Seul dans les champs. Seul, perdu et malheureux. Voilà ce qu'il était. Il savait que cette ville était "campagnarde" mais quand même. Qu'étaient ces animaux énormes et tachetés qui le regardaient? Sa mère avait parlé de chevals, peut-être que c'en était. Lentement, fixant toujours les bêtes, il continua à marcher. Ces trucs lui foutaient les jetons. Pourquoi n'avait-il pas demandé à sa mère de venir le chercher à l'entrée de la ville. Il ne pensait pas que ce serait si long. Il avait laissé sa Ferraro flambant neuve à l'entrée de la ville et voilà qu'il marchait dans les champs. En plus, aucun réseau. Enfin, il atteint la civilisation, derrière une petite colline. Une petite ville s'étendait juste devant ses yeux. Le bas de son pantalon était couvert de poussière et il avait mit une capuche pur se protéger du soleil qui tapait et un foulard pour s'immuniser contre les pollens. Il avait aussi une paire de lunettes de soleil façon mouche qui lui allaient remarquablement bien. Ses chaussures de marche qui avaient été autrefois gris foncé étaient à présent blanche. C'est ainsi qu'il pénétra dans la ville. Là, il rentra dans un petit bar. Le silence se fit dès qu'il rentra. Ce n'est que quand il croisa son reflet dans un miroir qu'il comprit qu'il devait avoir l'air suspect. Retirant son foulard et ses lunettes et abaissant sa capuche, il sourit au barman et lui commanda un lait fraise, s'installant sur un tabouret vert moche. Buvant son lait fraise à la paille, il se permit d'interroger le chauve qui servait à présent une fille en robe fleurie.

"Hm…Pardon, je viens de Modernis State et je dois retrouver ma maman récemment sous peu et je suis un peu perdu. Est-ce que par hasard vous connaissez une madame Ran? Merry Ran.
-Tu sais petit, ici c'est pas souvent qu'on voit des madames!"

Rire gras. Bon okay. Finissant sa boisson fruitée et payant avec un peu de l'argent Esperanzien que lui avait envoyé sa mère, il se renseigna dans la rue mais personne ne semblait connaitre sa mère. Soupirant, il se rendit donc à ce qui ressemblait à une mairie. A l'accueil, il posa exactement la même question qu'au bar, souriant à l'hôtesse. Puis elle lui demanda de patienter un peu alors qu'elle allait fouiller dans les registres. Il la regarda se retirer et gonfla les joues. Il n'avait plus qu'à attendre.

Hyun du jour:

Spoiler:

Et encore une journée de torture devant lui! Pourtant ça faisait à peine deux semaines que Liam était partit! DEUX SEMAINES et déjà les secrétaires de Break étaient prête à se pendre! A se demander comment l'humain arrivait à être aussi conciliant avec les écarts de son patron de vampire vis à vis de son poste... Dès qu'il s'agissait de paperasse il mettait les voiles, du moins lorsque personne ne regardait il réussissait à prendre la poudre d'escampette très rapidement... Et c'est pour ça que les secrétaires avaient choisie de se relayer pour s'assurer qu'il faisait bien son travail... C'est donc sous l'oeil impitoyable d'une de ses secrétaires, la jeune Georgina, qu'il se forçait à lire un des rapports des derniers contrôles des arrivants en villes, et des derniers sortant par la même occasion... Ces rapports regroupaient : nom, prénoms, âges, raisons de la venue, raison de la sortie, et plusieurs autres informations, comme les villes où ils avaient précédemment vécu, celles où ils allaient, leurs références médicales, leur antécédent judiciaires, tailles, poids... bref tout ce qui était demandé au contrôle à l'entrée de la ville, le tout accompagné de photos... et ça même pour les simples vacanciers, sait-on jamais... Les armes aussi étaient contrôlées et référencées... Tout pour éviter qu'un individu ne s'introduise dans le village et mette le bordel! Enfin pour l'instant présent ces rapports n'indiquait pas grand chose d'intéressant et après la 102ème pages de la journée, parce que oui, ça faisait deux semaines qu'il avait réussit à échapper à cette corvée, et entre temps plusieurs personnes étaient venues et parties... donc après cette 102ème page, il soupira et regarda la secrétaire qui n'avait pas bougé d'un pouce depuis plus de deux heures et demi... Elle était tenace cette petite! Mais il n'abandonnerait pas de ci tôt! C'était pas la première secrétaire qu'il avait berné, et même si celle-ci était plutôt coriace face à ses collègues il ne se laisserait pas faire! De toute façon il lui restait à peine dix pages à lire, les dernières arrivées correspondaient à la journée même... Il les passa en vitesse et se leva alors que la secrétaire se levait aussi pour le suivre, il leva les yeux au ciel...

