[Alois = Ju Je suis choquée de voir que personne n'avait répondu !! Personnellement, je n'ai ni vraiment le temps, ni l'envie de trop RP, mais comme je voulais un petit peu d'Alois, j'en profite =3 Pas le temps = pas le temps de répondre à ceux dont je n'ai pas vraiment envie.]


C'était une nuit parfaite pour sortir. On y voyait clair, sans que le soleil soit présent pour brûler les yeux du jeune Gothik expatrié. Aloïs avait bien sûr quitté son appartement minable en présence de Timothée, pourtant c'était seul qu'il arpentait les rues. Il avait bien entendu réussi à semer son protecteur. Sauf que "réussit" n'était peut être pas le verbe le plus adapté. En effet, il ne l'avait aucunement fait exprès. Aloïs et le vieux vampire étaient en train de se diriger vers ce qui semblait être un parc, quand quelque chose avait attiré son attention. En fait, il y avait toujours tellement de choses qui attiraient son attention qu'il ne se souvenait en cet instant plus de ce dont il s'agissait. De toute évidence, cela l'avait assez absorbé pour l'éloigner de Timothée. Quand Aloïs s'était rendu compte à quel point il s'était éloigné, et surtout quand il se rendit compte qu'il était seul, la peur le prit au ventre. Il s'efforça cependant de ne pas paniquer et de garder son optimisme inébranlable. Timothée allait de toute façon finir par le retrouver, comme d'habitude. Oui, c'était cela. Timothée réapparaissait toujours à un moment donné, le dérangeant dans une nouvelle activité fort passionnante, afin de le ramener chez eux. Pourquoi est ce que cette fois ci devrait différer de toutes les autres ?

Aloïs avait suivi de nombreuses choses attractives, toutes plus différentes et passionnantes les unes que les autres. Au final, il avait poursuivi un ballon en forme de nuage rose jusqu'à s'enfoncer dans un quartier industriel, qui regorgeait d'entrepôts. Il ressortit dans des rues qu'il ne connaissait absolument pas et décida d'explorer le coin. Finalement, au gré de ses déambulations, il devait tomber sur un parc. Etait ce celui où Timothée et lui étaient censés se balader cette nuit ? Peut être. Peut être pas. Aloïs était bien incapable de se repérer après tout. Le jeune vampire décida tout de même de tenter sa chance et se mit à empiéter sur le gazon. C'était doux de marcher sur l'herbe. Il était tout heureux et souriait. Il continua à sourire, tout seul, en croisant des gens, humains comme vampires, jusqu'à ce qu'il remarque une forme étendue sur le sol. Un mort ? Ses lèvres cessèrent de s'étirer et il plaqua une main aux ongles longs vernis de noir sur sa bouche, avec délicatesse et retenue. C'était horrible. Oh, il savait bien que la plupart des vampires laissaient leur victime au vu et su du monde, mais il avait toujours trouvé cela dégoûtant et pitoyable. N'importe qui méritait un semblant de sépulture décente. A Gothik City, cela le choquait moins, car les rues étaient de toute façon grouillantes des pires immondices. Mais ici, à Modernis, où tout était propre, il avait plus de mal à ignorer ce genre de scènes.
Aloïs se rapprocha tout en épiant régulièrement les alentours. Il appréhendait un peu qu'on le surprenne. Il s'accroupit aux côtés de la demoiselle (puisqu'il s'agissait d'une fille) et huma un peu l'air. Surprit par ce qu'il découvrit, il tomba en arrière, le cul dans l'herbe. Une vampire ! C'était une vampire ! Elle n'était donc pas morte ! Mais peut être souffrait elle de la faim ! Aloïs bascula en avant pour se retrouver sur les genoux et posa ses doigts sur l'épaule de la jeune femme.

"Ca va aller ?"

Il étudia un instant ses vêtements. Lui portait quelque chose de rouge et noir, en soie et velours, quelque chose de riche. Une veste chatoyante et une chemise sombre. Mais elle n'était vêtue que de haillons. Par quoi était elle passée ? Comment un vampire pouvait se retrouver dans une telle situation ? Malgré son inquiétude pour la vampire, Aloïs prit garde à ses cheveux. C'était devenue une habitude après tout. Il vérifia que ses mèches ébènes masquaient bien son œil droit, en discordance avec l'iris gauche gris-bleu.

[ Haha Aloïs peut sortir grâce à moi donc je suis contente =) Désolée d'avoir était aussi longue pour répondre, voyage scolaire -horrible- en Grèce.]

