Quel ennuis cette journée vous ne trouvez pas? Eh bien après avoir fait toute sa ronde quotidienne visant à nourrir et dorloter ses amis à poils, écailles, piquant et on en passe, Raphaël s'était affalé dans le canapé du salon, Mme Hudson sur le ventre en train de ronronner. Jez était lui même allé en ville et n'était pas encore rentré, surement qu'il avait sentit l'ennuie venir... Le pire dans l'histoire c'est qu'il savait qu'il allait se passer quelque chose dans cette foutue journée et que ça l'empêchait de s'injecter de la morphine pour calmer l'ennuie!

Toujours rien Mme Hudson?
Miaou...
Bon eh bien peut être que je devrais aller faire un tour...
Miaouuu?
Ouai je vais aller me promener, hésite pas à m'appeler si il y a du nouveau!
Miaaaou.

Raphaël posa délicatement Mme Hudson sur le canapé alors que lui même se mettait en position assise dans le but de finalement se lever... Il se dirigea ensuite vers la salle de bain pour se rafraichir un peu le visage, remis Clarisse dans son vivarium alors qu'elle essayait de se cacher sous sa chemise...

Non mad'moiselle, je vais sortir quelques heures, en ville ... tu peux pas venir ma belle...

La belle repartit aussitôt à la chasse à Louis, son caméléon préféré à qui elle aimait faire peur... C'était super drôle surtout quand il changeait de couleur à cause de ça... Mais revenons en à Raphaël qui retourna dans sa chambre prendre son sac et une veste puis mettre ses chaussures... Sachant qu'il avait de toute façon tout dans son sac, il ne remarqua pas qu'un intrus s'y était infiltrer pour y dormir... Et il ne le remarquerait pas avant un petit moment puisque sa carte de bus était dans la poche de sa veste ainsi que les clés de la villa...

NESTOR, BURMA, HERCULE ET POIREAU! GARDEZ LA MAISON JE SORS!!!

Sur ces deux couinements et aboiement, Raphaël sortit de la maison, fermant la porte à clé, puis se dirigea vers l'arrêt de bus le plus proche, passant ainsi le portail et quelques rue avant d'y arriver... Il attendit deux minutes avant que l'engin se pointe puis monta dedans pour ne s'arrêter que près du centre commercial où il était sûr de trouver un peu d'action... Et pour cela rien de mieux que les cafés! Combien de fois avait-il assisté à des bagarres et autres dans ce genre d'endroit! Commandant un chocolat chaud et un bout de fraisier, il alla s'asseoir à une table vide dans un coin, bien installer sur une banquette confortable en cuir... Tout semblait neuf dans cet endroit, aucun délinquant n'avait encore détérioré les chaises tables, rien! Et pour cause il s'agissait d'un nouvel établissement ne datant pas plus que d'une ou deux semaines... Son regard finit par se perdre dans le vague alors qu'il regardait à travers la vitre...

Il devait être environ dix sept heures, peut-être un peu plus, ou un peu moins. Il n'en avait absolument aucune idée puisque ce n'était qu'approximatif, après tout Ren n'avait pas de montre. Il faisait toujours jours, bien que les ombres des bâtiments commencent à s'étirer. Il n'avait donc plus que trois heures pour trouver de l'argent avant de devoir rentrer pour le compte-rendu de la journée. Se promenant dans les rues remplies de monde, mains dans les poches, l'enfant jaugeait chaque adulte qu'il croisait mais préféra ne pas agir avec autant de monde autour. Dommage, il avait bien repéré une jeune femme chiquement vêtu avec des bijoux dorés attirant sans cesse son regard de pie. Soupirant de désespoir, il allait se laisser tomber sur un banc lorsqu'une main le saisit au col et le força à se redresser vivement. Ren adressa un sourire à Klaym qui le lui en rendit et lui expliqua la situation. Trop de monde, il n'avait aucun moyen d'agir seul. Un troisième garçon les rejoint qui eut le droit à son tour à un résumé en avance rapide fait par l'hyperactif et il haussa les épaules.

"Il y a un café pas loin. J'y ai pas vu beaucoup de monde, quelques vieux, deux couples, et un gars tout seul. On y va ?"