Enfin Georgina, il faut bien que j'aille chercher mes dossiers! Restez donc ici tranquillement, je reviens le plus vite possible!

La jeune fille plissa les yeux pas convaincue et le suivit quand même... Coriace cette petite, très coriace... Il descendit les marches, posant la main son le tronc d'arbre qui se trouvait au centre des escaliers tout le long de la descente et finit par se retrouver dans le hall... Certes il aurait pu utiliser l'interphone mais franchement.... Il ne supportait plus d'être dans son bureau!!!!!!! Il s'approcha alors du comptoir de la réception, remarquant une tête qui lui était complètement inconnue, et ce alors qu'il venait de se taper les plus de 100 photos des arrivants et partants de la ville... Un sourire en coin, il se posa sur le "bureau" les bras croisés à même le bois, une main sous son menton soutenant sa tête...

Hm... ma chère Yveline auriez vous l'amabilité de me donner mon emplois du temps de l'après midi...

Il était vrai qu'il était déjà midi et quart... Heure où il devrait déjà être en pause!!! Même si il ne mangeait pas, ça n'était pas une raison pour qu'il n'en fasse pas! Avisant le regard presque furieux de la pauvre Georgina qui pensait surement à raison qu'il allait se faire la malle maintenant en prenant sa pause et bien sur en ne revenant plus...

Mais dites moi, qui est ce charmant jeune homme que je n'ai vu sur aucune fiche de présence...!!!



Break sans sa nounou/Liam :

Spoiler:

Aujourd'hui était un grand jour pour le chanteur. La révélation, en cet après-midi, il avait eu la révélation de toute sa vie. Pourtant on le lui avait déjà dit, mais désormais il en était sûr et certain : Il n'avait aucun sens de l'orientation. C'est ce qu'il était en train de se dire, là, en fixant les étranges créatures en train de machônner de l'herbe. L'une d'entre elles le fixait dans le blanc des yeux, Yun approcha une main de la tête énorme et la déposa en douceur sur ce qui devait être un museau. Enfin, au début il le tâta avec son index et un sourcil haussé (^-). La chose émit un bruit bizarre sans montrer d'animosité, alors il la caressa librement.

"Alors c'est ça un chevaux ?"

Un coup de museau brusque en plein visage le fit reculer, vexé. Le blond s'essuya la joue et tourna les talons pour revenir sur ses pas. Ses belles bottes en cuir beige protégeaient à peine son slim marron foncé, et il peinait à marcher correctement dans ces hautes herbes. Non, en réalité ses fringues ne résisteraient pas longtemps, mais il s'en doutait. Les garçons l'avaient bien prévenu avant qu'il parte pour New Esperanza.

"Mais Yun, là-bas... C'est la natuuuuure ! La NA-TU-REUH ! Ca pue, c'est sale et.. et les gens sont bizarres !"

Mais la maman n'avait pas prêté cas à toutes ces foutaises. Non, rien ne l'empêcherait de retrouver son Hyun. Parti en ne laissant qu'un mot pour dire qu'il allait voir ses parents, il avait dû se douter que son petit ami tenterait de le retenir. Il savait que New Esperanza était dangereuse, et pleine de sauvages, de maladies, de mouches, d'insectes.. Aussi c'était il préparé. Puisque contrairement au plus âgé, il n'avait pas une santé de fer, il avait pris un masque blanc, qui recouvrait sa bouche ainsi que son nez et remontait jusque sous ses yeux. Le médecin lui avait donné la fois où il avait attrapé la grippe pour éviter de contaminer les autres membres. Dans son sac, un kit de survie. Une bouteille d'eau fraiche, une boussole trouvée dans les affaires de Jun, un paquet de sucettes, une bombe de poivre, une lampe de poche, des lingettes propres pour bébé au cas où il se salissait, un désinfectant pour les mains et son chargeur de portable. C'était habillé de manière à "se fondre dans la masse". Enfin, avait prévenu Yami -dès fois qu'il lui arrive quelque chose il pourrait au moins compter sur quelqu'un- lui avait raconté toute sa vie pendant une bonne demi-heure, ce qu'il avait pris, ce qu'on lui avait dit de New Esperanza, et comment il se débrouillerait. Comme un grand. À ça, son cousin s'était contenté de rigoler, lui avait souhaité un bon voyage et raccroché après un dernier ricanement. Yun en avait conclu que c'était bien parti.

