Le jeune homme était planter comme un piquet sur le trottoir, d'ailleurs, il n'avait pas bouger depuis que le taxi man l'avait éjecter de son véhicule, juste après lui avoir arraché ses billets des mains. Yael n'avait pas eu le temps de protester que non, ce n'était pas là qu'il voulait qu'on l'abandonne comme le rouquin égaré qu'il était.

Il aurait bien boudé, tiré la tête avait l'art de lui attiré le bonne oeil ou au moins l'attention d'une personne aimable. Mais après avoir lever les yeux, cessant de fixer ses semelles, il s'était aperçus du décors et l'envie de bouder lui était passé.

Les bâtiments semblaient si grand qu'il craignait qu'ils ne tombent et il était certains que l'un de ses monticules de taules en profiterait pour s'abbatre sur lui. Puis il y avait des gens, tellement de gens qui courait en tout sens, ils avaient des expressions étranges, comme si ils n'avaient pas eu de crêpe au petit déjeuner, ni de saumon frais au souper de la veille.
Mais ceux là c'était ceux qui avait l'air normaux.

Le rouquin sursauta presque lorsque ses grand yeux sombres tombèrent sur le visage d'un individu dont la moitié du visage semblait couvert de métal. Son estomac se tortilla. L'autre le fixait d'un oeil bleu presque vitreux et d'un oeil couleur métal.
Un rien apeuré, bien que Yael n'avait jamais peur, ce n'était pas son genre, il fit un pas en arrière avant de se faire bousculer par un type qui ne pris pas même le temps de se retourner.

Un peu déstabilisé, Yael tourna les talon, bien décidé à quitter cet endroit ou trop de regard semblait converger sur sa petite personne. C'est vrai qu'il n'avait peut être pas tout à fait le look de l'endroit, vêtu de son pantalon préféré, celui qui était couleur vert tige printanière et de son t-shirt fétiche "I am a Banane" ou évidemment la banane tenait le beau rôle.

Il essaya de sourire, voyant le bon côté des choses, il était à Cyber et ça c'était chouette. Il avait dépenser une véritable fortune pour venir jusqu'ici. La paye de 235 jours de tonte de pelouse, rien que pour payer le taxi de la gare jusque dans le centre de Cyber. Il n'aurait jamais crus que les moyen de transport coûtait si chère ici, mais l'homme lui avait expliqué qu'il avait deux femme et cinq enfants à nourrie. C'était beaucoup et Yael avait aquiescai gravement avant de lui tendre l'argent, avec presque une larme à l'oeil.

Le petit Layfon, marchait maintenant droit devant lui, les coude collé au corps, les bras serrer autour de son sac, comme si il comptait sur ce dernier pour le protéger du monde sauvage qui l'entourait, le regard fixé sur ses chaussures qui semblait savoir ou il allait.
Mais apparemment elle ne savaient pas. Le choc fut tel qu'il se retrouva assis par terre. Ses yeux sombre s’écarquillèrent alors que lentement, comme à regret il relevait la tête sur ce qu'il venait de percuter.

Une bottine avec une semelle si haute qu'il ne comprenait comment on pouvait marcher avec. Ses lèvre s'entrouvrirent alors qu'il apercevait l'autre pied, ou du moins, la ou aurait du se trouver la chaussure jumelle, se trouvait une botte de métal. Yael hésita à lever d'avantage les yeux, craignant ce qu'il pourrait découvrir.
Mais il n'eu pas à prendre cette décision, une main robotiser se tendis vers lui s'arrêtant à cinquante centimètre de sa tête.

Il ne ferma pas étroitement les paupières pour attendre sa mort, il ne pris même pas le temps de s'évanouir, mais tout au contraire, se remis sur pieds d'un bon. Bafouilla un "je n'ai pas peur de vous !" tout en toisant un court instant la chose, moitié humaine, moitié robot qui semblait le regarder d'un oeil moqueur et le dépassait d'au moins cinquante centimètre et pris ses jambes à son cou, avant que l'androïde ne se remette de l’effroi qu'il avait certainement du ressentir en voyant la chose rousse se dresser face à lui avec si peu de crainte dans le regard, que ça en devenait héroïque.

Le jeune Modernnis, était au moins bon à la course, il filait, se faufilant à travers la foule, manquant deux fois de se faire écraser, mais il ne le remarqua pas et se demandait pourquoi les gens ne cessait de crier sur son chemin. Il était maudit, on lui ne voulait. Peut être que les roux était proscrit à Cyber. On allait mettre sa tête à prix. Et ces andoïde était certainement à la solde du gouvernement pour le capturer.

Tout à ses spéculations, il n’aperçus pas l'obstacle qui se dressait sur son chemin et finis étalé par terre.

Damian retournait consciencieusement son appartement à la recherche de Serenity. Son arme avait encore dû sauter sur l'occasion de lui faire une farce en se cachant quelque part. Et puis il mit enfin la main dessus, au fin fond du tas de linge sale qui trainait dans un coin de sa chambre.