Les deux acquiescèrent d'un hochement de tête parfaitement synchrone et la petite troupe alla gaiement jusqu'au café. Passant devant la vitrine, le plus petit tourna la tête pour apercevoir "le gars seul" puis se reconcentra sur ses deux compagnons et entra avec eux. Désignant le jeune homme d'un mouvement de tête discret, ils commandèrent un chocolat pour chacun. Le gérant reconnu immédiatement Ren et lui fit un signe de la main avec un regard menaçant qui signifiait tout simplement "Pas de connerie aujourd'hui ou ça va barder pour ton cul." Le rouquin lui fit un clin d'oeil agrémenté d'un sourire espiègle et tous les trois allèrent s'installer à la table derrière l'homme. Ayant repéré son sac dès le début, l'enfant s'assit juste derrière lui, tous les deux dos à dos et seulement séparé par une banquette en cuir. Klaym s'assit en face de lui et Han resta debout, posant ses deux petits poings sur la table et les fixant tour à tour.

"On se rejoint plus tard, hm ? J'ai affaire !"

À nouveau, Klaym et Ren furent parfaitement synchrones. S'accoudant à la table après que son ami lui ait pincé l'index pour lui confirmer que l'inconnu avait posé son sac sur le banc où il était installé, il entama la discussion au moment même ou le serveur leur apportait leurs chocolats. Les deux enfants le remercièrent et reprirent leur discussion inutile, à propos de l'école et de leur camarades de classe inexistants, puisqu'ils n'y allaient pas. Mais ça, seuls eux le savaient. Après quelques minutes, Ren passa sa main au travers du fauteuil, cherchant à tatons le sac qu'il avait aperçu tout à l'heure une fois après l'avoir trouvé, sa main traversa cette fois-ci le sac sans qu'il s'arrêta de bavarder tranquillement. Enfin, il se figea soudainement en sentant une douleur désagréable envahir sa paume alors qu'il avait voulu saisir la première chose à portée. Klaym lui lança un regard inquiet et Ren se mordit sa main libre pour étouffer un cri de douleur. Il tourna la tête pour aperçevoir une jeune serveuse prêt de l'inconnu, et qui visiblement n'était pas au courant, les fixer avec de grands yeux et la bouche entrouverte.

"M-mais.."

Klaym se redressa brusquement.

"On s'casse !"

Ren se reporta sur l'homme cette fois-ci, récupérant sa main endolorie, il se pencha pour saisir le sac qu'il lui arracha et bondit de son perchoir pour sortir précipitamment du café. Klaym était déjà loin, et il ne chercha même pas à le rattraper, prenant la direction opposé. Ils le savaient, lorsqu'il y avait un problème, ils devaient se séparer.
Détalant, Ren traversa la rue tout entière en manquant de rentrer dans un milicien et finit par prendre une ruelle plus étroite. Se plaquant à un mur contre lequel il se laissa glisser peu après. Reprenant son souffle, il ne prit pas la peine de voir si il avait été suivi et ouvrit le sac en se suçotant la paume de la main pour calmer la douleur et écarquilla les yeux en apercevant la cause de sa douleur. Un seul mot lui échappa, aigu et interrogateur.

"Hérisson ?"

A peine la serveuse vint lui apporter son chocolat et sa pâtisserie que les gosses qui se trouvaient derrière lui s'enfuir en courant, et après un coup d'oeil plutôt lassé, il remarqua que son sac avait mystérieusement disparu... Quelle chance, il fallait toujours qu'il lui arrive un truc quand il sortait... Mais bon, si il continuait à réfléchir comme ça il reverrait pas son sac et ses affaires d'enquête avant longtemps, et franchement devoir tout racheter en plus de faire de la paperasse ne l'intéressait pas plus que ça... Ignorant la serveuse et le barman qui lui disait que ça ne servait à rien de poursuivre les deux voleurs parce qu'il y avait peu de chance qu'il les retrouve, et qu'il lui offrait sa commande cette fois ci, Raphaël sortit et regarda tout autour cherchant les cheveux roux pétants qui appartenait à celui qui avait pris le sac... Il était pas détective pour rien, une fois repéré dans la foule, il se mit à courir, en évitant les gens au passage et en gardant la tête rousse en visu... Heureusement qu'il avait de bon réflexes ça lui évita de se rétamer par terre à de nombreuses reprises pendant sa course poursuite... Finalement après un bon moment d'esquive et de recherche visuelle, il arriva dans une ruelle un peu éloignée et repéra assez facilement le rouquin assis sur le sol avec son sac sur ses jambes... apparemment il avait l'air intrigué par quelque chose, peut être se demandait-il à quoi servait tout le bordel qu'il y avait dans son sac après tout qui se trimballerait avec une loupe, des pétards ou encore des craies et un appareil photos? Pas grand monde... séparément peut être, mais ensemble ça devait paraitre bizarre... Il s'approcha en marchant cette fois, légèrement essoufflé, mais sa constitution faisait qu'il n'avait heureusement pas de problème respiratoire et la villa lui permettait de courir autant de fois que possible dans la journée, surtout lorsqu'il s'agissait de courir après Conan (le mouton) ou Agatha (la chèvre)... Il s'arrêta à même pas deux mètres du rouquin et s'appuya contre le mur... C'est là qu'il vit ce qui choquait le plus jeune, il lui donnait même pas quinze an d'ailleurs même si généralement les apparences étaient trompeuses...