Il avait pris un taxi, qui avait refusé de le porter plus loin qu'à la sortie de la ville. Puis avait fait du stop, était tombé sur deux groupies qui elles aussi s'apprêtaient à aller là-bas "Parce que là bas, c'est plus cool de faire la fête. Pour la drogue, l'alcool tout ça. Y a des coins planqués et au calme super bien ! Vous viendrez Yunseong ? Vous donnerez un concert ? On sera pleins d'étudiants. Oh ! On peut avoir un autographe ?" Le chanteur avait accepté, deux propositions sur trois. Passer à cette fête, et signer un autographe. Pour le concert, il verrait avec Hyun. S'en était suivi un véritable interrogatoire "C'est vrai que vous êtes en couple avec Hyunjoong ? Vous êtes gay ? Vous l'avez déjà fait ?" Presque toutes portèrent sur sa sexualité et le jeune homme ne répondit pas une seule fois. Se contentant de rire parfois et garder une contenance. Pas comme si il allait s'énerver, mais tout de même, ça en était vulgaire. Surtout lorsque les deux partirent dans un délire de fantasmes et qu'on lui montra des photos montages imprimées de lui et Hyun, qui lui firent monter le rose aux joues.

Et maintenant, il était là, perdu dans un champ. Un homme au teint mâte, surement grâce à des journées harassantes passées à travailler au soleil, le rejoint et lui parla avec un accent prononcé. Alors c'était ça l'accent campagnard ?

"Z'êtes perdu jeune hômme ? Si vous v'lez y a la mairie pas luin."

Yunnie cligna des yeux plusieurs fois sans répondre. Et sursauta lorsque l'homme crâcha un gros glaviot noir qui vola drôlement loin pour de la salive. Ah, il chiquait du tabac, ça devait être pour ça qu'il avait du noir au coin des lèvres. Finalement, le blond se ressaisit et sourit de toutes ses belles dents blanches et bien plantées, un sourire géné. Caché derrière son grand masque blanc. Ne le connaissait-il pas ?

"Umm... Vous pourriez me montrer la direction s'il vous plait ?"

Il fut accompagné jusqu'à la mairie en question, ils marchèrent pendant plus d'une demi-heure, et Yun comprit qu'il était parti dans la mauvaise direction dès le début. Il remercia l'homme qui lui serra la main avec force, le chanteur écarquilla les yeux en voyant de la crasse sous les ongles longs et attendit qu'il lui tourne le dos pour fouiller dans son sac, attraper le désinfectant et se laver les mains qu'il frotta vivement comme si sa vie en dépendait. Il se tourna ensuite pour regarder la mairie, hésita à toucher la poignée, puis décida que c'était surement très propre puisque c'était la mairie. Et que la mairie représentait la ville.

Le jeune homme entra donc après quelques secondes de blocage devant la porte, en plein réflexion. Il trouverait peut-être l'adresse des parents de Hyun ici, surement même. Il n'y avait pas énormément de monde, pourtant, une voix assez grave et qu'il connaissait bien arriva jusqu'à ses oreilles et il fouilla la petite foule du regard. Une fois la cible repérée, Yun s'avança d'un pas déterminé. Et pendant les dix mètres qu'il parcourut pour rejoindre l'autre chanteur, il eut le temps de réflechir à ce qu'il allait lui dire. Il n'avait jamais voulu venir ici, parce que c'était trop... trop campagne. Mais finalement, autant en profiter, et il y avait longtemps qu'il n'avait pas vu la famille Ran. Il le rejoint en poussant un "Hyuuuunn !" qui fit que tout le monde tourna la tête pour les observer. Se jeta dans ses bras, et s'arrêta à ça. Il resta contre lui quelques secondes puis s'écarta. Retirant son masque après un autre instant d'hésitation, mais si personne n'en avait, c'est que l'oxygène ici était respirable.

"Tu vas bien ? On s'est fait du soucis tu sais !"

Il ne le disputait pas, il ne lui en voulait même pas. C'était juste une remarque comme les autres. Il se tourna ensuite vers l'homme à qui le chanteur s'adressait un peu plus tôt et lui sourit. Un homme assez beau en somme, il loucha sur la veste en cuir, mince. Elle était classe, où est-ce qu'il l'avait vu ? Alors il y avait des magasins à New Esperanza ? Trop bien !

"Bonjour !"



Tenue du jour :

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