Bon, génial, et maintenant, il faisait quoi? Parce qu'honnêtement, il n'aurait jamais pensé qu'il retrouverait son arme aussi rapidement. Il n'avait pas vraiment songé à ce qu'il pourrait faire ensuite pour s'occuper. Il leva le nez au plafond pour réfléchir. Alors voyons... Dormir? Pas fatigué. Manger? Hum... peut-être plus tard... Tirer en aveugle? Ça c'était plus drôle dehors, en plus, il y avait beaucoup moins de risques qu'il détruise un truc auquel il tenait. Sortir donc? … Ouai... ouai ça c'était pas mal tiens...

Il attrapa la veste en cuir posée sur son lit et l'enfila. Il espérait quand même que sa tenue n'était pas trop dépareillée. Quand il s'habillait tout seul, les couleurs ne s'accordaient pas. Et il n'aimait pas ça. Il tâta ses cheveux avant de partir, mais ils étaient toujours coiffés en une crête ornée de piques. Au moins quelque chose qui ne changeait pas. Comme le bandeau qu'il avait sur les yeux, fidèle au poste, à toute heure du jour et de la nuit.

Et voilà, il était dehors. Bien Damian, tu as réussi à sortir tout seul comme un grand se félicita-t-il intérieurement. Je suis vraiment très fier de toi! Il fallait fêter ça! Et non, ce n'était pas un prétexte pour picoler!

Il se dirigea d'instinct vers son bar préféré. Il y allait tellement souvent, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, qu'il connaissait le chemin par cœur. En général, il y avait des filles là-bas. Pas toutes potables, certes. Et comme il était aveugle, il y avait quand même une certaine probabilité qu'il se fasse une moche. Il n'avait pas envie de se faire une moche, il avait beaucoup trop de classe pour ça! Alors il avait mis au point une technique avec le barman. Il était si souvent fourré là-bas que c'en était presque devenu un ami. Presque. C'était plus une relation de travail en fait. C'est vrai, en allant picoler là-bas, il lui donnait du travail!

Il y avait du monde dans les rues de la Junkyard, enfin... si on pouvait appeler ça des rues. Et si on pouvait appeler ça des gens vu la quantité de mecs et de filles avec des parties robotiques un peu partout. Mais en général, cela ne le dérangeait pas. Il avait l'ouïe fine, depuis le temps qu'il était aveugle, sans compter qu'il était un hybride. Il arrivait à se repérer aux sons et aux odeurs.

Sauf là. Parce qu'il percuta violemment quelque chose de dur.

Ah mais c'est pas vrai! pesta-t-il.

Il lâcha encore deux ou trois jurons, puis il tendit les bras devant lui, palpant l'air. Depuis quand il y avait quelque chose ici, hein? Et pourquoi ne l'avait-on pas prévenu! Mais il dut se rendre à l'évidence, il n'y avait... rien. Ce qui voulait dire... que c'était un humain. Enfin... un truc vivant.

Eh! Tu peux pas regarder un peu où tu vas! C'est moi l'aveugle hein!

Le petit Layfon était allongé par terre, les paupières closes et si étroitement serrées que des petits étoiles apparaissait parmi l'obscurité. Il avait appris la technique de l'autruche à Modernis, elle consistait à se faire passer pour mort et à faire la sourde oreille. L'énnemis découragé, certainement, par autant de courage et de persuasion, finissait par passer son chemin. Yael se souvenait, il avait vu ça dans un documentaire animalier à la tv et avait tout de suite trouvé ça génial, même si il ne doutait pas qu'il mettrait cet ingénieux plan à exécution si rapidement. D'ailleurs, il ne tarda pas à tirer la langue, tel un animal mort, histoire de faire plus vrai!

Ah mais c'est pas vrai!

Le mort qu'il était résista une longue seconde, puis se releva, oubliant son état de cadavre pour toisé cet individu rechignard et malpoli qui venait de tout bonnement lui démettre une épaule et...Son coeur manqua quelques battement alors que ses grand yeux sombre presque larmoyant se posait sur sa banane de t-shirt, la pauvre était défigurée par une tache. Une affreuse tache rose, du style yaourt à la myrtille. Ce spectacle était si affligeant si déshonorant pour sa banane fétiche qu'il en perdit tout envie de combattre, comme si la vie elle même venait de perdre d'un peu de sa valeur. Il restait stoïque et presque sourd au protestation, aux jacassement du grand qui se tenait devant lui.

Eh! Tu peux pas regarder un peu où tu vas! C'est moi l'aveugle hein!

Yael leva les yeux de son t-shirt condamné à vivre une existence avec une tache rouge et darda son regard sombre sur le fautif. La colère fit place en lui. Une colère de Layfon, ce qui était très dangereux selon le rouquin. D'ailleurs tout ceux qui l'avait déjà affronté et qui devait être aux nombres de ses connaissance devait se souvenir du jours ou il s'était mis en colère et qu'ils avaient été poursuivi par une furie rousse bien décidé à leur écraser les pieds. Ceux qui y avait réchappé avait certainement eu droit à une sentence encore pire. Un Yael grognon et boudeur pour les deux heures ou les deux minutes à suivre, tout dépendait si on trouvait les bons mots ou plutôt le bon menu.

