Truffe était brulant, comme toujours. Il était en contraste parfait avec son maitre. Yvan était glacé, lui brulant. Yvan était élégant, lui pataud. Yvan était distant, lui très câlin. Et pourtant, pourtant quand Yvan était allé à la SPA pour prendre un quelconque animal (pour se socialiser, sur un conseil d'Elijah), il avait de suite flashé sur Truffe. Grim avait eu la lourde tache de le nommer. Trop concentré sur son jeu vidéo, il avait choisi "Truffe" au hasard, et le nom était resté. Le jeune homme était très "en phase" avec le chien. Et le shar-pei adorait les câlins du blond. Il avait bien repéré le mange du nouveau. Séduire et obtenir ses biscuits Royal Canin à sa place. Mais non, ça il ne laisserait jamais ses friandises lui être enlevées!

Grim caressait d'une main distraite le pelage clair de l'animal qui vrillait ses yeux dans ceux d'Allic. Non ce n'était surement pas intentionnel, bien sur que le chien était inconscient de le défier du regard. C'était plutôt cocasse. Allic hésita plusieurs secondes avant de sceller leur lèvres. Le blond répondit de suite au baiser avant de s'écarter doucement, lui léchant les lèvres du bout de la langue. D'un mouvement de genou, il fit descendre le chien d'Yvan de ses cuisses et attira son "petit-ami" sur lui. Reprenant le baiser, il commença à glisser ses mains glacées sous son haut et se mit à grignoter lentement son cou. Un souvenir lui revint en mémoire. "Je suis un vampire." Peut-être devrait-il ... Lentement, il mordit la gorge offerte. Il sentit ses dents s'enfoncer un peu dans la chair avant de les retirer, dégustant le peu de sang sur la gorge. Allic avait peut-être détesté mais lui il n'hésiterait pas à le refaire avec ses futurs coups d'un soir. Éventuels.Un instant plus tard, Allic était sous lui et torse nu. Grim le dévorait de baisers et de morsures intempestives. Et puis Cruel décida de monter sur le dos de Grim.

L'hésitation et le doute s'envolèrent dès qu'Allic eut posé ses lèvres sur celles de Grim. Dès lors, plus rien ne pouvait les interrompre, les séparer. Pas même le chien le plus motivé du monde pour protéger ses biscuits.
L'animal vira et Allic prit sa place, attiré par le blond mais sans opposer la moindre résistance. Des mains agiles se glissèrent sous sa chemise, la sortant de son pantalon. Un bouton ou deux sautèrent alors que les doigts caressaient sa peau. Allic sentait déjà son désir se manifester physiquement et il eut un mouvement de frottement sur le corps de Grim, accompagné d'un faible gémissement.
Le blond vira ensuite dans son cou. Qu'il mordit. Allic frémit violemment et émit un petit cri, sa main agrippa l'accoudoir du canapé alors que la douleur se propageait. Et pourtant, ça ne fit que l'exciter d'avantage. Lorsque Grim se recula, il ne dit rien. Absolument aucun commentaire. Et ils reprirent leur embryon d'ébat.

Allic était sur le dos, tout le haut de son corps à découvert. Sa chemise et sa veste gisaient en boule sur le sol, aux pieds du canapé. Plus important, Grim était au dessus de lui. L'adolescent accueillait le blond entre ses cuisses tendues, son bassin se mouvait dans le vide, ses mains exploraient sans fin le corps de son compagnon. Son visage était parfaitement représentatif de sa passion : lèvres entrouvertes, paupières closes, souffle chaud évacué en soupirs profonds. Il tressaillait par moment, quand les morsures de Grim se faisaient plus agressives. Mais alors, il l'encourageait en plaquant sa main à l'arrière de son crâne, emmêlant ses doigts bagués à la chevelure claire.
Il allait commencer à déshabiller son compagnon quand le corps de ce dernier s'affaissa légèrement sur lui. Allic ouvrit les yeux.

"Il y a un chat sur ton dos, " haleta-t-il.

Allic aimait les chats. Mais il y avait des limites. Le jeune homme fit basculer le blond sur le sol, propulsant l'animal plus loin. Ils atterrirent lourdement par terre, mais le jeune Beackerman ne s'arrêta pas pour voir si Grim allait bien. Il se glissa entre ses jambes et passa sa tête sous son haut immense, qu'il repoussa ensuite d'une main. Sa langue commença à tracer des arabesques invisibles sur la peau du blond, alors que son esprit formait des idées toutes plus savoureusement sales les unes que les autres.

"J'ai envie de te dévorer à tous les parfums, lâcha-t-il dans un murmure à peine audible. Je viderai ton frigidaire et tes placards sur toi s'ils n'étaient pas aussi loin..."