C'est donc là que tu te cachais!

Il s'approcha du rouquin sans pour autant le regarder, et se saisit du hérisson dans son sac...

Dit moi Arthur depuis quand viens tu dormir dans mon sac, hm?

Pour toute réponse le hérisson posé dans sa main sembla se réveiller et regarda autour de lui, puis se ratatina en voyant Raphaël mais surtout qu'il n'était plus à la villa... Prenant conscience de l'ampleur de sa bêtise le petit hérisson se roula en boule et tout en soupirant, Raphaël le mit dans une de ses poches...

J'imagine que l'intérieur de mon sac ne t'intéresse pas plus que ça... j'aimerais bien le récupérer, ça m'éviterait de racheter mes outils de travail...

Il tendit la main vers le gosse pour qu'il lui rende le sac...

Je précise que si tu me le rends tu pourrais être l'heureux propriétaire d'un bon chocolat chaud payé à mes frais... ou un fait maison, c'est toi qui voit...

Oui c'était un voleur et alors? Il savait tout de même protéger sa maison contre les vols, et puis il y avait assez de monde pour la surveiller non? Il avait des yeux et des oreilles dans chaque pièces... Enfin il ne lui passa même pas par la tête que ça pourrait paraitre suspect d'inviter quelqu'un comme ça alors que le dit quelqu'un venait de lui piquer son sac...

Ren était concentré à fouiller l'intérieur du sac, mais bon sang où était ce fichu porte-monnaie ? Tout le monde possédait un porte-monnaie, non ? Mais sur quoi était-il tombé, examinant tout le bric-à-brac bordélique dans la sacoche, il n'entendit même pas qu'on approchait et sursauta brusquement en entendant une voix masculine s'élever au-dessus de lui. Relevant la tête, il perdit progressivement des couleurs après avoir compris qu'il avait affaire au propriétaire du sac. Alors il l'avait rattrapé, l'avait retrouvé si facilement ? Mince, il n'aurait pas du s'arrêter, il aurait du retourner à l'hôtel. Mais il y avait deux problèmes majeurs : premièrement, l'hôtel était à plusieurs kilomètres. Et deuxièmement, il avait interdiction de ramener qui que ce soit trop près de l'hôtel en question.
Le rouquin resta interdit alors que l'adulte récupérait le hérisson et resta à le fixer, bouche bée et les yeux grands ouverts. Mais qui pouvait être assez barré pour garder un hérisson dans son sac ? Et pour parler à un hérisson ?
Enfin, l'adulte reporta son attention sur lui et lui tendit la main. Si son sac l'intéressait ? Plus maintenant, il n'y avait rien dedans, et il n'avait maintenant plus qu'une envie c'était de rentrer se cacher sous la couverture avec ses compagnons.

Écarquillant un peu plus ses deux grands yeux marrons-vert à la proposition d'un chocolat chaud fait maison, si il voulait. Il déglutit péniblement et obéit. Tendant le sac à l'homme et se redressant en se tenant au mur et se massant la paume de la main gauche avec son pouce. Il lui fit face et se mordit l'intérieur de la joue.

"N-non... merci."

Mais bon sang, sur quoi il était tombé ? Depuis quand les gens invitaient les voleurs à prendre un chocolat chaud ! Il n'avait pas l'intention de lui demander dans tous les cas. Et, pour contrarier ses dires, son ventre décida qu'il était temps de réclamer en un gargouillement sonore. Ren plaqua une main sur son estomac en serrant son tee-shirt trop grand et cacha son visage dans l'autre. La honte, il crevait de faim, et il n'avait toujours rien trouvé à se mettre sous la dent.