Mais là, on en était qu'à la colère.
Comme ça ce grand, avec ses piques d'hérisson lui criait dessus. Le regard du rouquin brillât quelques instant, mais c'était pas le premier cyber aux cheveux rouges qui allait le faire pleurer, d'ailleurs, il ne pleurait jamais, ou presque jamais. Et puis...et puis, c'était pas sa faute à lui, c'était l'autre qui regardait pas devant lui. Puis...
Il haussa les sourcils, ce qui lui donnait un air un peu plus étonné et encore un peu plus innocent avant de sourire. Yael avait un de ses sourires particulièrement adorable, on lui aurait donné le bon dieu en confession, même si il n'aurait su qu'en faire.

Il s'approcha du jeune homme et sans la moindre hésitation, comme si il s'agissait la de la chose la plus normale, car logique. Il se hissa sur ses pointe de pieds et tenta d'enlever le bandeau de monsieur cheveux hérisson. Sans mauvaise pensée bien sure.

- C'est normale que vous ne voyez rien avec un bandeau sur vos yeux !

Déduction dans le genre 1+1=2 et qui partait bien entendu d'un bon sentiment, toute colère ayant quitté le jeune Layfon qui ne voulait que rendre service

Damian sentit la...chose – à son humble avis,c'était un humain, en général les moitiés robots faisaient un raffut pas possible lorsqu'ils se déplaçaient, avec grincements, couinements et divers autres bruits métalliques. Il sentit également un déplacement d'air qui, ajouté à la remarque que le gamin venait de lui faire, clarifia ses intentions. C'est vrai que ce n'était pas idiot, avec un bandeau sur les yeux, il ne risquait pas de voir où il allait. Avec des yeux crevés non plus d'ailleurs.

Il attrapa le bras du gamin -en supposant que c'était un gamin, mais il en avait l'attitude en tout cas- le lui tordit en arrière et le poussa vers l'avant, le faisant de nouveau atterrir sur le sol. Serenity sortit presque toute seule de son étui pour sauter dans sa main, et il se retrouva à pointer approximativement le canon de son arme dans la direction où il lui semblait que le gosse avait atterri.

Mentionne encore une seule fois ce bandeau, ou essaie encore une seule fois de me l'enlever, et je te jure que tu préfèreras être mort.

Le ton était neutre. Calme. Mais au fond de lui, Damian bouillonnait. Il était aveugle, tout le monde pouvait le voir. Alors il détestait qu'on le lui fasse remarquer. Et il n'aimait pas non plus l'idée que quelqu'un puisse voir un jour les cicatrices qu'il avait à la place des yeux. Ça ne regardait -et c'était le cas de le dire- que lui.

Il rengaina Serenity. Il n'avait jamais vraiment eu l'intention de tirer. Foutre la trouille, à la rigueur. Mais pas plus. Il contourna le gamin -il fit d'ailleurs un large détour, mais ne s'en aperçut pas- et se dirigea vers ce qui avait toujours été sa destination. Le bar.

Yael n'eu même pas le temps de se tortiller comme une anguille qu'il se retrouva à nouveau par terre, le sourire juvénille qu'il avait affiché quelques instant plus tôt avait disparut au profit d'une moue à la fois surprise et, il faut l'avouer, un peu traumatisé. Ce qui ne s'arrangea guère lorsqu'une arme se retrouva pointé dans sa direction.

- Mentionne encore une seule fois ce bandeau, ou essaie encore une seule fois de me l'enlever, et je te jure que tu préfèreras être mort.

Ses lèvres tremblèrent un instant, mais il n'allait pas pleurer, non, ça c'était pour les petit et il n'était pas du tout petit. Il était courageux, téméraire, un rien inconscient mais il allait pas pleurer pour si peu. Même si au fond de lui il était un rien traumatiser et apeurer. Ses grands yeux brun ne parvenant à quitté du regard cette arme qui était pointé sur lui.

Il dégluti, ravalant ses angoisses tout autant que le souvenir de son arrestation à Modernis qui avait une fâcheuse tendance à se repointer dés que se présentait un obstacle sur sa route.

Ce ne fut que lorsque le terrifiant jeune homme rengaina son arme et sembla partir que ses paroles percutèrent enfin son petit cerveau, bien trop occupé à paniqué jusque là.
Mais, elles n'eurent pas un effet apaisant, loin de là.

Le sol de Cyber devait être particulièrement confortable étant donné le temps que pris le rouquin pour se lever, s'épousseté et rajuster la lanière de son sac sur son épaule, le tout en évitant consciencieusement les regards. A présent il se sentait gêné. Ce monsieur était vraiment aveugle ou alors très gêné de la couleur de ses yeux, ou alors il faisait une allergie des yeux aux soleil. Dans tout les cas il se sentait un tout petit peu fautif.

Il se décoiffa encore un peu plus, même si ce n'était pas l’effet recherché, mais il avait souvent vu ses amis faire ça et donc se disait que c'était certainement utile. Puis chercha du regard le curieux individu, il n'eu aucun mal à le repérer, il venait de rentrer dans un bar.

