présence d’Athanasie. Ce ne pouvait se dérouler autrement. Grim s’en voulait, il était conscient que tout ça était arrivé par sa faute, il se sentait coupable. Pourtant, il ne pouvait renoncer à cette vie, à Allic, à cette maison. Alors il était resté. Mais n’allez pas croire qu’il était rongé par le remord, non ! Il profitait de la vie qu’il avait, ne sachant s’il serait en vie le lendemain. Et il arrivait à être heureux. Sans Mina, sans ses parents, sans Ulrick. . . Non juste sa famille, sa magnifique famille.
Mais malgré sa magnifique famille, il restait débordé. Il repensa à une de ses idées. Oui Deux Grim se serait tellement plus pratique. Un pourrait se charger de la pâtisserie tandis que l’autre s’occuperait de la maison, des préparatifs. Rhaa merde demain il devait rappeler le traiteur et le coiffeur !

-Bordel qu’est-ce que j’aimerais être deux ! Je pourrais faire tant d’autres trucs. . .

Sur ces belles paroles philosophiques il se laissa couler dans un sommeil sans rêves. Il devait profiter du peu qu’il pourrait avoir.

Trois fois ! Bon sang ! Ce vampire était incroyable. Et lui ne pouvait pas lui refuser grand chose. Allic s'écroula sur Grim, soupirant d'aise. Il avait de la chance d'être sportif, il avait déjà repris une respiration ordonnée. Sa main glissa sur le torse froid de son fiancé, goûtant sa fraîcheur avec délice. Il avait beau être soumis aux désirs de Grim, il était un humain avec ses limites. Et la troisième fois avait été plutôt expresse. Mais la deuxième formidable. Longue et intense. Comme il les aimait. Rien qu'à y penser, il aurait pût repartir. Mais il se faisait tard. Et Grim bossait le lendemain. Lui restait cloîtré à la villa. Il devait être là. Depuis l'attaque aérienne, durant laquelle Nioon avait été touché, Allic craignait de laisser les enfants seuls. Il avait besoin de tout contrôler.

Avant qu'il ne plonge dans le sommeil et dans les bras de son vampire d'amour, Allic entendit Grim souhaiter être deux. Etre deux... Cela lui disait vaguement quelque chose. Le lendemain... Il ne devait pas oublier...

Un jour passa. Puis trois. Puis une semaine. Jusqu'à ce qu'un matin, Allic se réveilla avec l'idée en tête. L'homme extirpa son corps nu du lit, sans même un câlin pour Grim. Il enfila des fringues au hasard, mais restait bien habillé. Sa coupe de cheveux était fantaisiste, mais lui allait bien. Il se débarbouilla et se lava les dents, avant de dévaler les escaliers. Il prévint Tony de l'endroit où il serait et remonta les marches quatre à quatre jusqu'au second étage. Et s'enferma à double tour dans son grand bureau.

Là, il fouilla les livres de sa bibliothèque, des heures durant. Ignorant la faim, la soif, l'envie de fumer et même de pisser. Vers la fin de l'après-midi, enfin, il mit le doigt dessus. Littéralement. Le démultiplicateur de corps ! Il savait bien ! Restait à le trouver dans le bordel qu'était la Cyber Junkyard. Allic fonça sur la porte de son bureau. Fermé. A bah oui ! Il tourna la clef... qui se brisa.

Et merde. Allic, résigné, s'assit sur le bord de son bureau et attendit. On ne l'entendrait pas. Grim devait encore bosser. Il allait devoir attendre que quelqu'un passe par l'étage et alors, il demanderait à ce qu'on lui ouvre. Puisque dans son empressement, il n'avait pas pris son téléphone. Et il avait vraiment besoin d'aller faire la vidange. Allic avisa une plante dans son pot. Et secoua la tête. Peut être que s'il se souvenait du numéro de Grim...

Il fit un essai... Raté. Un deuxième. Encore raté. La troisième fut la bonne, mais il dût laisser un message sur la boîte vocale. Un message très calme. Restait à attendre. Allic avisa encore la plante...

Grim soupira longuement regardant sa pâtisserie qui ne désemplissait pas. Heureusement qu’il avait de bons employés encore jeunes et plein de vie. Lui commençait à prendre conscience de ses cinquante deux ans déjà bien passés. Il venait de finir son Opéra et allait entamer les nouvelles fournées de muffins qui avaient fait le succès d’Allic’s Lullaby. Malgré tout, il aimait ça. Une vie posée dans un quartier de Modernis, ce dont il avait toujours rêvé. Soudain son portable sonna. Rhoo qui était le con qui l’appelait alors qu’il avait les mains pleines de farines ?! Il commença à enlever les gants en plastique qu’il mettait pour faire la cuisine mais le téléphone cessa de sonner avant même qu’il ait eu le temps d’enlever le deuxième. Bof, il verrait bien tout à l’heure ! Il se remit donc à ses muffins, s’acharnant désespérément contre la pate. Environ deux heures plus tard, il se souvint de l’appel mystère et consulta son portable. Allic ? Oh mon Dieu quelque chose de grave était arrivé à la maison à coup sur ! Il alla dans la réserve et composa le numéro de sa messagerie. En entendant le message, il éclata d’un rire moqueur. Cependant cette nouvelle le soulageait, personne n’était mort ni blessé. Allic s’était juste coincé dans son bureau, tout seul comme un grand. Bon, soit ! Il chercha dans son répertoire et trouva le numéro de Tony. Celui-ci se trouvait actuellement dans la cuisine, discutant avec Ash. . . Il se souvint que les gosses devaient partir rendre visite à tonton Valérian à Cyber pour trois semaines de vacances. . . Mais il ne se faisait pas trop de soucis. Trois d’entre eux y avaient vécu et ils prendraient soin du quatrième. Il demanda à Tony d’aller libérer son fiancé, lui expliquant la situation puis après avoir glissé un remerciement poli, il raccrocha et retourna à ses gâteaux.
De retour à la maison, le soir même, il croisa Jean-Jean qui sortait. Il le salua et fit un peu la conversation. Jean-Jean ayant l’air un peu gêné, Grim comprit qu’Allic lui avait donné une mission à exécuter au plus vite et il ne le retint pas plus longtemps. Passant devant le salon ou Nioon et Ash regardaient un truc débile à la télé, il leur demanda où il pouvait trouver Allic. Ash répondit qu’il se savait pas et Nioon affirma que lui non plus. Grim leur sourit puis partit à la pêche à l’Allic qu’il retrouva dans son bureau, la porte ouverte cette fois-ci. Retenant un rire, il toqua à la porte puis entra. Découvrant son amant seul, il fit le chemin qui les séparait puis vint s’asseoir sur les cuisses de son humain, comme à son habitude.

-Je suis rentré mon cœur !

Échangeant un baiser rapide avec Allic, il plongea son regard dans celui vert-marron de son vis-à-vis. Il passa ensuite ses bras autour du cou de son amant, et mit son oreille sur sa poitrine, écoutant son cœur. C’en était devenu un rituel quotidien que Grim effectuait chaque jour en rentrant du travail, avant d’aller préparer le diner.

-Rien de notable à part ton petit emprisonnement de tout à l’heure ?

Après avoir fait ramené ce bon vieux rat de Jean Jean, Allic lui expliqua, illustra à l'appui, ce qu'il voulait. Jean François Bonbeur lui affirma qu'il serait de retour avant deux semaines et s'éclipsa. A peine deux minutes plus tard, on toqua à la porte et Grim entra. Lorsqu'il le reconnut à sa magnifique crinière de nouveau blonde, Allic referma très vite le livre sur lequel il planchait encore un peu. Pas question que Grim découvre son plan.

Le mafieux accueillit les bras grands ouverts son amant de toujours et le serra aussitôt contre lui, dès leur baiser rapide habituel échangé. Pendant qu'ils bavardaient tranquillement, Allic caressait la joue et la chevelure de Grim, comme il en avait l'habitude lorsque le vampire se posait ainsi contre lui.

"Non, rien. Merci d'avoir prévenu Tony."

Et puis, rompant avec le quotidien, Allic souleva le visage de Grim d'une pression du doigt sous le menton de son fiancé, pour l'embrasser avec un peu plus de passion que précédemment. Rien de très fougueux. Et, comble de la surprise, il murmura :

"Je t'aime."

