Surprise!! [Pv Julian ]

Je m’arrêtais un instant , humant cette puanteur de vie humaine qui me faisais suffoqué, en regardant d'un oeil discret le plus proche immeuble de la sortie de Modernis .
Il fallait assurer mes noble arrières de toute attaque milicienne , je ne voulais surtout pas retourner dans cet endroit de torture si élaboré .

Je fis quelques pas, dans la boue maculant la chaussé, traversait la rue en direction d'une porte vitré qu'on avais certainement oublié de laver depuis quelques temps. Les murs jaunies ne devais pas l’être depuis l'origine , car ici ou la on remarquaient des éclaircissement ou au contraire quelques crasses recouvrant le ciment et la couche de peinture blanche dessus. Ce n’étais pas aussi flagrant que je le laissais entendre, ma vue un peu plus aiguisé que celle de l'humain moyen devait entrer en considération.
Tout affairé dans ma contemplation de ma nouvelle ... demeure j'avais presque oublié l'humain qui m'accompagnais .
Chauve, un métre soixante-quinze , quatre-vingt-dix-neuf kilo d’après sa démarche, les yeux noisette, le visage quelconque , enrobé , et la voix gazouillante ... toute la panoplie de l'humain ayant dépassé la quarantaine .
Je m'éclairci la gorge, imitant le geste neveu d'un marchant dans la rue... pour paraître moins immobile... moins vampire. Tandis que lui continuais son récit appris par coeur, et que ce dernier démenti par ses battement de plus en plus inégaux.
-Vous remarquerez le voisinage calme et sécurisant ...
très sécurisant tiens , l'odeur de sang séché a quelques mètres de nous ne pouvais m’échapper, et le calme qui régnais dans les environs alors qu'il étais seulement 20h du soir, prouvais plus que de la tranquillité , de la peur ... Cela dis , ça ne me dérangeais aucunement , on ne poserais pas trop de questions a la disparition de l'un ou l'autre des habitants .
-… les demandent de logement dans ce quartier ont doublé en quelques jours … après l’attaque de l’hôpital des enfant vous savez … on veut de la sûreté
Deux gouttes de sueurs naquirent dans sa tempe et coulèrent sur sa joue pour se perdre dans le col de son vêtement, tellement de signes trahissant …
-Je voulais vous le faire visiter avant tout autre personne parce que je savais que vous vouliez quelque chose proche de la sortie de la ville …
Encore un mensonge, l’inflexion dans le son de sa voix rendrais sa phrase tremblante… je n’étais pas le premier, loin de la .
-Oui je vais travailler dans l’usine des croquettes pour chien, alors …
Dis-je d’une voix détaché, avec un geste de la main …
Mon reflet dans la vitre reflétais un humain de vingt-cinq ans portant un bonnet cachant ses cheveux, des lunettes de vue , une chemise défraichie , sur un pull de deuxième main, blanc … sale , un pantalon noir , et des chaussure , bizarre mais qui semblaient dans la mode Modernis .
J’en avais trop fait ?
Assurément . Je voulais devenir l’humain ermite par excellence , et a part mon teint cireux , je pense m’être très bien sortit.
Il sortit un bout de feuille de la poche de son jean , la cacha un peu a ma vue
« 25486 A »
Et recopia le code sur la tablette collé au mur … ENCORE une machine.

Troisième étage. 45 marches. Dix minutes à écouter le babillage incessant, d’un vendeur pressé de se débarrassé de sa marchandise… cela m’avais permis d’inspecter furtivement les environs, pas d’odeurs vampiriques , ni de signe de Gothikiens.
-Voila ! On y est
Il devrais faire plus de sport lui . Allez une petite respiration saccade pour faire … humain.
-Je peut en disposer quand ... de l’appartement ?
Un peu trop précipité ? c’est un peu normale étant donné que j’entendais une autre voix dans l’appartement … celle d’un autre vendeur de la même trompe que celui-ci …
-je devrais …
Il n’eut pas le temps de finir , que la porte s’ouvrit sur deux homme , un brun maigrichon , et un vieillard aux cheveux grisé
-Vous !!
Oula , on crut apercevoir dans sa voix une certaine colère , ou amertume …
-Oui … comme d’habitude je suis arrivé avant VOUS ….
Pourquoi fallait-il que je tombe sur un incapable raté , qui me donnais de plus en plus envie de redevenir vampire ?