**

La porte s'ouvris et il fallut quelques instant pour que Yael repère le jeune homme. Un sourire vins se dessiner sur ses lèvres, comme si il avait déjà oublier ce qui venait de se dérouler et que la seule chose qui lui importait était d'avoir retrouvé sa dernière connaissance en date.

Il s'approcha donc d'un pas léger - il faut peut être mentionner que parfois Yael pouvait se faire discret du moins tant qu'il n'ouvrait pas la bouche ou qu'il ne se cognait pas à quelques chose ou qu'il ne renversait pas un vase ou autre objet qui aurait mieux fait de se trouver loin de son passage.

Donc soit, il approchait d'un pas félin jusqu'à arriver à un petit mètre du monsieur, il hésita quelques instant, comme si il craignais de le déranger avant que se point de vue ne lui échappe.

- Euh..Excusé moi, je ne voulais pas vous.. fâcher.

Cela dis, il cessa de se tortiller les mains et s'approcha sans plus de préliminaire jusqu'à prendre place à coté du jeune homme, Il avait retrouver le sourire à présent jucher sur son tabouret. Comme si c'était le plus beau jour de son existence.

Le barman lui jeta un coup d'oeil et Yael en profita pour commander un jus d'orange pressé avec des vrai fruits sans oublier la paille. Parce que sans paille, ce n'était pas un vrai jus d'orange !

Damian se dirigea vers le bar par automatisme. Au début, il devait compter le nombre de pas qu'il faisait depuis l'entrée. Faire attention à la disposition des tables et des chaises. Mais la force de l'habitude lui avait permis de se souvenir de tout ça. Maintenant, la seule inconnue qui restait concernait les clients. Mais en général, il les entendait arriver. Cela n'empêchait pas quelques collisions.

Il tendit le bras, à une cinquantaine de centimètres du comptoir, jusqu'à ce que ses doigts effleurent le bois du meuble. Il n'eut à chercher qu'une minute supplémentaire à peine pour se dégoter un tabouret libre.

Salut Damian.

Ouai ouai, salut maugréa-t-il en réponse au barman.

Comme d'habitude?

Nan, quelque chose de plus fort, j'suis en rogne.

Il aurait dû s'y faire, depuis le temps. Il s'était fait à l'idée de vivre sa vie dans le noir. Mais il ne s'habituait toujours pas au regard et commentaires des autres. Est-ce qu'il insistait sur leurs tares lui? Nan!

Il ne grommela même pas un merci lorsque son verre fut déposée devant lui, et il en avala une bonne moitié d'une traite. L'alcool lui brûla presque les veines, mais il ne s'en soucia pas. Au moins, ça lui décrasserait les artères.

Il ne prêta pas tout de suite attention aux pas qui se dirigeaient vers lui. Jusqu'à ce qu'une petite voix timide ne résonne à ses oreilles.

Euh..Excusé moi, je ne voulais pas vous.. fâcher.

Fâcher? Il n'aurait pas pensé que ce terme pouvait s'appliquer à la situation. Mais ça collait pas mal. L'ennui, c'est qu'il n'aimait pas les excuses, il avait toujours l'impression de sentir la pitié des gens dans leurs excuses.

Et puis le gamin se percha à côté de lui, et il retint un sourire moqueur en entendant sa commande. Et bah... il allait l'attendre, son jus de fruits pressés...

T'es à Cyber gamin. Essaie un truc plus fort tant que t'es là

Il termina de vider son verre.

Donne moi un autre verre.

Quelqu'un de ta famille? s'enquit le barman en le resservant.

Pas que j'sache. Pourquoi?

C'est un rouquin.

Sérieusement? songea Damian. Il dirigea ses yeux morts sur le gamin, comme pour le toiser, et il alla même jusqu'à toucher ses cheveux, comme si ce simple geste pourrait le renseigner sur leur couleur. Quand même... ce sale gosse aurait pu le prévenir que c'était aussi un rouquin. Là, il se sentait quasi trahit...

Le petit Layfon arborait un de ses adorables sourires, qui disparut au moment ou on osa lui répondre de la sorte :

- T'es à Cyber gamin. Essaie un truc plus fort tant que t'es là

Yael fusilla le barman de ses grands yeux sombres, espérant peut être que ce dernier retire ses insultes, le traiter de gamin comme ça et en plus devant un roux. Et venant de la part d'un parfait inconnu. Il n'était pas un gamin, il avait presque 17 ans et...Et il n'était pas un gamin. Puis c'était quoi cette proposition de prendre quelques chose de plus fort ! Il avait déjà bus de l'alcool lui ! D'ailleurs ce souvenir le faisait grimacer, il se souvenait très bien de ce liquide répugnant qui lui avait brûler l'oesophage. Aucune personne censée ne boirait une chose pareille volontairement. Sauf peut être Allic.

Donne moi un autre verre.

Le rouquin, qui tirait toujours la tête regarda le jeune homme. Bon, peut être que lui aussi était censé et buvait tout de même un truc dont le parfum lui faisait plissé le nez, ce qui n’empêchait pas aux arômes alcoolisé de lui donner envie d'éternuer. Il faut dire, Yael avait l'odorat développé.