Un sourire joyeux sur les lèvres, s'il vous plait. Et il reprit son baiser. Maintenant qu'il avait pu se soulager ailleurs que dans de la terre, il était bien détendu. En plus, cela lui donnait l'opportunité d'éloigner le livre des pensées de Grim. Il activa son pouvoir de Détente et profita de celui de Grim, se laissant porter par son Attirance. Oui, la manipulation par le sexe ne rendant pas honteux Allic. Après tout, ce n'était pas comme s'il était le seul dans le couple à en user.

Grim aimait Allic. Grim était obsédé par Allic. Mais Grim n’était pas aveugle. Il avait bien vu ce livre et se demandait bien ce qu’il t avait dedans. Il allait tendre la main vers ce vieux bouquin poussiéreux quand Allic prit les devants. En un an, jamais Allic ne l’avait embrassé comme ça au retour du travail, et jamais il ne lui avait dit « Je t’aime » pendant leur petit rituel. Ce bouquin devait vraiment être important. Et très secret. Grim se prit alors au jeu et se positionna plus à califourchon sur son amant de façon à ce que leurs deux sexes se frottent l’un contre l’autre à travers le tissu. Mai soudain, tout lui sembla plus moelleux, plus cotonneux . . . mieux. Pourquoi ? Il l’ignorait mais c’était drôlement bien. Il ne songea plus au livre- quel livre du reste ? – et se laissa emporter. Seulement, il eut le malheur de jeter un coup d’œil à l’horloge et poussa un gémissement étouffé. Déjà ?! Et il n’avait pas encore commencé à préparer le diner. Il n’allait pas pour autant partir comme un malotru. Il coula le long du corps de son humain. Jusqu’à avoir la tête entre ses jambes. Et là, il ouvrant précautionneusement le pantalon de son fiancé lentement, tout tout doucement. . . juste avant de se retirer en vitesse. Juste avant de franchir le seuil il lança un rire cristallin.

-Tu vas devoir te débrouiller seul pour le reste. J’ai du travail à la cuisine.

Il passa lui-même pas les toilettes pour calmer sa propre excitation en vitesse, puis descendit préparer le diner.

Grim... Oh oui qu'il l'aimait. Oh oui qu'il le désirait. C'était un désir tellement impur, véritablement salace, une obsession malsaine... Mais Allic aimait ça. Et puis, il l'aimait, il avait bien le droit, non ?

Le vampire, emballé, fatalement, se mit à califourchon sur Allic, écartant bien ses cuisses. Rien que pour ça, Allic se sentit raidir. Et puis, voilà que son amant frottait leurs deux virilités (j'adore employer ce mot, ça me fait rire tellement c'est ridicule) l'une contre l'autre. Allic lâcha un soupir et ferma les yeux, son baiser se fit plus chaotique et hasardeux. Bon sang, il adorait ça ! Et Grim le savait. Le tissu rajoutait des sensations idéales pour les préliminaires. Des préliminaires rapides. Là, Allic avait déjà l'envie de pénétrer son amour. Pourquoi était il aussi irrésistible aussi ? Jamais il ne s'habituerait à lui, jamais ! Et il l'espérait.

Grim lâcha un gémissement étouffé par leur baiser. Lui aussi. Lui aussi en avait envie et besoin. Et il avait apparemment des plans bien particuliers. Allic le regarda, les yeux brillants, descendre contre son corps, avant de finir la tête entre ses cuisses. L'homme tâcha de conserver une respiration à peu près calme, ce qui s'avéra de plus en plus difficile au cours de l'ouverture du pantalon. Mais le moment de libération allait arriver. Enfin...

Mais où allait il ! Bon sang ! Pourquoi ? ... POURQUOI ?

Allic s'affaissa dans sa chaise dans un soupir. Quel enfoiré ! Ca l'amusait. Tout ça pour respecter les horaires de leur vie de famille. Mais Allic savait que Grim avait raison. Il fallait conserver un semblant d'ordre. Le mafieux se leva et, comme Grim, alla se soulager dans une salle de bain.

Il descendit ensuite à la cuisine, propre. Il avait bien l'intention de faire pression sur Grim. Aussi, il s'assit au comptoir et se mit à feuilleter un magazine de mode, l'air de rien, pendant que Yael mettait le couvert. Le petit roux ne cessait donc de faire des allers retours entre la cuisine et la salle à manger.

********************************deux semaines plus tard********************************

Il était tôt le matin, vers 8-9 heures. Allic était dans la salle de sport, en train de s'entrainer avec Tony sur une musique électronique plutôt stimulante et qui couvrait leurs cris. Pour une fois, il portait un jogging bleu-gris, c'était bien plus confortable pour se battre. Il était torse nu, son débardeur blanc abandonné après à peine quinze minutes. Tony était vraiment un adversaire redoutable. Leur sport ? Un mélange de tous les arts martiaux qu'ils connaissaient. Mais ils se trouvaient plutôt limités, puisqu'ils ne devaient pas porter de coup mortel.

Tony tenta un coup à la tête avec un magnifique coup de pied retourné. Allic se pencha en arrière, il sentit son dos craquer un peu et fit une légère grimace. Mais le jeune homme se redressa sans difficulté et saisit la jambe encore à terre de Tony, le faisant tomber sur le sol. L'homme de main enchaina aussitôt sur une roulade et fit face à son adversaire. Tous les deux haletaient, en nage, en garde et sans perdre de vue l'autre une seule seconde. Voilà une bonne heure qu'ils combattaient. Le gong de fin fut l'ouverture de la salle. Allic récupéra son t-shirt qu'il enfila. Le facteur le demandait. Il esquiva un dernier coup en traitre de Tony et courut à la porte. Il était arrivé. Emballé comme il l'avait demandé à Jean Jean.

Allic fit transporter l'objet, d'une bonne taille, aussi haut que la table basse, en plein milieu du salon. Grim ne devrait pas tarder à descendre. On était... Bon, dimanche. En toute logique, il ne bossait pas.

Grim était dans le gaz. Il s était couché un peu trop tard la nuit dernière enfin la nuit. . . Il devait être cinq heures et demie quand il avait rejoint Allic qui dormait déjà comme une souche depuis quatre bonnes heures. Mais il voulait absolument finir sa commande, dusse-t-il bosser tout la nuit. Ce gâteau était son œuvre, sa magnifique œuvre. Même pur son mariage il n’en avait pas fait un pareil. Et la commande était partie par le coursier de la pâtisserie qui lui avait tenu compagnie toute la nuit. Ce garçon, Mathew, était adorable. Il était avec lui depuis le début de la pâtisserie, quand il débutait et qu’il n’avait pas vraiment de clients. Allic lui avait dit de se méfier malgré tout mais Mathew avait une bouille trop mignonne pour que Grim se méfie. Et puis il avait toujours été serviable et gentil.
Donc Grim se leva vers neuf heures et demie et après une bonne douche revigorante il descendit dans la cuisine pour se préparer un café bien fort qu’il agrémenta d’un peu de cidre doux. Il faisait toujours ça depuis qu’il s’était installé avec Allic. Il aimait se rappeler leur si « douce » rencontre. D’ailleurs il avait presque finit de retaper la maison qui était devenue la sienne à la longue. Il se dirigea dans le salon, son café cidré à la main et le journal dans l’autre main.

-Oh bonjour mon cœur, bien dormi pendant que je me tuais à la tache ?

Il arborait un petit sourire moqueur. Aaah bordel Allic sentait le chocolat à dix kilomètres. Il venait surement de s’entrainer puisque Grim vit passer Tony couvert de sueur. Tony qu’il matta allégrement pendant deux ou trois bonnes minutes avant de se reconcentrer sur sa proie, toujours la même. Il posa son café sur la table avec le journal à coté et enroula ses bras autour du cou de son fiancé. Juste avant de l’embrasser avec passion, il n’avait pas eu sa dose de sexe ces derniers temps alors il se rattrapait comme il pouvait.

Grim fit son apparition divine. Ca changeait un peu de l'ordinaire où Allic déboulait en pyjamas dans la cuisine, la tête dans le cul parce qu'il avait eu la flemme de se laver avant de prendre un cappuccino. Et oui, c'était ça l'ordinaire, parce que ça lui arrivait plus souvent qu'on pourrait le croire. En ce moment, il bossait dur et tard, ses nerfs étaient en pelote, même s'il le cachait bien. Il ne faisait plus l'amour avec Grim dix fois par semaine, on en était presque réduit à la moyenne des humains. C'était à faire frémir.