C'était trop cool. Il allait enfin emménager. Il était persuadé que l'immeuble n'appartenait pas à Allic. Il avait fait des recherches poussées. Oui, monsieur ! Poussées ! Il avait fait appel à une agence. Une agence un peu pourrie. Pas cher. Mais au moins, elle n'appartenait pas à Allic !
Le quartier était cool. Proche de la porte, pas très aisé. Mais il aimait, lui le natif Cyber. Le vendeur était au moins aussi rassurant que les environs.
Ils entrèrent. L'intérieur était moche. Enfin, fade. Pas très frais. Ca, c'était le couloir. L'appartement, au second étage, était... vide. Ah si, il y avait un peu de mobilier : des rideaux moches. Sinon, ça sentait le renfermé. Pourtant, Julian avait un immense sourire sur le visage. Son chez lui. Rien qu'à lui. Avec des gens qu'il ne connaissait absolument pas tout autour. Bon, peut être qu'eux le reconnaitraient. Mais il ne pouvait pas avoir confiance en ces inconnus ! C'était trop génial ! (ceci n'est pas ironique, bien au contraire)

Après avoir signé les papiers, vite fait bien fait pour Julian qui était super conquit et super enjoué, super pressé aussi, les deux sortirent. Pour tomber nez à nez avec un autre couple, presque semblable. Bien que son alter ego était un peu plus vieux semblait il. Plus pauvre aussi. Il jugeait uniquement sur les fringues bien sûr. Lui même était tout en cuir. Haut sans manches cuir noir avec épingles à nourrice et chaînes, pantalon en cuir pas trop moulant mais quand même un peu, ses habituelles grosses bottes ferrées. N'oublions pas les mitaines en laine noire qui lui remontaient jusqu'aux coudes, le collier à piques, ses cheveux blonds hérissés au sommet de son crâne. Magnifique.

Il identifia immédiatement l'autre vieux comme un vendeur, il avait tout du vendeur d'appartements. Donc, l'autre homme devait être un futur logé ! Même s'il ne comprenait pas l'animosité qui animait les exclamations des quarantenaires, Julian se précipita, la main droite en avant. Son sourire ébahit était toujours généreusement étalé sur sa figure. Il attrapa les doigts de l'autre et secoua énergiquement son bras. La peau était froide, mais les températures s'étaient légèrement rafraichies. Certainement un mec qui avait vécu toute sa vie à Modernis et qui était frileux.

"Bonjour ! Je m'appelle Julian ! Je viens de signer un bail ! J'espère que nous serons voisins !"

Diable , que je haïssait cette ferveur avec laquelle quelques humain accueillaient les nouveau... mes bras se trouvèrent secoué par la main du maigrichon tandis que de son sourire le plus large et le plus bête , il me regardais les yeux pétillant, et je dus me faire violence pour ne pas lui renvoyer un regard navré ...
Prendre sur moi , faire comme eux ...
Un instant , je m'imaginais a Gothika , ou tout n'était qu'apparence , ou le contact physiques étaient prohibé en public, si on le faisait c'étais pour choquer ....
Une grimace , je ne pouvais rien faire d'autre, lui broyer les doigts me titilla quelques instants , mais... non j'effrayerais mon vendeur beaucoup trop tôt. je retirais ma mains après 5 secondes, la fourrant dans ma poche pour qu'il ne tente aucune autre manœuvres de rapprochement.
-Bonsoir , Vaën Nolan, je ne crois pas. On viens de prendre celui que je venais visiter
Une mimique pour la route .
A Gothika , je n'aurais pas eu besoin de me présenter , ni de chercher une demeure, et si on m'avais pris ce que je désirais j'aurais eu mieux.
AH ! Nolan ... Eh bien c'est un produit purement Modernis. beaucoup de Nolan évoluent dans ces rues , un de plus un de moins... Mon Mikaël étais connus comme un hybride de Gothika, connu comme Van Dast peut être.