Quelqu'un de ta famille?

Pas que j'sache. Pourquoi?

C'est un rouquin.

Le rouquin suivait la conversation, regardant une fois le barman, une fois le jeune homme. Et ce jusqu'à ce qu'une main s'aventure dans sa crinière indisciplinée, rebelle et adorablement douce. Yael eu beau faire les yeux les plus féroce qu'il lui était possible, il dus se résoudre, le jeune homme ne possédait pas une vision super magique. Si non, il était certain qu'il aurait retirer aussi vite ça main que possible de crainte que le petit Layfon, que dis-je, le grand Layfon ne la lui morde.
D'ailleurs quand la main repartit, il jeta un regard de chat n'ayant pas reçu le poisson qu'il convoitait au monsieur, qui ne pouvait même pas apercevoir son expression.

En désespoir de cause, Yael se retourna alors vers le barman, le vrillant d'un regard pénétrant, comme pour lui faire comprendre que tout les maux de la terre était certainement dus au fait qu'il ne servait même pas de jus d'orange dans son bar.

- Si vous essayez de m'empoisonner avec vos truc d'eau de feu, je....

Le gamin, sembla réfléchir aussi vite qu'il le pouvait, mais il ne trouvait pas de réplique suffisamment percutante. Dire que Grimméus viendrait lui tirer les verres du nez était peut être bien, dire qu'Allic viendrait fumer dans son café était terrible aussi, mais enfin il trouva et annonça le verdict d'une vois menaçante.

- Je reste dans votre bar et vous ne saurez plus vous débarrasser de moi

Ha oui, sur le coup il était fier de lui et attendait que le barman se mette à trembler avant de le servir aussi vite que ses mains tremblantes - elles aussi- le lui permette.
Ho ! Il n'avait pas trouvé cela tout seul, mais on lui avait bien souvent dis qu'il était une catastrophe ambulante, ce qui n'était pas du tout vrai selon lui et que la pire chose était de l'avoir dans les pieds.

Il jeta un coup d'oeil sceptique au verre de l'autre.

- La même chose s'il vous plait monsieur le barman.

Attendant son verre il ne pus que reporter son attention sur le dangereux criminel à ses coté.

- Je m'appelle Yael et je viens de Modernis !

Il y avait dans sa voix un petit accent de fierté et de joie étant donné qu'il était de bonne humeur.

[désolé si c'est loin d'être top, je suis complètement hs, mais j'avais envie de répondre et désolé pour l'attente.]

Damian retira sa main de la touffe -soi-disant rousse- du sale mioche qui osait l'importuner. Il hésita, puis essuya sa main sur son pantalon. On ne savait jamais. Des tas de trucs pouvaient trainer dans cette chevelure.

Il faillit s'étouffer avec une nouvelle gorgée d'alcool. Non pas que le liquide lui tordait les boyaux, non. Juste que la menace -si on pouvait vraiment appeler ça une menace- du rouquin le faisait doucement rigoler. Enfin... ça restait intérieur. Il n'allait pas non plus se tordre de rire sur le sol.

Il n'imaginait sans doute pas à quel point il était facile de foutre dehors un gosse. On le choppait par la peau du cou, et on le jetait dans la rue, tout simplement. Ça serait d'autant plus facile si le gamin essayait de picoler autant que lui. Damian attendait de voir s'il survivrait au premier verre.

Je m'appelle Yael et je viens de Modernis!

Super, j'suis très content pour toi gamin.

Damian vida son deuxième verre en quelques minutes. Il essuya sa bouche d'un revers de manche et hésita. Et puis finalement, maintenant qu'il était là...

Un autre. Et mets celui du gosse sur ma note. Je tiens à participer à sa cuite d'une manière quelconque

Alors comme ça... tu viens de Modernis hein? Et qu'est-ce que tu fais à Cyber?

Oh, sers-lui à boire, fais pas la discut'! reprocha Damian au barman en entendant sa question.

Il l'avouait, il voulait faire boire le gosse. Il voulait rigoler un peu en soulant un gamin innocent. C'était très mal. Mais comme il en avait conscience, ce n'était pas si grave. Disons que ça attenuait la gravité de son acte.

Le barman posa deux verres sur le comptoir. Damian attrapa le sien et le tendit vaguement en direction de... la chose. Yael, un truc comme ça.

Bon bin... à la tienne, Yael de Modernis lâcha-t-il, attendant qu'il trinque. Et avale cul sec.


[ne t'inquiète pas pour l'attente, j'ai survécu^^ et il nous arrive à tous d'avoir des baisses de régimes]

Le petit Layfon était satisfait, on allait le servir et le jeune homme à ses cotés avait tellement pris sa menace aux sérieux qu'il avait failli s'étrangler à moins que ce ne fut parce que comme lui il ne supportait pas l'alcool. Mais ce ne devait pas être ça étant donné qu'il s'était resservis un autre verre. A moins que ce ne fut une épreuve qu'il s'infligeait. Yael avait déja entendu parler de gens qui pour devenir plus fort s'infligeait ainsi des obligations affreuse.