Allic accueillit le petit baiser du matin avec un sourire, puis, il laissa Grim mater Tony pendant les quelques minutes où il finissait la lettre qu'il était jusque là en train d'écrire.

"Hm ? Oui, impeccable. Je vois que tu as profité de ta nuit aussi. Tu n'es pas vraiment matinal."

Une fois la missive cachetée, il nota un petit Grim~♥ sur l'enveloppe et la déposa sur le paquet orange déposé à ses pieds. C'est là que Grim~♥, enfin Grim, décida de reporter son attention sur son fiancé, qui se foutait royalement que le vampire admire les corps musclés d'autres hommes. Comme si lui même se gênait.

Dès qu'Allic sentit ses lèvres en contact avec celles de Grim, il l'enlaça, passant ses mains sous ses vêtements. Il adorait sentir la peau fraîche et douce du vampire sous ses doigts. Mais il ne devait pas se laisser entrainer dans cette voie de perversité. Pas celle là.

L'homme repoussa donc son chéri d'amour et se leva en s'étirant.

"Je vais me doucher. Au fait, tu as un paquet. Là."

Il donna un petit coup de pied dans la boîte.

"A plus tard."

Il déposa un dernier baiser fort condescendant au sommet du crâne blond de Grim, s'en amusant. Puis, il bondit dans les escaliers, qu'il remonta quatre à quatre.

Une fois dans sa chambre, Allic sauta sous la douche, ainsi qu'il l'avait annoncé. Il prit le temps de se laver, sans trop en faire. Une fois sorti, il se badigeonna TOUT le corps de son lait senteur cacao, s'ébouriffa les cheveux et enfila le vêtement qu'il avait prévu : une chemise blanche bien trop grande pour lui, qui cachait juste ce qu'il fallait. Il laissa ouvert les boutons jusqu'à mi-torse et poussa la porte de la chambre. Il espérait bien sûr y trouver Grim, prêt à jouer. En tout cas, si le vampire n'avait pas pigé ses intentions avant de le voir, ce serait chose faite. Cette chemise, il ne la mettait que pour les petites parties de plaisir avec Grim.

Contenu de la lettre qu'Allic a laissé pour Grim~♥ :

Spoiler:

Rhoo vraiment pas matinal il exagérait là ! Ca faisait bien un an et demi qu’il vivait le jour et non la nuit et ça c’était dur de temps à autre. Le matin souvent, il trouvait la lumière bien trop lumineuse, mais ce n’était pas grave parce que Allic était là à coté, à lui souhaiter bon matin. Et la nuit, regardant la ville s’éteindre, il soupirait de ne pas pouvoir courir de rue en rue comme avant. Mais ce n’était pas grave parce que quand il se retournait il voyait Allic endormit ou Allic qui l’attendait. Et tout ça, tous ces moments passés avec Allic, ça valait bien de sacrifier quelques fins détails.
Il sentit son fiancé mettre fin au baiser. Rhoo mais pourquoi, c’était bon, il n’y avait que les mafieux qui regardaient ! Les gosses n’étaient même pas là, voyons ! Une douche ? Et ils ne pouvaient pas la prendre ensemble ? Pff. . . Oh un paquet ? Il détourna son attention de son amant et emmena le paquet en haut, dans la chambre Là il défit l’emballage et regarda l’objet avec des points d’interrogation dans les yeux. Oh une lettre ! Il lu la lettre, puis la relu une deuxième et une troisième fois. Mais. . . Allic avait tout compris de travers. Et puis il relu la dernière phrase. Ca c’était intéressant. Il sourit et se mit à chercher la notice.

Dix minutes plus tard :

-Non arrête. . . Allic pourrait nous surprendre . . . ~
-Chhht je suis sur qu’il ne sera pas fâché. . . Laisse toi donc faire

Grimi était dans une situation très fâcheuse. Sur les genoux d’un autre blond, au pied du lit conjugal, uniquement vêtu d’un pull à capuche dans lequel il flottait et d’un boxer noir, il était en train de son tromper son Allic. Et ça, il s’en voulait. Il se mordit la lèvre en rougissant tandis que l’autre faisait glisser ses dents pointues sur son cou. Juste un effleurement et pourtant cela fit gémir Grimi. Il ferma les yeux, et décida de se laisser aller. Mais. . .

-Et. . . Et Allic. . . ~
-Mmmh c’est juste en l’attendant voyons, petit cœur. . .

La voix de l’autre blond était rauque et profonde. Et incroyablement attirante aussi. Elle ressemblait beaucoup à celle de Grimi. Et pour cause l’autre blond c’était Griméus. Eh oui, la machine avait eu un raté et au lieu de produire deux Grim identiques, elle avait fourni un soumis à l’extrême et un dominateur à l’extrême à ce cher Allic. Le premier était d’un blond un peu plus foncé et on voyait ses racines noires. Ses yeux étaient vert émeraude et il avait bien dix centimètres de plus que le Grim original. Et il n'était, lui, vêtu que d'un pantalon noir et Dieu seul savait s'il avait quelque chose au dessous. Quant à l’autre, il était le soumis stéréotypé. Avec la même taille que Grim, il avait les cheveux blonds, les yeux bleus et un corps bien plus faible que Griméus qui avait gagné un peu en muscles. Seulement voilà, avant de rentrer dans la machine, était largement en manque. Alors Griméus avait de suite tenté des choses avec Grimi. Et puis une forte odeur de chocolat atteignit les narines de Griméus. Il remonta Grimi un peu plus contre lui et quand Allic entra, il lui jeta un regard de défi. Il mordilla doucement l'oreille de son double pour le faire gémir.

-Alliiic. . . ~
-Te voilà enfin, mon cœur. . .

Quel choc ! Le cœur d'Allic rata un ou deux battements, mais il se rattrapa très vite grâce à une accélération olympique. Il avança un peu dans la chambre et reprit un visage serein, souriant calmement. Même si intérieurement, son cerveau marchait à toute vitesse. Il se retenait de ne pas bander. Ce serait dommage, si tôt.

Le mafieux croisa les bras et pencha la tête sur le côté. Oui, tout ce spectacle était tout bonnement excitant. Est-ce que Grim le trompait avec lui-même ? Hum... Pas vraiment. Ou peut être que si. Mais au final, il récupérerait les deux. Donc ça n'avait aucune importance.

"Tu aurais tout de même pu m'attendre. Tu exagères." fit il de sa douce voix. Celle avec du miel dedans.

Allic s'avança vers le couple qui était à lui et s'agenouilla pour s'emparer de la mâchoire de Grimi avec deux de ses doigts. Il le fixa bien dans les yeux, un air vorace sur le visage, et l'embrassa tendrement. Presque trop. Sauf que ce baiser était bien plus pervers qu'il n'y paraissait au premier abord. L'autre main d'Allic glissait sans complexe sur la cuisse de Griméus, là où les fesses de Grimi n'étaient pas. Quoique... Il lui arriva, "par inadvertance", de frôler un bout de boxer qui n'appartenait pas au même Grim. Ses doigts glissèrent sans hésitation vers l'intérieur de la cuisse, tandis que sa langue venait chatouiller celle de Grimi. Il espérait bien exciter Griméus de telle sorte que Grimi le sente. Lui-même se tenait à portée de main de Griméus. Vêtu de sa seule chemise.

Oui, Allic avait presque tout de suite compris. Il ne s'attendait pas à un tel résultat à dire vrai, mais les explications des vieux bouquins étaient parfois assez obscures. Mais il reconnaissait son fiancé, d'une manière plutôt exagérée mais c'était bien lui. Il reconnaissait en Grimi la personne dont il défonçait parfois (souvent), NON PARFOIS (souvent... ) l'arrière train sans ménagement. Et Griméus... Celui-là était le grand provocateur. Il avait hâte de tester les limites de chacun. Allic, déstabilisé ? Et puis quoi encore ! Il avait confiance en Grim.

Grimi écarquilla les yeux. Oh oui, il aurait bien voulu attendre son Allic mais l’autre pervers qui ne pensait qu’à ça n’avait pas accepté d’attendre. Et comme il était son double, il connaissait tous ses points faibles. Et ça c’était vraiment pas juste ! C’était que de la triche d’abord ! Grimi attendit donc le châtiment que lui infligerait son amant avec un regard craintif. Et puis le geste vint, Allic prit son menton, le regarda lui faisant bien comprendre que de la journée il ne les lâcherait pas et l’embrassa . . . avec la plus grande tendresse du monde. Oh mais c’était excessivement bon. . . Les lèvres d’Allic. . . La langue d’Allic . . . la main d’Allic ?! Oh Mon Dieu. . . Grimi compris à ce moment là que tout ce que ressentait Griméus, il le ressentait aussi. Oh, Dieeeuuu~

-Mmmh tu es cruel, mon cœur. . .