Pédophile. C'est le seul mot qui lui vint à l'esprit sur le coup, lorsqu'il l'attrapa par le poignet et l'entraina il ne savait où. Ren tenta de s'accrocher à une gouttière pour résister et lâcha immédiatement en comprenant que de toute manière il n'avait pas le choix. Ce qui ne l'empêcha pas de protester, quelques minutes, après ça il abandonna et se laissa trainer en essayant toujours de le faire lâcher prise.
Ils arrivèrent à un arrêt de bus et le rouquin n'eut pas d'autre choix que de s'engouffrer dans le transport en commun en manquant de s'étaler après avoir raté l'unique marche. Heureusement pour lui l'homme ne l'avait toujours pas lâché et il se redressa sans trop de difficulté. On paya pour lui, et Ren se retrouva assis du côté fenêtre, l'autre à côté de lui.
Arrivés dans 10 minutes ? Arrivés où ? L'enfant se mordit la lèvre une fois qu'il se soit présenté, hésitant à lui donner son propre nom. Après tout, pourquoi est-ce qu'il lui donnerait ? À la place, il se colla à la vitre et regarda dehors, fouillant la foule à la recherche d'un visage qu'il pourrait connaitre. Mais rien, personne.

"Enchanté."

Il ne dit plus un mot de tout le trajet, se plongeant dans un mutisme totale. Il redressa la tête en repérant une tête brune dans la foule. Hyunso ! Se collant à la vitre, pour tenter d'attirer son attention, il n'eut pas droit à un seul regard. Rien, bon sang ! Il ne l'avait pas vu. Ren tenta de cacher sa déception en se rasseyant correctement et serra son tee-shirt entre ses doigts. Attendant la suite des évènements. C'était la première fois qu'il prenait le bus, en compagnie d'un parfait inconnu. Après une dizaine de minutes, le rouquin vit Raphael se lever et le suivit, prêt à descendre, se rattrapant une nouvelle fois de justesse au moment de l'arrêt en ayant oublié de se tenir et saisit la première chose qui lui tombait sous la main. Autrement dit le bras de l'adulte. Il releva la tête pour le fixer, puis détourna le regard et descendit avec lui.

"Vous m'emmenez où ?"

Remarquant à peine le trouble du gosse, du moins si il avait remarqué il n'en montra rien, faisant passer son regard d'une personne à l'autre dans le bus, et repérant par la même occasion un cancéreux qui essayé de le cacher, une nymphomane à poil sous son manteaux qui essayait d'aguicher un mec un peu plus loin... et quelques autres trucs du genre pour un oeil aiguisé comme le sien... Enfin ils arrivèrent à leur arrêt et il repris le poignet du gosse dont il ne savait toujours pas le nom, et l'entraina à sa suite jusque hors du bus, pas le moins du monde gêné par le contact... pas qu'il en ait l'habitude, mais bon c'était pas comme si il lui avait sauté dessus intentionnellement...

Chez moi... tu m'écoutes quand j'te parles, j'ai parlé de chocolat chaud fait maison tout à l'heure...

Puis il marmonna dans sa barbe inexistante un : comme Poireau, écoute jamais même quand on parle de bouffe...
Il entreprit alors de l'emmener jusqu'à la villa où Agatha était venu les attendre devant le portail, s'attendant peut être à ce qu'il revienne avec Jez... Elle avait pris l'habitude de lui foncer dessus mais là elle fut assez surprise de ne pas voir le blond... Raphaël sortit ses clés de sa poche et lâcha le rouquin une minute pour ouvrir la porte et le laisser entrer...

C'est par là la cuisine...

Il lui indiqua une pièce du doigt... A l'intérieur se trouvait l'aquarium de Mycroft, au dessus de tout le plan de travail, et la cage de Mlle Adler de l'autre côté du comptoir... En face, une grande baie vitrée donné sur le salon qui donnait lui même sur l'extérieur, Mme Hudson était toujours sur son canapé, Holmes tentait de se cacher de l'inconnu dans les plantes vertes et Hercules et Poirot était en train de dormir sur un fauteuil... alors que Miss Marple faisait sa sieste sur la télévision... (http://3vaddiction.vampire-legend.net/t212-lindwell-raphael-lindwell-pour-vous-servir pour les info) ... Laissant le petit voleur visiter un peu, Raphaël se dirigea vers les placards de la cuisine dans la quête du chocolat en poudre...Puis se rappelant qu'Arthur était toujours dans sa poche, il le sortit de là et le posa sur le plan de travail, à côté de son sac...