D'ailleurs à y réfléchir, il avait déjà agis de la sorte. Mais avec des crêpes, le principe était simple en manger le maximum et puis continuer, le but étant de pouvoir en manger plus la fois d'après.

Il se présenta donc, tout en arborant un grand sourire destiné au jeune homme assis à ses coté, car même si ce dernier lui avait dis qu'il était aveugle, cette information ne semblait pas, vraiment, avoir percuté les quelques neurones du rouquin qui avait certainement mieux à faire que de traiter cette information de manière objective.

Super, j'suis très content pour toi gamin.

La mine du "gamin" en question ne sembla pas trop se décider entre sourire et mécontentement, même si il était plus déconcerté qu'autre chose. Pourquoi l'appelait on gamin, était ce un jargon propre à Cyber ? Oui, c'était certainement ça. Parce que à Modernis ça avait un coté péjoratif. Mais ça ne pouvait décidément pas être le cas ici étant donné que le jeune homme venait de lui dire qu'il était très contant pour lui. Oui, Yael aussi était contant et commençait à se dire qu'il avait eu de la chance de tomber sur cette personne, car même si au début elle lui avait fait un tout petit peu peur...pas tellement, hein, juste un peu... Il se rendait compte qu'en fin de compte elle était très gentille.

Un autre. Et mets celui du gosse sur ma note. Je tiens à participer à sa cuite d'une manière quelconque

Encore une fois le rouquin souris, même si il se fit un peu plus petit sur sa chaise, comme si il essayait de disparaître au regard des autres. Pas facile quand le voisin de tabouret était déjà aveugle. Mais soit. Pour une raisons incompréhensible son énièmes sens lui soufflait que cette "participation à sa cuite" n'avait pas que du bon et qu'il aurait mieux fait de se faire oublier. Ce qui en plus de lui être impossible était un peut tardif comme idée.

Un peu tardivement il prononça tout de même un petit merci, comprenant qu'on lui offrait un verre, ce qui après réflection était vraiment un geste amicale, à cette idée il repris un peu de contenance et cessa de se tasser sur son tabouret, comme un mashmalow devant les flammes de l'enfer.

Alors comme ça... tu viens de Modernis hein? Et qu'est-ce que tu fais à Cyber?

Oh, sers-lui à boire, fais pas la discut'!

A la réflection du grand, la bouche de Yael se ferma comme celle d'un poisson qui viens de gober un hameçon. Il regarda le barman avec un regard emplis d'excuse et n'osa plus dire le moindre mots, même si ces derniers lui brûlait la gorge. Ne pas parler devait être la pire des tortures pour le petit Yael et ce surtout si il avait un auditoire. Une pareille chance ne se représenterait peut être pas de si tôt.

Le verre lui fut servit et il ne pus s'empêcher de l'observer d'un regard sceptique, humant les vapeurs d'alcool avec un mélange de crainte et de dégoût.

Bon bin... à la tienne, Yael de Modernis

Le grand tenait son verre, attendant apparemment qu'il trinque, ce qu'ils ne tardèrent pas à faire. Le tintement produits par les verres s'entrechoquant semblait étrangement avoir la même résonance que le glas. Ce qui fit frissonner le jeune humain.

Et avale cul sec

Il fit de grand yeux rond, regardant l'autre faire tout en fronçant déja le nez. Mais quand le jeune homme reposa son verre sur le bar, Yael se senti obliger d'en faire autant, en plus le jeune homme lui avait offert ce verre, ne pas le boire serait une injure.

Il ferma donc étroitement les paupières, comme si ne plus voire pouvait en quelques sorte atténué les choses. Il posa le bord du verre contre ses lèvre, entrouvris la bouche et d'un mouvement sec poignet inclina le verre. Le breuvage atterrit directement sur sa langue, inonda sa bouche, puis il dus bien se résoudre à avaler. On disait toujours que la première gorgée était la pire. Mais le gamina vait bien du mal à savoir si c'était vrai.

Quand il reposa son verre sur le bar, il était vide.

Il serrait les lèvres pour être sur de ne pas recracher la dernière gorgée, qui lui brûla oesophage comme les précédente.
Une quinte de toux s'en suivi, qui lui fit verser quelques larmes, mais quand il eu finis, il arborait un petit sourire et avait la même couleur écrevisse que sa tignasse.

Enfin il abbati son poing sur le bar, ce qui ne produit qu'un bruit modéré et s'adressa au barman d'une voix particulièrement rauque, pour le jeune homme qu'il était et qui avait d'ordinaire une voix plus aquilins.

- Pourriez vous s'il vous plait remettre la même chose pour...le jeune homme et moi même s'il vous plait monsieuuuur le barman.

Cela énoncé dans les règle de l'art, il s’installa plus confortablement sur son tabouret qui avait un étrange comportement selon lui. D'ailleurs il ne tarda pas à poser les mains sur le bar, pour être sur que son tabouret ne se décide pas à prendre le large sans lui.

- Euh, je peux vous demander comment vous vous appelez, maintenant qu'on à trinqué ensemble ?