Griméus de son coté décida d’agir. Il poussa Grimi sur le coté doucement et saisit Allic qu’il plaqua sur le matelas de façon à se retrouver sur lui. Il l’embrassa en écorchant ses lèvres avec sa canine(TT) puis le retourna à nouveau de façon à ce qu’il se retrouve à la place de Grimi. Celui-ci vient vite les rejoindre faisant face à Allic. Voilà le mafieux était pris en sandwich. Griméus s’occupait de son cou et ses épaules avec sa bouche, ayant fait descendre juste assez le col de la chemise, et Grimi lui, descendait de plus en plus bas avec la sienne. Lèvres, cou, torse . . . ventre . . . juste au moment d’attaquer le passage intéressant il s’arrêta et releva de grands yeux vers Allic lui demandant s’il devait continuer. Griméus laissa échapper un petit rire moqueur et poursuivit son ouvrage.

Grim prit en sandwich entre Allic et Grim. Ca plaisait assez au mafieux. Pas assez au Grim pervers. L'un des jouets d'Allic lui fut retiré et il se retrouva dans une position qui le mettait en danger, lui et son cul. Griméus l'embrassa, pas d'une manière douce. Et il avait osé lui dire qu'il était cruel ? Aïe ! C'était un sadique ! Il lui avait écorché la lèvre ! Allic ne dit rien cependant. Il avait encore toute sa tête, mais commençait à s'exciter doucement.

Griméus le remis assis... Assis sur les cuisses du Grim pervers. Il avait... ohla il avait les cuisses écartées, les jambes du vampire entre les siennes. Et pas le plus rassurant des deux vampires.

Merde. Merde, merde, merde !

"Bon sang..." murmura Allic.

Il était aux prises avec un pro en double, la personne la plus douée au lit qu'il connaissait mais en plus celle qui lui faisait le plus d'effet. Pas de choix à faire. Il avait les deux Grim à sa disposition. Enfin, ça, c'était ce qu'il avait escompté d'abord, tandis qu'il se préparait telle une vierge à recevoir son amant. Il n'avait pas prévu la situation actuelle. Il était là, les yeux fermés, la respiration heurtée, le corps considérablement échaudé, à se faire embrasser sensuellement un peu partout. Griméus était... si manipulateur ! Et Grimi si... adorable ! A dire vrai, il avait envie de prendre le deuxième et de se laisser aller entre les mains expertes du premier. Oui, à la base, Allic pensait avoir deux Grim pour s'occuper. Mais en vérité, il avait deux Grim à gérer. Et il était déjà incapable d'en gérer un seul.

Et là, Grimi s'arrêta. Allic posa un regard presque meurtrier sur lui, du genre de mauvais poil, mais c'était de la frustration alors qu'il était en pleine excitation.

"Oui..." souffla-t-il en caressant la joue du timide.

Si Allic prenait son pied ? Bah tiens !

Et là, alors qu'il gémissait ouvertement, de plus en plus fort, en particulier grâce au traitement de Bad G., la porte de la chambre s'ouvrit. Allic tourna immédiatement la tête, se figeant et devenant muet. Mais ce n'était que Mario (il en manquait un). Bon, tout allait bien. Allic ferma à nouveau les yeux, se laissant aller contre Griméus, de qui il caressait la cuisse, se frottant contre lui.

"Ah, je savais bien que j'vous avais entendu, boss."

Non, Mario n'avait, à aucun moment, montré une quelconque surprise, ou même un temps d'arrêt.

"Une lettre pour vous viens d'arriver."

"HA ! Poses-laAAH ! Ha ! Où tu peux !"

Mario prit le temps d'aller poser le courrier sur la commode, laissant la porte grande ouverte, une scène étrange et des plus excitantes offerte à la vue de tout mafieux qui passa par là et qui en profita, bien sûr, pour se rincer l'œil. Ce que faisait le boss ne regardait pas les autres mais on peut bien en profiter non ?

La porte se referma sur le spectacle et on entendit quelques "Roooh" de déception.

Oh mon Dieu, Ciel ! Ah ! Allic était fâché ! Mais pourquoi était-il fâché ? Parce qu’il s’était arrêté ou parce qu’il avait suggéré quelque chose qui était interdit ? Grimi n’aurait su dire mais il se mit à paniquer. Il était gourmand, il voulait gouter plus d’Allic mais il avait peur de fâcher encore plus son amant. Alors il ne dit rien, il ne bougea plus jusqu’à la réponse. La réponse positive. Dieu merci. Alors il continua descendant de plus en plus. Et plus il descendait plus Allic gémissait. Enfin arriva le moment tant attendu et il se mit à lécher doucement le sexe de son fiancé. Il était sans doute soumis et sans hésitation possible adorable mais il n’en restait pas moins Grim. Il s’amusa à lécher sur toute la longueur, à gouter chaque parcelle de peau avant de prendre Allic en bouche complètement. Ses mains massaient les cuisses de l’humain assez près de l’entrejambe pour que ça soit très bon mais assez loin pour ne pas le faire jouir de suite.
De son coté Griméus s’attaquait à la partie arrière basse d’Allic. Son intimité en plus clair. . . D’abord il avait mit deux doigt dans la bouche de son amant dans le but de les humidifier puis avait glissé sa main le long du dos d’Allic pour finir par masser son entrée. Il lui mordilla l’oreille alors qu’il faisait pénétrer un doigt en lui. Ah si chaud. . . Ca faisait un bien fou. Il entendit des bruits de pas. Merde, si Grimi remarquait l’intrusion future il n’oserait plus se montrer pendant quatre jours. Il se boucha une oreille avec un doigt de sa main libre et colla son oreille libre contre le dos d’Allic, écoutant son cœur battre à tout rompre. Chacun ressentait ce que l’autre ressentait alors quand l’un était privé du son, ce devait se répercuter sur l’autre. Griméus prit un malin plaisir à faire aller et venir son doigt en Allic tandis que celui-ci tentait de parler à Mario. Il vit aussi la vingtaine de mafieux devant la porte. Combien auraient voulu être à sa place ? Surement la grande majorité. . . Combien serreraient à nouveau Allic dans leur bras lors d’une séance de combat rapproché horizontal ? Zero. Et ça c’était jouissif. Alors que la porte se refermait à peine, il retira son doigt puis en réinséra deux violemment en l’humain. Un cri pareil aurait pu faire exploser une vitre. Il était plutôt satisfait d’obtenir ça avec seulement deux doigts. Le travail d’équipe avait du bon après tout.

Un nombre impressionnant de jurons passa par l'esprit d'Allic, qui ne réussit à en prononcer aucun. Il ne pouvait que gémir, son vocabulaire se limitant à une voyelle. C'était déjà presque miraculeux qu'il ait pu se concentrer sur Mario pendant plus d'un centième de seconde.

Un peu plus tôt...
Grimi l'avait en bouche, c'était trop bon. Oui, presque trop. Et il avait les doigts de Griméus sur sa langue, qui semblait prendre très au sérieux sa mission et léchait chaque parcelle de peau vampirique à sa disposition. Les mains du mafieux étaient passées en arrière, caressant les petites rondeurs de SG (sado Grim), laissant MG (maso Grim) tranquille pour le moment. Pour le moment. Il sentait aussi une pression dans son dos. Griméus. Qui descendait. Cela devint excitant quand il atteint la zone des reins. Là, Allic commença à bouger un peu son bassin, frottant ses fesses contre l'entrejambe du bad vampire. Ce qui ne faisait que l'exciter davantage par l'autre bout. Mais cela ne dura pas longtemps. Son bassin s'avança un peu en sentant le doigt de Griméus le masser à un endroit bien précis, ses épaules se pressant contre le corps du dominant. Et là, ce fut l'entrée. Allic eut un mouvement réflexe vers le haut. Pauvre Grimi. Grimi qu'il encouragea d'une nouvelle caresse. A part ça, il eut juste un beau et langoureux gémissement. Et finit par laisser retomber son corps, doucement. Il se mit même à le bouger. Il y avait un peu longtemps qu'il n'avait subi une pénétration, il lui fallait juste le temps de se réhabituer. Et puis, Grim était froid, on avait beau dire, ça jouait.