Satine attendait donc, puisqu'elle n'avait rien d'autre à faire. Elle attendait que la faim la consume, elle attendait le retour de Night, elle attendait la mort. Elle savait ce qu'elle voulait et ne saurait pas être modeste. Pendant un moment, il n'y eu plus que le parfum de l'herbe fraîche et les bruits de la nuit. Le parc était paisible, accueillant. Cependant il lui semblait qu'on venait. Satine resta immobile, aussi rigide qu'un cadavre. C'était peut-être la faucheuse. Et elle pensait que cet ultime face à face avec le destin était le plus important de ses rendez-vous.

- ça va aller?

Quelle drôle de voix. La jeune fille ouvrit les yeux en même temps qu'elle se permettait de respirait à nouveau. Et elle déchanta. Un garçon. Son regard était dérangeant, concentré dans un unique œil. Sans s'en rendre compte Satine venait de porter la main à la mèche de cheveux brun qui camouflait l'autre mais son geste resta en suspens. « Chacun ses secrets » songea-t-elle. Elle replaça d'ailleurs son T-shirt pour cacher la cicatrice, tellement laide, qui lui barrait le torse. Cependant si l'inconnu la détaillait comme elle même le faisait maintenant, il l'avait certainement déjà vu. Quand à lui
c'était sans aucun doute quelqu'un de très beau, bien vêtu, bien coiffé et bien portant, mais il n'avait rien à faire ici. Et puis, flottant au milieu de l'odeur des riches étoffes, la dangereuse effluve des vampires. Satine se crispa. Les vampires étaient encore plus redoutables que les hommes : trop mauvais, sauvages, sinistres. En un instant, elle ne voulait plus mourir. Au contraire elle aspirait à la vie que le garçon menaçait potentiellement.

- Pas tout à fait. J'ai perdu quelqu'un et je n'arrive pas à le retrouver. Mais toi, qu'est -ce que tu fais ici ?

« Parce qu'avec une telle tenue tu devrais être dans un manoir à Gothik!» .Et sa voix était si faible que si l'autre n'avait pas était un vampire Satine aurait jurer qu'il n'aurait pas pu l'entendre. Elle le regardait en plus avec ce regard si particulier, celui de biche écrasée, qui faisait oublier aux autres qu'elle était une menace mortelle. Cependant elle avait besoin de savoir si elle était en danger car elle était loin de pouvoir se débarrasser d'un adversaire. Après ses récentes mésaventures Satine était affamée et aussi faible qu'un humain.

[Désolééée >o< Sinon, on attend Satine dans le sujet avec Ash et Ju =) ]


Elle ouvrit les yeux et une main se hissa vers lui, vers ses cheveux. Aloïs était fort surpris de ce geste, néanmoins son seul réflexe fut de fermer les yeux. Cependant, les doigts n'atteignirent jamais sa mèche protectrice. Aloïs prit un peu d'air qu'il expira de soulagement lorsqu'il l'entendit bouger légèrement. Le jeune vampire souleva les paupières et sourit, heureux que ce qu'il craignait ne soit pas arrivé. Et puis, elle lui raconta qu'elle avait perdu quelqu'un. Aloïs se sentit lié à cette vampire, immédiatement, parce que leur situation était semblable. Ce qui signifiait forcément qu'ils allaient pouvoir s'entraider ! En revanche, sa question le prit un peu au dépourvu. Quelle grossièreté ! Aloïs le remarqua mais décida de ne pas en prendre ombrage, ce n'était pas dans sa nature.

"Moi ? Quelqu'un m'a perdu. J'essaie de le retrouver avant qu'il ne s'inquiète trop mais je ne sais même pas dans quelle direction aller. Je suis complètement perdu ici. Je..."

Timothée lui avait conseillé de ne pas révéler sa provenance, ça pouvait s'avérer extrêmement dangereux.

"... J'ai passé toute mon enfance enfermé par mes parents à - comment appelaient-ils cela ici ? - la cave. Je ne connais rien de la ville !"

Aloïs n'avait pas l'habitude de mentir et il n'aimait pas ça, aussi il espérait avoir été convaincant. Le jeune vampire se releva et épousseta rapidement ses genoux, avant de retirer pour la tendre à Satine. Il détournait le regard, car cela faisait partie de son éducation d'apprendre à ne pas regarder une dame. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de jeter des petits coups d’œil de temps en temps. Sa curiosité juvénile était un poison.

"Ten... - non, les gens se tutoyaient ici - Tiens. Prends la. Ca me ferait honneur."

Il était petit mais elle aussi, alors ça devrait aller.

"Je peux t'aider à retrouver cette personne si tu veux. Peut-être que comme ça mon ga... Mon père me retrouvera."

Oui, c'était une excellente idée.