Oui, parce que quand on trinque ensemble, c'est forcément qu'on est un peu ami, même un tout petit peu...

Damian avala le contenu de son verre en quelques gorgées sitôt après avoir trinqué. Il se demandait si le gamin allait le boire. Et si oui, s'il allait le boire en entier. Et si oui -oui, ça faisait beaucoup de si- s'il allait être encore vivant après ça. Disons que si ça arrivait, il lui paierait à boire jusqu'à ce qu'il s'évanouisse, parole de Damian!

Il détourna la tête pour dissimuler un sourire en l'entendant cracher ses poumons dès l'instant où il avait reposé son verre sur le bar. Mais quand même, il était fier de lui, il était quasi certain qu'il avait avalé son verre dans son intégralité.

Le timbre du gosse était bizarrement rauque lorsqu'il réclama ensuite un autre verre, comme si sa gorge avait été désinfecté par l'alcool. D'ailleurs, au bruit que faisait son tabouret, il ne devait pas être très stable dessus. Et il commençait à avoir le tic de langage typique des soulards, à faire trainer les sons.

Euh, je peux vous demander comment vous vous appelez, maintenant qu'on à trinqué ensemble ?

Il hésita. Oh, et puis après tout... s'il faisait bien son boulot, il allait boire jusqu'à s'évanouir, et il ne se rappellerait même plus de lui le lendemain. Donc ça ne lui coûtait rien de lui répondre.

Damian répondit-il simplement.

Le barman posa un nouveau verre juste devant lui, mais il tâtonna quand même quelques secondes avant de mettre la main dessus. Les non-aveugles n'en avaient peut-être pas conscience, mais le monde se réduisant sacrément quand on n'y voyait plus rien. En fait, il se limitait à la longueur des bras, la plupart du temps.

Allez, avale ton verre. Je suis sûr que t'as pas ça à Modernis alors profite pendant que t'es là.

De nouveau, le liquide que contenait le verre de Damian disparut dans sa gorge. Pour l'instant, il avait encore toutes ses facultés motrices et mentales. En général, il ne commençait à être cuité que vers le dixième verre. La force de l'habitude. Il se demandait si le gamin allait tenir jusqu'au verre numéro trois. Allez, disons le numéro quatre.

Ressers-lui un autre verre demanda-t-il au barman, pris d'une inspiration soudaine. J'ai un verre d'avance sur lui, il faut remettre les compteurs à jour.

Finalement, changement de plan. Il se sentait plus d'humeur à rester sobre, pour voir le gosse devenir de plus en plus ivre.

Damian, Damian, Damian, oui ça sonnait bien en fait, même si le jeune rouquin du le répéter au moins trois fois à voix basse s'en s'en rendre compte pour que le prénom ne s'imprime quelques peu dans sa mémoire.

Puis, il n'osait pas faire de commentaire de crainte qu'on le traite encore de gamin, mais sa gorge le brûlait quelques peu. Et en y réfléchissant, ce liquide -ci était encore plus infâme et fort que celui qu'il avait bus à Modernis.
repenser à ce moment pénible qu'il avait vécu avait tendance à lui faire baisser la tête, il sentait presque les larmes brûlante lui piquer les yeux et lorsque le verre d'alcool se trouva à nouveau devant lui il le saisi sans y penser et l'avala d'une traite aussi bien dans le but de se désaltérer que pour penser à autre chose.

L'objectif de faire cesser le brasier qui lui brulait la gorge et le ventre ne fut pas atteint. Mais celui de penser à autre chose fut une réussite. Il ne pensait qu'à une chose, mais ne parvenait pas encore à savoir si c'était celle de se tenir un peu plus fermement au bar ou celle de...

Le jeune homme...enfin Damian venait de cesser de parler, mais de quoi...Yael n'en avait aucune idée et il ne pus retenir une nouvelle petite quinte de toux, croassant entre deux toussement que c'était la poussière.

Ressers-lui un autre verre. J'ai un verre d'avance sur lui, il faut remettre les compteurs à jour.

Ces quelques mots mirent fin à la quinte de toux de yael qui posa ses grand yeux sombre et dorénavant très brillant sur la silhouette de Damian, l'examinant avec attention.

- J'adore vos cheveux. Je veux les même plus tard, mais les miens ils préfèrent piquer vers le bas. Et...- il ne se souvenait plus de ce qu'il voulait dire, pourtant, c'était certainement primordiale. L'idée lui revins si violemment, que son tabouret en vacilla quelques peu et qu'il ne tint son équilibre que grâce au bar qui lui semblait plus stable.
Ha je sais ! En fait, c'est cooomme avec les grêpes, c'est pour celui qui en mange le plus. Moi j'adore les crêpe, plus que les petits verres d'ailleurs. Grimmm il fait des crêpes.

Soudain il s'arrêta dans ses explications, sa gorge se serrant quelques peu, mais il était fort, il n'allait pas se mettre à pleurer comme une fille. Il s'empara donc de son verre, comme si ce dernier alait lui donne run peu de force. Mais il ne le porta pas à ses lèvres, préférant peut être continuer de parler, ce qui était aussi très important en soit.