C'est là que Mario arrive...
Une fois qu'Allic eut donné ses instructions, il ne s'occupa plus de rien d'autre que ses sensations. Et les réactions à ses sensations. Il se trémoussait un peu sur le doigt de Grim, qui allait et venait en lui. Bon sang, il en voulait plus.

"Encore..." soupira-t-il.

Y'avait qu'à demander. D'abord, il ressentit un petit soulagement lorsque le doigt se retira. Juste assez longtemps pour ne pas atteindre la déception et la frustration. Et puis, ce fut violent. Brutal. Et autres synonymes. Allic poussa un cri qui était en fait un hurlement. Son cœur se mit à cogner très fort dans sa poitrine et il ressentit une vague de froid monter en lui à partir d'un point très précis. Il fut pris de frissons, mais ce fut très bref. La chaleur reprit très vite ses droits. Et son bassin sa cadence. Lente. Il n'allait pas non plus risquer de s'écorcher sur les dents de Grimi.
On pouvait entendre une certaine agitation de l'autre côté de la porte. Quelqu'un avait eu peur pour Allic. Mais un autre l'avait retenu, sachant pertinemment ce qui se tramait là dedans.

Les gémissements pleuvaient, cette fois Allic était bel et bien parti pour l'autre monde. (Non, pas celui-là bande d'émos gothiques !) Il ne savait plus ce qu'il disait. Il y avait du "GRIM" là dedans et des monosyllabes affirmatives plutôt fortes. Et il n'était qu'à deux doigts.

Allic réussit finalement reprendre un peu ses esprits. Il attira l'attention de Grimi en lui frôlant le nez du bout des doigts, tellement il était collé en arrière.

"Viens là..."

Il avait bien du mal à parler. Ses phrases n'étaient que murmures, portées dans un souffle heurté, Allic saisissant l'instant rare où il pouvait parler. Une fois qu'il eut son jouet face à lui, genoux contre genoux, il l'attira pour l'embrasser. Il jouait allègrement avec sa langue. Heureusement que c'était devenu réflexe chez lui, sinon il aurait fait n'importe quoi. Qu'en serait il plus tard, il n'en savait rien. Mais pour l'instant, il n'était pas encore totalement hors jeu. Enfin, hors du jeu où la santé mentale était présente. Il léchait donc les lèvres tout autant que la langue de Grimi, sa main se glissant sous ses vêtements pour caresser sa peau. Les cuisses encore couvertes du MG frottaient contre son entrejambe dressée, ce qui était loin d'être déplaisant.
Allic saisit du bout des doigts la languette en métal de la fermeture éclair et la fit descendre, dévoilant le corps de Grimi. Un corps qu'il regardait à peine. Mais cela fait, il put caresser avec un peu plus de précisions sa moitié de Grim. Sa bouche alla chercher le cou du vampire timide et s'appliqua à lui faire quelques suçons. L'une de ses mains restait en haut, l'autre pénétra l'enceinte sacrée du sous vêtement. Ses doigts allèrent chercher la verge de son petit jouet, la caressant doucement. Tout cela avec toujours force gémissements de la part du mafieux. Bien sûr.

Grimeus entendit des bruits derrière la porte. Il entendit un « Le boss est en danger », un rire et puis un mafieux, peut-être celui qui avait rit expliqua à l’autre ce qu’il se déroulait derrière cette porte. « Laisse donc le patron jouir tranquille ». Jouir ? Oh mais non, d’après ce que sentait le blond, Allic était à peine en train de bander. Il émit un nouveau rire à l’oreille de l’autre et mordilla son oreille. Il avait besoin de faire quelque chose de sa bouche pour ne pas gémir trop. Ses gémissements n’en étaient pas vraiment. C’était plus des « hmmm » rauques et sexy soufflés à l’oreille du plus jeune. Il n’était pas encore temps de vraiment gémir, ils commençaient à peine à s’amuser.
Grimi, lui s’appliquait toujours à sa tache malgré les remuements de bassin de l’humain. Il tentait à tout prix de ne pas arracher un bout e peau avec ses canines et ce n’était guère facile, surtout quand l’autre bougeait comme, ça, à une telle cadence. . . Et puis Allic se mit à gémir comme jamais. Il avait du mal à reprendre son souffle entre deux « Ouiii~♥ » ou « Griiiim ». Grimi avait un peu de peine pour Allic mais il savait que s’il était dans cet état c’était parce que c’était bon. Alors il ne se faisait pas trop de souci. Le sexe n’avait jamais tué personne de vingt-sept ans en bonne santé non ? Grimi sentit alors une chatouille sur son nez. Hein ? Il voulait qu’il abandonne ce qu’il était en train de faire ? Ah hum bon. . . Il s’avança vers son humain avec un regrd un peu perdu. Pourquoi ? Oh mais il comprit bien vite pourquoi. . . Allic l’attira contre lui pour l’embrasser. Il ferma les yeux pour profiter du baiser mais les rouvrit bien vite de surprise. Afh, il aurait du s’y attendre de la part d’Allic. Il était vrai que son corps était appréciable à voir mais Grimi préférait ne pas trop le montrer ce corps. Ce n’était pas du complexe mais de la pudeur. Il tenta de refermer son vêtement mais en vain, Allic le fit bientôt avoir à la tête ailleurs avec quelques suçons. Oh mais non ! Qu’allaient penser les enfants ?! Oh il avait si honte . . . et pourtant il aimait ça. . . Il détourna le regard mais Allic semblait se soucier si peu de son regard. Et puis ces gémissements à son oreille ! Ce n’était vraiment pas très catholique tout ça ! Il se mit à gémir à son tour pourtant, haut et fort quand son amant se mit à caresser son sexe. Non mais. . . non. . . il ne fallait. . .oh. . .

-Ouiiii~

Griméus quant à lui était un peu frustré que son amant le délaissé autant. Ce n’était pourtant pas de la jalousie. Il n’allait pas être jaloux de lui-même, oh c’était quoi ce délire ! Alors pour s’amuser un peu il ajouta un nouveau doigt, sans lubrifiant cette fois et attendit la réaction avec un sourire sadique. Allic allait apprendre à le délaisser tiens. . .

Si cela avait été possible, Allic se serait encore plus excité. Les gémissements de Grimi étaient tellement agréables. Il avait envie de le provoquer encore, toujours plus, rien que pour voir ce que ça donnerait. Alors, il caressa avec plus de franchise le sexe de petit Grim et il en fut pour ses frais. Allic rejeta la tête en arrière, loupant de peu celle de Griméus, qui venait de le pénétrer d'un doigt supplémentaire. Le mafieux lâcha un cri qui fut à peine moins impressionnant que le précédent. En tout cas, il ressentit beaucoup plus vite le plaisir. Et gémit en conséquences. Ah, Griméus voulait faire avancer un peu les choses ? Il allait subir, lui aussi. Allic attira petit Grimi contre lui, le prenant par la taille. Ils étaient tous les trois si serrés... Grimi était à moitié sur lui. Bon sang, qu'il avait envie de ce corps. Non, des deux.

Allic tourna la tête sur le côté, il était collé au visage de Griméus. Sa langue alla chatouiller un peu ce qu'elle pouvait. Et ses doigts, toujours entre les cuisses de Grimi, allèrent fouiller plus loin. Pour pénétrer le vampire de deux doigts directement. Son autre main glissa du corps de son petit jouet pour se poser dans son dos. Il chercha de quoi soulager un peu Griméus de l'enfermement de son pantalon. Il avait envie que tout aille plus vite... mais il voulait aussi patienter. Il ne fallait pas tout gâcher par la précipitation. Alors, il dit, d'une façon qui en devenait sadique tellement elle était petit-grimienne :

"Prends-moooiii ~~"

Oui, ce n'était pas en accord avec la non précipitation. Tout dépendant si Griméus allait attendre ou non. S'il allait jouer avec lui, pour le faire languir encore plus. Allic avait des désirs cradingues. Il voulait que SG le brutalise un peu autant qu'il avait lui même envie de brutaliser MG. Bon, brutaliser... Pas comme il brutalisait l'honnête gens. Il était plus tendre avec son Grim.