Pendant que je me tenais , aussi lâche que je pouvais (c'étais dur de courber les épaule comme si on portais le monde sur les épaules ) j'inspectais ceux qui m'entouraient .
Le nouveau vendeur devais avoir la cinquantaine bien dépassé, un corps d'ancien athlète , pas du tout dangereux ... cela dis la manière dont l'ancien vendeur se tenais laissait présager le contraire.
Le petit dernier , devais juste sortir de l’adolescence , sa peau était d'une blancheur vampirique, mais j'avais beau humer l'air (feignant des soupir de fatigue) il étais définitivement humain, ses yeux pétillaient , et son sourire resta malencontreusement collé sur ses lèvres ...
-J'avais demandé a faire une visite aujourd'hui ... Ils m'ont dit qu'il n'y avais personne d'autre...
dis le premier vendeur tremblant légèrement
-Oui et bien j'ai eu la vente... tu peu chercher dans le quartier des Signes , de l'autre coté de la ville ...
Non! pas de l'autre coté de la ville , j'avais besoin de cet appartement dans les plus bref délais , et je ne voulais surtout pas me faire remarquer .
-Et si on trouvais ...
trois paires de yeux se tournèrent vers moi ... vu leurs expression je me rendis compte que ma voix étais plus posé que le rôle que j'avais joué jusque la . Trop tard pour la changer
-... un arrangement ?
le petit homme tout trapu se frotta les mains , tandis que l'autre redressa les épaules pour le dominer de sa hauteur .

L'autre ne semblait pas aussi enjoué que lui à l'idée d'emménager. Julian ne se départit pas de son sourire, qui fondit tout de même légèrement. Ok, compris. Mec froid. Il ramena ses mains derrière son dos. L'homme se nommait Vaën Nolan. Charmant. Un curieux mélange. Son prénom n'allait pas du tout avec son nom de famille à son avis. Mais il était possible qu'il y ait eu des histoires d'adoption. Après tout, Ash Lohan-LaPluie-Beackerman... Beackerman n'allait pas avec le reste. On sentait le rapprochement familial.
En tout cas, il s'avéra que l'appartement qu'il venait d'accepter comme sien était aussi celui que venait visiter Vaën Nolan. Voilà donc la raison pour laquelle il ne semblait pas enchanté.
Son vendeur rembarra l'autre, lui proposant de chercher dans un autre quartier. Cependant, Vaën Nolan avait une toute autre idée. Julian, ainsi que les deux autres, fixèrent leur regard sur l'homme qui venait de parler. Il avait l'air très sûr de lui. Pas du genre que laissait penser son accoutrement vestimentaire. C'était peut être un mec super cultivé mais qui gagnait peu. Après tout, le quartier n'était pas pour les plus riches. Bon, lui était pété de thunes. Mais il avait d'autres raisons.

Il s'agissait donc de trouver un arrangement. Oui, d'accord, mais lequel ? Vaën Nolan s'arrêta là. Alors que tout le monde était accroché à ses lèvres, pour des raisons différentes, attendant la suite. Qui ne vint pas. Alors il n'avait aucune idée précise sur l'arrangement. Heureusement, son vendeur vint à la rescousse.

« HA ! Je sais ! »

Julian écarquilla les yeux. Il était très curieux de connaître l'idée.

« Cet appartement est à l'origine pour deux personnes ! »

« Un couple ! répliqua l'autre. Je ne peux pas demander au jeune homme de partager son lit avec un inconnu. De toute façon, tout est déjà signé. »

Il brandit son papier. Julian perdit son sourire et prit un air inquiet. C'était trop moche mais il n'avait plus le choix. Il avait signé. D'un autre côté, cet endroit était tellement parfait que ça l'arrangeait bien. Mais il n'aurait pas gribouillé sur le contrat qu'il aurait généreusement laissé la place à ce monsieur qui devait avoir un budget serré. Il intervint, appuyant doucement sur le bras tendus de son vendeur pour le faire se rabaisser.

« Non, laissez. Je veux bien. L'appartement est spacieux. Et puis... Ca nous coûtera tous les deux moins cher, n'est-ce pas ? Même si les charges sont doublées. »

Le vendeur acquiesça d'un changement de tête. Mais il avait l'air très surpris. Visiblement, il pensait avoir devant lui un gros pigeon. Et il n'avait pas tort. Julian savait qu'il faisait une connerie, qu'il se créait des problèmes. Mais il était incapable de profiter d'autrui à des fins personnelles. Il ne voulait pas non plus que sa joie d'avoir trouvé un appartement soit entachée de la culpabilité. Ca gâcherait tout.
Comme tout était arrangé, comme dans une série télé pleine de bons sentiments (et ce même si personne d'autre que lui n'avait vraiment approuvé), Julian fit une tape amicale sur l'épaule de son futur colocataire, l'air ravi.