- Grimm il va avoir un bébé avec Ali-hic, alors...-il baissa la tête un peut triste tout de même - je suis parti, c'est que vous voyez, je l'ai vus dans un film, les amoureux quand ils attendent des enfants, ils vendent toujours leurs animaux de compagnies ou alors il les donnent aux voisins. Et nos voisins je ne les aimes pas, ces un couple de vieux avec un caniche. Et je n'aime pas les caniches !

Il fronça les sourcils en fixant son verre qui semblait allez de droite et de gauche entraînant sa main avec lui alors qu'il tentait tant bien que mal d’immobiliser tout cela.
Il jeta un coup d'oeil au verre vide de Damian, se demandant pourquoi le sien était encore plein, il pensait pourtant l'avoir vidé, mais peut être était ce un verre magique qui se remplissait tout seul. Sa demandait vérification, surtout que Yael était d'un naturel curieux. Il approcha donc lentement le verre de ses lèvres, parce qu'il ne voulait pas faire tomber du liquide et que ce n'était pas chose gagnée étant donné le tangage générale de l'établissement.

Puis pris d'une subite inspiration il se boucha le nez et avala le liquide, du moins la moitié car l'autre moitié fut recrachée dans la seconde qui suivi. Le rouquin, qui avait fermé les yeux les r'ouvrit pour voire le barman qui s'essuyait la figure, vision qui terrifia Yael qui en tomba de son tabouret en bafouillant toutes les excuses qu'il connaissait.

Damian commençait à avoir de sérieux doutes sur la santé mentale du gosse. Surtout quand il commença à répéter son nom en boucle, à mi-voix. Hum... et si c'était un taré dégénéré, qui allait devenir dingue de lui ? Ça n'allait évidemment pas être réciproque, alors peut-être qu'il chercherait à l'agresser, et là, Damian serait obligé de se défendre !... Il avait peut-être un peu trop bu, pour qu'il parte aussi facilement dans des délires paranoïaques de ce genre... Parce qu'il était clair que le gosse n'était qu'un gosse, sinon, on ne l'aurait jamais servi. En plus, « Yael », c'était un nom de... de... de tout-mignon ! Le genre de nom qu'on donne au truc inoffensif.

En tout cas, il avait dû avaler un autre verre puisqu'il toussota à s'en écorcher l'intérieur de la gorge. Ensuite, le gosse partit dans un délire capillaire. Il trouvait ses cheveux merveilleux. Normal, ils l'étaient. Sa classe naturelle était telle qu'elle débordait forcément sur toutes les parties de son être, cheveux inclus.

Je t'apprendrais à te coiffer comme ça se moqua-t-il.

Ensuite il partit dans un délire tout autre. Comme quoi c'était comme les crêpes, qu'il fallait en manger beaucoup et qu'un certain... Grim ? -tu parles d'un nom- en faisait. En tout cas, à en juger par son ton, il suffirait d'encore un verre pour tomber raide sur le sol.

Damian eut également la grande joie d'apprendre que Grim allait avoir un bébé avec Ali-hic -il savait pas donné des noms décents à Modernis ou quoi?. Comme s'il pouvait décemment s'intéresser à la vie de parfaits inconnus. Dans son délire éthylique, le gamin lui expliqua ensuite qu'il se considérait comme un animal de compagnie des deux autres qui allaient avoir un mioche, et qu'il ne voulait pas finir avec le caniche. Soit.

Il se demandait ce que ça donnerait une fois un autre verre ingurgité. Il eut très vite la réponse puisque d'un coup, le liquide que Yael venait probablement juste de boire dû lui sortir par la bouche et le nez puisqu'il entendit le barman pester, tandis que l'autre se répandait en excuse après s'être lamentablement vautré sur le sol. C'était dans les cas comme ça qu'il regrettait d'être aveugle. Voir des mecs bourrés se casser la gueule avait toujours été l'un de ses délires personnelles.

[color=red]Vivant petit ? s'enquit-il en regardant par-dessus son épaule.

Il souriait probablement comme un crétin, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Son sourire n'échappa pas d'ailleurs pas au barman, qui devait probablement être un brin vexé par cette arrosage alcoolisé.

[i]Ça suffit Damian, tu embarques ton copain et tu t'en vas !

Quoi ? Mais c'est même pas mon pote !

Je veux pas le savoir, tu l'as amené, tu l'as fait boire, tu t'en occupes, et tu t'en occupes hors de mon bar !

Damian se laissa glisser au bas de son tabouret.

Bon, bon... d'accord, je sors...

Il se pencha, et récupéra le gamin, tirant sur son bras pour le remettre debout.

Et tu l'abandonnes pas dans la rue !

Quoi ? Mais nan, enfin c'est pas mon genre !

Et merde... maintenant, il allait être obligé de le ramener chez lui, au cas où...

T'es vraiment qu'un sale gosse pesta-t-il en passant un bras autour de la taille du mioche pour le soutenir tout en se dirigeant d'un pas aussi assuré que possible vers la sortie.
On peut même plus picoler en paix quand on t'a sur le dos...