Grimi allait perdre la tête. Oh non pas au sens propre du terme, on n’était pas non plus dans un de ces pornos gores dans lesquels il avait joué autrefois. Mais Allic arrivait à annihiler pas mal de ses facultés pour ne garder que celles qui étaient utiles. Par exemple, il ne saurait pas dire combien faisait deux plus deux, mais il savait exactement dire combien il avait apprécié le précédent cri de son amant. Etait-ce du à lui. A vrai dire il sentait comme une présence humide et brulante sur trois de ses doigts de la main droite. Et sa main était au sec. Ah d’accord. . . Et puis Allic attira son cher et tendre (oui parce que Griméus était aussi cher mais pas très tendre) contre lui. Enfin, encore plus contre lui. « Oh oui encore ! » Grimi venait de recevoir deux doigts en lui et se mit à gémir de plus belle après avoir poussé un cri. Oh oui plus. . .
Un cri, puis un autre. Griméus sourit, il aimait faire crier deux hommes presque synchrones. Surtout, il aimait entendre crier Allic. Il aimait que le petit humain use ses cordes vocales pour lui. Il sentait la langue d4allic sur sa joue, son cou, un peu sur son oreille et puis il entendit les deux mots qui tuaient. Seulement il choisit de faire quelque chose de très provocant. Allic aurait surement envie de le tuer après ça. Il saisit Grimi et le renversa sur le dos, l’arrachant des bras de son humain.

-Qu’est-ce que. . . AAAAH ! Oh. . .~

Griméus ne savait pas que ça ferait autant de bien de se prendre lui-même. Étrangement, il n’avait aucune répugnance même si ça ressemblant plus ou moins à de l’inceste. Il tourna la tête vers Allic qui se retrouvait seul comme un con de l’autre coté du lit. En faisant ça, il venait 1-de désobéir à Allic 2- de violer son terrain de chasse privé 3- de le mettre à l’écart et 4- de le provoquer. Et tout ça dans le lit conjugal. Hm. . . Oui il était mort. Il continua cependant de se déhancher en lui-même. Autant mourir heureux. . .

Grimi gémissait encore et toujours plus. C'était tellement bon. Du coup, Allic gémissait aussi plus fort. Et puis, ce fut le drame. Comme quand la télé coupe soudainement, au meilleur moment du film. Allic se retrouva donc mis à l'écart... En tout cas, il ne sentait plus rien en lui. C'était allé si rapidement. Il était là, dans sa chemise qui ne tenait fermée plus que par un seul bouton. Et devant lui, une scène qu'il n'aurait jamais osé imaginer. Et dont il profita pleinement. Grim qui se sautait lui même. Woah ! On nageait en plein délire. Certes, Allic était un peu fâché de ne plus rien recevoir, mais en même temps cela lui laissait un peu plus de neurones pour regarder, comprendre et apprécier. En tout cas, c'était tellement excitant que sa main descendit de sa propre volonté entre ses cuisses.

Et voilà Allic, adossé à un des montants du lit, en train de se masturber. Et il fallait voir comment. Il était en train de poursuivre le travail de Griméus, se pénétrant lui même de trois doigts. Et puis quoi encore ? Il n'allait pas laisser Grim se sauter tout seul tout seul !!! Enfin... Cette phrase n'étant pas des plus compréhensibles, nous allons la traduire pour le commun des mortels. Grim couche avec lui même. Cela peut revenir à de la masturbation. Donc, Allic fais de même. Mais tout seul. Alors que Grim est deux. C.Q.F.D. Comment ça non ?

En tout cas, Allic gémissait très bien tout seul. Et il espérait que cela finirait par appâter bad Grim. Parce qu'il allait bientôt devoir rajouter un doigt à ce rythme. Il fallait dire que Griméus avait bien fait son boulot. Allic songea un instant à utiliser le multiplicateur pour lui même. Mais non. Quatre c'était trop équitable. Pas drôle. Déjà, là, il frôlait le délit. Il contrait un peu les règles du jeu. Il aurait dût tout faire pour rejoindre la partie au lieu de se contenter tout seul. Même si en plus de lui apporter un peu (beaucoup) de plaisir, ce qu'il s'infligeait avait un but plus élevé (si on peut appeler ça élevé).

Bref : Allic faisait un appel au viol à l'attention de Grim.

Allic allait venir, il allait faire quelque chose, c’était plus qu’évident, il allait venir, il n’allait pas se laisser faire . . . si ? Eh bien si, Allic était tout bonnement en train de se satisfaire tout seul contre un montant du lit. Eh non mais, oh c’était quoi ça ? C’était pas du tout du jeu ! Griémus embrassa Grimi une dernière fois avant de se retirer dans un « Aaah~ » synchrone avec son double. Puisque pendant le laps de temps où il avait fait l’amour à Grimi(oui parce que Grim s’aime lui-même, donc on peut appeler ça « faire l’amour ») il avait eut lui-même la sensation d’être pénétré. Il tira ensuite Allic par la jambe pour le mettre sous lui face à lui et retirer ses vilains doigts de là où ils avaient osé aller. Non mais oh ! Il les remplaça par quelque chose de bien plus attrayant mais de plus épais aussi : cette fameuse partie de lui-même que l’humain avait réclamé implicitement. Il essaya d’y aller le plus doucement possible. Non pas pour ne pas faire mal à Allic. Mais pour le faire languir, encore et encore.
Et à ce moment-là, Grimi qui était contre le mur à tenter de reprendre ses esprits pendant se temps, fit sa réapparition. Il souffla quelque chose à l’oreille de Griméus en gloussant. Griméus qui s’exécutant un sourire aux lèvres. Griméus fut alors adossé au mur, toujours en Allic qui était face à lui. Et Grimi vint s’interposer entre les deux, s’empalant d’un coup sur Allic qu’il mordit par la même occasion. Et synchrones, les doubles commencèrent à se déhancher ensemble.

-Alliiiiic ~
-Aaaah si chaud. . .

Allic se sentit tiré par une jambe. Il ouvrit les yeux pour découvrir Griméus au dessus de lui, et sourit. Tiens ? Son piège avait fonctionné ? Il y avait à peine cru à vrai dire. Le vampire dégagea son intérieur, pour le remplir avec quelque chose qu'il jugeait sans doute bien plus approprié.
Ce fut lent, douloureux et jouissif. Mais pas trop non plus. Allic jeta ses bras en arrière et agrippa le lit. Il alternait gémissements et cris alors que Griméus allait et venait en lui, doucement. Ses ongles s'enfonçaient peu à peu dans le bois vernis, raclant la surface.

Allic se retrouva ensuite en position assise, il ne savait trop comment. En tout cas, il avait Grim en face de lui, qui remuait sous lui. Et il ne se privait pas d'en rajouter un peu de son côté. Il pouvait de plus admirer Grim plus en détail. Celui-là, le dominant, pervers et sadique, était plus grand, plus foncé aussi. Allic l'embrassa, sans jamais cesser de pousser des gémissements, dussent-ils être étouffés. Sa langue alla caresser celle de son conjoint (et non pas compte-joint), il mordillait les lèvres de Griméus de temps à autre, puis eut l'idée de s'empaler un peu plus fort. Il se pressa alors contre le vampire en arquant légèrement le dos et en saisissant une poignée de cheveux. le tout dans un langoureux gémissement.

La vague de plaisir intense passée, Allic se recula doucement, laissant sa langue en contact avec celle de Griméus jusqu'au dernier moment. Si bien que lorsque Grimi s'approcha pour les rejoindre, un filet de bave les reliait encore. Allic se lécha les lèvres de la pointe de sa langue, se mordilla le coin inférieur droit très brièvement, pour accueillir petit-Grim sur lui.

Allic poussa un long cri de plaisir lorsque Grimi vint s'empaler sur lui. Et le mordit. Allic hurla encore. Douloureux. Dangereux. Dangereusement plaisant oui.
Tous les trois étaient si serrés que les sensations du mafieux étaient bien amplifiées. C'était parfois douloureux. Mais cela en valait la peine. Allic n'agissait plus que par instinct à présent. Il aurait soudain un public qu'il ne s'en apercevrait même pas. Tout ce qu'il sentait, c'était la chair en lui, le sexe de Grimi battant contre lui au rythme des déhanchés, l'intérieur de ce dernier, le sang aspiré hors de lui.
Allic attendit que Grimi cesse de le mordre pour agir. Il l'embrassa d'abord, saisissant sa verge afin de lui procurer un peu plus de plaisir. Mais cela ne dura pas longtemps. Le jeune homme ressentait une attirance toute particulière pour l'autre Grim. Le joueur. Allic fit glisser sa langue de la bouche de Grimi à son cou, léchant sa gorge largement. Puis, il passa derrière, pour attraper à nouveau la bouche de Griméus. Cela ne fit que serrer encore plus petit-Grim entre eux deux et ça... c'était vraiment le pied. Collaborer avec Grim-joueur pour en faire subir des tonnes à Grim-timide. A l'aide de sa main libre, Allic encouragea Grimi à reprendre sa morsure. Il se foutait de risquer d'en mourir. C'était beaucoup trop bon pour penser à ça.