Chocolat, café, cappuccino, thé?

Il ne le lâchait pas, et Ren grimaça lorsque Raphael agrippa son poignet et le tira hors du bus. Ne prêtant aucune attention aux gens qui l'entouraient, d'habitude il était pourtant très attentif, scrutait les environs à la recherche d'une cachette, détaillait les personnes susceptibles d'avoir un porte monnaie bien rempli. Mais là, il était comme paralysé, et se contentait d'obéir sans avoir aucune idée d'où il allait. Enfin, il le su finalement lorsque l'homme lui dit et releva la tête avec un regard interrogateur. Chez lui, pourquoi il l'emmenait chez lui ? Ah oui chocolat chaud.. mais pourquoi est-ce qu'il tenait tant à lui en offrir un de chocolat ? Le rouquin n'osa pas penser au pire et le suivit docilement.
Lorsqu'ils arrivèrent devant la villa, Ren écarquilla bien grand les yeux et resta scotché. Immense, c'était immeeense ! Il était sur qu'il pourrait se perdre là dedans. Ce n'est qu'après qu'il remarqua l'animal près de lui qui avait commencé à mâchonner sa manche trop longue et sursauta.

"Mais ! Mais c'est.."

Il fut entrainé dans la cuisine, mais ne fit qu'y passer et se précipita dans le salon en aperçevant un chat confortablement vautré dans le canapé. S'asseyant à côté, l'animal se leva et vint ronronner contre lui. Ren esquissa un sourire et s'assit en tailleur après avoir retiré ses chaussures puis caressa le félin derrière les oreilles.

"Il est beau !"

Il tourna ensuite la tête vers Raphaël et reprit :

"Chocolat !"

Ren restait essentiellement concentré sur le chat s'attelant à ronronner en enfonçant ses griffes dans son jean, arrachant une grimace de douleur au garçon qui déposa un baiser sur le crâne de l'animal. Ah, alors c'était une fille ? Et elle parlait ? Il plongea son regard dans le sien et eut pour seule réponse un coup de tête amical qui voulait surement dire "D'où t'arrête de me câliner ?"
Il laissa Raphaël faire les présentations, le rouquin regarda les animaux tour à tour puis prit sa tasse de chocolat entre les mains, soupirant de plaisir après la première gorgée. Avec laquelle il manqua de s'étouffer au moment même où il aperçut les chiens. Posant la tasse juste avant de faire un bon dans le divan et de se jeter dans les bras de l'autre garçon en s'accrochant à son cou comme si sa vie en dépendait.

"Un..un.. deux chiens ! Deux chiens ?!"

Il alla cacher son visage contre la chemise du plus grand, pétrifié.

"Ils sont gentils.. hein ? Ils mordent pas ?"

Ren n'était pas plus rassuré, chiots ou pas. Il avait failli se faire mordre par un chien lorsqu'il était plus petit et avait la plupart des canidés en horreur. Il repensa à sa course effrénée à travers les rues et au nombre de fois où il s'était rétamé, relevé et était reparti à courir. Enfin, ce chien n'avait rien avoir avec Truc et Muche, qui d'ailleurs venaient de finir leur pitreries au sol. Le garçon osa risquer un coup d'œil aux deux chiots qui se dirigeaient dans une autre pièce à force de roulades et se détendit légèrement. Un léger frisson le traversa lorsqu'il sentit la main de Raphael dans son dos et il le libéra quand il lui dit qu'il devait rentrer les autres.

Abandonné sur le canapé, il ramena ses jambes contre son torse en laissant échapper un soupire. Mme Hudson revint réclamer de la tendresse mais il n'y prêta pas cas immédiatement, redressant la tête en entendant un bruit qui lui rappelait quelque chose. Un bruit qu'il avait déjà entendu, dans la rue pendant un défilé. Un hénissement, mais qu'est-ce qu'un cheval faisait ici ? Le rouquin sauta de son perchoir au moment où Raphael lui demandait si il voulait manger quelque chose et lui lança un regard pétillant d'excitation.

"Vous avez un cheval ?"

Sans attendre de réponse, il passa à côté de lui et se dirigea jusqu'à la chambre. Ouvrit la porte et s'engouffra dans la pièce en poussant un "Oooh" admiratif.