Griméus émit un petit rire sadique quand Allic se cambra contre lui. C’était tellement jouissif de voir Allic les joues rosées, le regard trouble et les lèvres humides alors que les autres ne voyaient qu’un leader en lui. Les autres, cela comprenait Grimi. Grimi qui arriva avec ses grands sabots et s’empala sur Allic, le mordant. Ce que Griméus ne géra pas du tout, il n’aimait pas qu’on empiète sur sa propriété. En fait non, il se fichait de tout ce qui lui appartenait. Non, il n’y avait qu’Allic qui comptait à ses yeux. Et Grimi touchait un peu trop à Allic. Il détourna le regard quand les lèvres de petit-Grim et celle d’Allic se rencontrèrent et il donna un coup un peu plus fort. Comme pour faire remarquer sa présence.
Grimi lui, prenait un plaisir fou à être compressé entre ces deux hommes. L’un qu’il aimait et qui l’aimait et l’autre qu’il connaissait par cœur et qui le connaissait par cœur. Et puis il se retrouva un peu plus coincé entre ces deux là puisque les lèvres du premier allèrent chercher celles du deuxième. Il obéit à son humain et mordit à nouveau. Oh Ciel le gout de ce sang. . . Et ce fut trop pour le pauvre petit dominé sensible qu’il était. Les deux autres partageaient encore le baiser que Grimi poussa un cri déchirant, jouissant dans la main de son humain. Ah voilà, la tète lui tournait maintenant. Il se retira et retourna se plaquer contre le mur pour se rafraichir un peu. Étrangement, il aurait pu penser que la chaleur était revenue en lui.
Griméus fut surpris du cri mais ne fut que plus contenté quand il sentit son double s’éloigner. Bien bien. . . C’était un face à face à présent. Il se retira à son tour et violemment il retourna son Allic, qu’il mit à quatre pattes. Il ignorait si l’humain tiendrait cette position bien longtemps, parce qu’il était humain quand même, donc faible. Mais il voulait le faire comme ça. Et puis c’était lui le dominant, il faisait ce qu’il voulait.

La chaleur commençait à devenir à peine supportable. Surtout au niveau de son bassin. Allic était trempé de sueur, il ignorait si les Grim appréciaient vraiment son odeur. Mais ce genre de détails ne parvenaient pas à se faire une place très conséquente dans l'esprit humain, en une telle situation.
Allic avait l'impression que ses entrailles étaient en feu, à cause (ou grâce) aux coups intenses et intensément répétés de sado-Grim. Son sexe aussi lui semblait bouillant, mais ce n'était peut être pas qu'une impression. Les frottements étaient violents, rapides. Il espérait simplement ne pas perdre trois couches dermiques dans l'affaire.

S-Grim et lui étaient toujours en train de s'embrasser, dans un baiser qui devenait de plus en plus passionné et pressant, en ce qui concernait Allic du moins, lorsque maso-Grim poussa un cri. Allic se sentit encore plus excité à ce son, ne prenant même pas la peine de se demander quelle en était la cause. Il se pressa alors plus encore contre les deux autres et serra plus encore la verge de M-Grim. Qui se vida sur ses doigts. Allic fit quelques derniers va-et-vient pour, pardonnez l'expression, en extraire tout le jus.
Le jambon s'enfuit alors du sandwich, laissant les deux tranches de pain seule à seule pour aller tartiner le mur de sa mayonnaise.

Allic fut un peu déçu, il avait encore des plans pour petit-Grim. Mais il aurait bien le temps de les réaliser plus tard, n'est-ce pas ? Lui était toujours actif, même si sa main comme sa chemise étaient « sales ». Délicieusement crades. Le jeune homme porta la main à sa bouche, ne faisant qu'y déposer un peu de sperme au coin. La pointe de sa langue alla goûter la substance, sans la retirer entièrement.

Il n'eut pas le temps de faire autre chose que sado-Grim coupa court à leur connexion et le retourna sur les genoux. Allic s'appuya de son avant-bras gauche sur le matelas, n'usant pour le droit que de son coude. Il maintenait sa main « salie » en l'air, pour éviter de perdre le fruit de son dur labeur. Déjà que sa manche en ramassait pas mal.
La pénétration ne se fit pas en douceur, arrachant un cri déchirant à Allic. En quelques impulsions, il se retrouva le nez dans les draps, finissant par les mordre pour évacuer un peu. Il ne voulait pas jouir, il ne le devait pas. Même s'il en avait envie.
Et là, il s'aperçut qu'il était bloqué. Un large sourire étira son visage dégoulinant. Il ne pouvait tout simplement pas jouir de cette manière, son corps s'étant habitué à le faire de la manière « traditionnelle » avec maso-Grim. Bien sûr, avec un peu de persévérance, il finirait par ouvrir les vannes. Mais Allic n'avait pas envie d'être patient, ça non. Il voulait profiter à fond de la situation actuelle, plongeant la plus grande perversité s'il le fallait.

D'une voix hachée, il prit un certain temps pour réussir à ne dire que quelques mots :

« J'ai l'impression que tu ne suffit pas à me combler. »

Il savait que ça énerverait Griméus. Il le sentait. Ce Grim là était un vrai dominant. Il en avait connu assez pour les reconnaître. Dès qu'ils n'arrivaient plus à tout contrôler, c'était la panique, entrainant la violence. Lui-même, avec Grim, avait pût ressentir de pareils sentiments. Pas souvent, car il était véritablement un ambivalent. De plus, il était d'une nature posée, réfléchissant parfois même avant de ressentir.
Décidant que quelques mots, ce n'était pas assez pour la provocation, Allic mit tout son poids sur son bras gauche et commença à se masturber avec l'autre main. Celle qui était collante du jus de petit-Grim.
Ses cris déjà puissants augmentèrent de volume. Non, Allic n'avait jamais fait ça avant. C'était plutôt pas mal, orgasmique ! Parce que cela était propre à agacer Griméus.

Allic se foutait de sa gueule. Ce ne pouvait-être que ça. Oui. . . Lui, le dominant, celui habitué à satisfaire tout et n’importe qui. . . De rage, il fit glisser ses dents sur le dos de l’humain, l’écorchant au passage. Il serrait sa main droite très fort, jusqu’à enfoncer ses ongles dans sa propre peau. Pui il eut une idée, une idée de génie même. Il sourit et se retira sans aucune délicatesse alors qu’Allic entamait une masturbation en règle, le laissant entièrement retomber sur le matelas. Il saisit sa chemise et avec le tissu d’une manche, lui banda les yeux. Bon maintenant, au tour de l’autre. Il se leva, se baladant dans la pièce sans gène au vu de Grimi. Il fouilla dans un placard et en ressortit plusieurs ruban, des lanières de cuir, un collier serré et une chaine.
Grimi vit son double s’approcher de lui, ces choses à la main, pas du tout rassuré. Et il avait bien raison. Griméus lui mit le collier de cuir autour du cou puis y accrocha la chaine. Il réduisait Grimi à l’état d’esclave, presque d’animal. Et Grimi adorait ça. Il émit un petit cri quand il sentit les rubans glisser sur sa peau et l’entraver. Et puis vint le tour des lanières en cuir qui attachèrent les poignets de Grimi. Ça frottait durement et agressait la peau de ce pauvre petit blond qui lui prenait littéralement son pied. Il émit un gémissement se demandant ce que préparait son double.
Griméus remit Allic assis et passa derrière lui, lui enlevant son bandeau, découvrant son œuvre. Un Grimi tout attaché et en laisse. Il saisit la chaine qui tenait lieu de laisse et la passa sur la peau d’Allic. La chaine, aussi froide que ses mains, remonta des cuisses de l’humain jusqu’à son sexe que le vampire dominant commença à caresser.

-Je ne te suffis pas, hm ? Si tu arrives à le libérer avant que je ne te fasse jouir, je te laisserais aller en lui. Mais si tu échoue. . . Tu auras droit à une belle correction de ma part.

Il se mit à caresser plus vite, plus fort léchant la plaie causée par Grimi, sons sexe toujours droit pressant contre les fesses de son humain.

Il avait réussi son coup. En temps normal, Allic l'aurait regretté. Mais aujourd'hui, il se contenta d'en rire ouvertement. Un rire de sadique, d'aliéné, hystérique. Allic avait pété un fusible. Et il continua à rire alors que Griméus lui écorchait le dos, oui il riait, gémissait et criait de douleur en même temps. Oh oui, il l'avait mis en colère.
Le pauvre humain s'écroula tout bonnement sur le lit quand Griméus se retira, souillant les draps de ce qu'il avait sur la main. Ca ou la sueur de toute façon... Il faudrait au final laver la literie. Et puis, il se retrouva dépouillé de sa chemise sans aucune sensualité, chemise qui servit à lui bander les yeux. Allic resta allongé sur le dos, les bras en l'air, coudes pliés pour avoir ses mains prêt de son visage. Quant à ses jambes, elles étaient écartées l'une de l'autre et fléchies. L'une en l'air, l'autre à plat sur le matelas. Le mafieux ne bougeait plus, il écoutait. Sa respiration saccadée se calma un peu, ainsi que les battements de son cœur. Allic entendit surtout des bruits de frottements et de cliquetis. Il reconnut Grimi lorsque celui-ci lâcha un cri. Ce ne pouvait être que lui pour émettre ce genre de sons.
Son état d'aveugle ne dura pas bien longtemps. Griméus le libéra de sa cécité et le remit en position assise, contre lui. Allic battit plusieurs fois des paupières pour être bien certain de ce qu'il avait sous les yeux. Parce que c'était trop beau pour se faire une illusion et le perdre.

Sado Grim saisit la chaîne reliée au cou de Maso Grim et la fit glisser sur la cuisse de l'humain, qui frémit et ferma les yeux, se mordant la lèvre. Froid. Comme eux. Comme lui. Il gémit en sentant le métal remonter sur son corps, augmenta la pression de ses dents alors que le froid se rapprochait de ses parties sensibles. Et lorsqu'il y parvint, il lâcha un petit cri assez semblable à celui qu'avait poussé Maso Grim un peu avant, en plus rauque et viril cependant. Car Allic était quelqu'un de très viril, même quand il se faisait sauter. Et là, il eut le droit à un ultimatum, alors que Griméus avait entamé un exercice jouissif pour sa victime. Allic ne retint pas ses cris. Il rouvrit cependant les yeux et s'efforça de ne pas se presser contre le « grand » corps de son bourreau. A dire vrai, il ignorait quelle issue du jeu il préférait. Les deux étaient très tentantes. Aussi, il était d'autant plus intéressant de jouer. Quelle serait l'issue de l'épreuve ?

Allic tâchait donc de se concentrer. D'abord, il attira Grimi plus près de lui grâce à la chaîne et s'aperçut qu'il tremblait violemment. La langue léchant la blessure de son cou n'y était pas étrangère, pas plus que son excitation physiquement très épuisante. Ne parlons pas des pénétrations ultra violentes qu'il s'était vu infliger.
Tandis qu'il s'acharnait à retirer les rubans, Allic ne pût s'empêcher de caresser le corps de Grimi. Ses courbes, sa peau, le fin dessin de ses muscles... Ce fut donc avec une grande lenteur qu'il réussit finalement à libérer le petit jouet de tous ses liens. Et puis, il ressentit un peu trop de plaisir. Il allait... Il allait jouir. Allic poussa un long gémissement et se figea, ses muscles tendus. Son corps frémit. Mais il ne jouit pas. Et le mafieux reprit ses droits sur son corps.
Restait les mains. Cela s'avérait plus délicat. Mais maintenant qu'il avait goûté un peu au corps de Grimi, il voulait le sentir. Il voulait être en lui. Et le pénétrer avec au moins autant de sauvagerie que Griméus. La motivation était donc présente.

Allic avait réussi à desserrer les liens de cuir, ne restait qu'à les dérouler et... Et là, Griméus fit quelque chose, ou alors il était simplement arrivé au bout. En tout cas, une immense vague de plaisir emplit ses entrailles, se répercutant dans tous son corps aux muscles crispés. Il flancha et glissa un peu contre Griméus, le dos de travers. De grosses gouttes de sueur coulaient sur son visage et tout son corps. Une substance blanche tâchait son bas ventre et la main de Griméus qui enserrait encore sa verge. Oui, il avait jouit, sans même un cri. A quelques secondes de la réussite. Et il en rit doucement, nerveusement.

« Ca c'est bête. J'allais y arriver. »

Puis, Allic soupira longuement et ferma les yeux, un sourire aux lèvres. Non, il n'allait pas s'endormir. Il attendait simplement la correction de sa vie. Pourvu qu'ensuite il ait le droit d'attacher à nouveau Grimi. Ou les deux Grim d'ailleurs. L'un à l'autre peut être.

« Vas-y, inflige moi ce que je mérite. »

Griméus sourit de satisfaction quand il entendit l’autre gémir ouvertement. Grimi, lui, ne cessait de lancer des regards langoureux à son libérateur pour l’encourager. A vrai dire, Griméus espérait bien qu’Allic réussirait en son fort intérieur. Parce qu’il n’avait foutrement aucune idée de la leçon de chose qu’il pourrait donner à son fiancé. Une simple pénétration aurait été trop basique. Attacher Allic ? Non c’aurait été redondant. Jouer avec de la nourriture ? Non, Griméus avait la flemme de descendre jusque dans la cuisine. Alors quoi . . . ? Oh de toute façon Allic y arriverait bien. Il espérait, parce que sinon, il aurait l’air ridicule à n’avoir rien à faire. Cependant, Griméus se rendit compte que c’était une très mauvaise idée que d’offrir un Grimi saucissonné à son humain comme ça. Non c’était pas bon du tout. Voir Allic caresser la peau de son double et entendre celui-ci pousser des gémissements de plaisir n’était pas vraiment pour plaire à Griméus. C’était un peu comme s’il le trompait sous ses yeux. Et qu’il avait le droit. Il sentit son amant se tendre au maximum. Oh oui, il allait jouir ! Un peu plus et. . . Mais merde, il avait quoi dans les tripes pour résister comme ça ? Oui, Grim avait fait pire. Mais Grim était un vampire, lui. Alors Griméus décida de mettre les bouchées doubles. Ça lui apprendrait à être si bon au lit à ce gamin prétentieux. Il le masturba plus fort, plus vite et il lécha avec plus de force la plaie au cou d’Allic. Toujours plus. . . Et là, Allic jouit enfin. Mais Griméus fut déçu. Pour deux raisons : d’abord, il espérait un cri ou quelque chose du style, au moins un gémissement intense. Mais non. . . Et puis il allait passer pour un con maintenant à n’avoir rien pour punir Allic. Allic qui réclamait sa punition du reste. Griméus sourit et glissa sa main poisseuse de semence dans les cheveux d’Allic qu’il embrassa à nouveau. Il tentait de meubler en attendant de trouver l’inspiration. Et puis l’inspiration vint. Il relâcha Allic sans aucune douceur et se dirigea vers la table de chevet où il saisit sa montre à gousset. Il la régla sur une certaine heure et la posa sur sa table de chevet avant de revenir vers Allic.

-Jusqu’à ce que cette montre se mette à tinter, tu devras m’obéir, mon cœur. Je vais t’apprendre la vie tu vas voir. . .

Là, il le reprit dans ses bras et lui sourit tendrement. Il l’embrassa à nouveau avec douceur, puis colla ses lèvres à son oreille et se mit à lui susurrer des choses malsaines, sales. Il savait que son fiancé adorait ça , sur ce point, ils étaient faits pour s’entendre. Avec un sourire mauvais, sa voix s’éleva un peu plus et son regard se dirigea vers Grimi toujours en laisse et attaché.

-. . . mais d’abord . . . empale-toi sur lui.

Sa voix était passée de brulante à glaciale. Son ton de sensuel à strict. Griméus savait très bien changer de registre pour se faire comprendre et donner l’impression qu’il voulait. Il restait le dominant des trois. Et il adorait ça.

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Il était deux fois Grim. . .

Il était deux fois Grim. . .

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