« Ah, tout va bien ! Ne vous en faites pas, je suis sûr qu'on va bien se marrer tous les deux. Et puis, on va apprendre à se connaître, c'est génial ! »

Bon, il espérait que le monsieur n'avait rien contre les chats. Ou que la présence de Johnson, pour le moment réfugié au fond de sa poche, ne le dérangerait pas. Il ne fallait pas non plus qu'il déteste la musique pop-rock. Bref, il devrait être indulgent.

Je devais être vraiment désespéré, pour accepter une telle proposition .
Vivre avec un humain ?
Qu'est ce qui m'arrivais ?

Deux jours plutôt , je m'étais enfuis du campement des nomades vampires , Mikaël s'étais procuré deux montures que nous avons "chevauché" jusqu'ici, plusieurs kilomètres avant la porte de Modernis...
Quelques petit déguisement , et nous avions réussis a nous infiltrer dans la ville , de justesse , car les sentinelles posté devant les grandes portes n'étais vraiment pas la pour faire joli... et contrairement au vampires de Gothika ceux la n'acceptais pas les corruptions .
les premières heures passé dans la ville des humains , notre accoutrement de trader ne fut pas des plus utile pour passer inaperçus , et deux ou trois milicien vinrent nous demander notre appartenance ... chose que nous avions prouvé grâce a des coup de hache , ou de poing ... Cependant on savais qu'au prochain rafle on ne pourrai pas s'en sortir discrètement. C'est alors l’attifement de deux ivrognes affalé sous un mur que nous avions troqué contre nos capes. Dans la poche arrière de ce pantalon j'avais les cartes d'identités d'un dénommé Stevensen , en plus des faux papiers qui prouvaient ma fausse identité ...
« HA ! Je sais ! »
dans une autre situation je l'aurais frappé .... son exclamation m'avais quelque peu surprise .
« Cet appartement est à l'origine pour deux personnes ! »
« Un couple ! répliqua l'autre. Je ne peux pas demander au jeune homme de partager son lit avec un inconnu. De toute façon, tout est déjà signé. »
Eh bien .
Que dire?
L'idée étais des plus saugrenus. Toutefois , elle me permettais de trouver vite un abris , je n'avais point besoin de plus que quelques jours , jusqu’à ce que Mikaël revienne , avec l'adresse d'une autre demeure, ou les informations que j'attendais de lui .
Je lui avais donné rendez vous demain , a l'aube , prés de cet immeuble , affin que nous en discutions plus amplement ...
A l'annonce de l'humain au cheveux blanc,j'avais serré les dents , et quelque peu mordus la langue .A croire que mon esprit étais divisé en deux , la partie pragmatique qui approuvais cette cohabitation provisoire , et ma vrais nature qui refusais de rester plus longtemps dans ce couloir sans attaquer aucune gorge .
« Non, laissez. Je veux bien. L'appartement est spacieux. Et puis... Ca nous coûtera tous les deux moins cher, n'est-ce pas ? Même si les charges sont doublées. »
Ces quelques fadaises ne représentaient rien pour moi , je ne savais même pas ce que les charges étaient et j’avais volé assez d’argent des cadavres que j’avais fait pillé. je hochais donc la tête gravement .
"Cela va sans dire ... "
« Ah, tout va bien ! Ne vous en faites pas, je suis sûr qu'on va bien se marrer tous les deux. Et puis, on va apprendre à se connaître, c'est génial ! »
Oui j'étais certainement désespéré..
des papiers furent vite remplis, je copiais quelques peu sur les réponses de mon prédécesseur, car la plus part des informations qu’on demandais n’étais pas des plus rependus chez nous les Ghothikiens .

L'appartement miteux dans lequel je mis les pieds me parut sombre . Vu que mes yeux de vampires arrivaient a discerner dans les ombres plus que dans la lumière je voyais chaque recoins de la petite pièce qui servais de salon , salle a mangé , et n’étais séparé de la cuisine que par une sorte de muret bas … deux portes de l’autre coté de la pièce devaient conduire au reste de la demeure … le fauteuil et le canapé étaient élimé , de couleur sombre , les taches qui le recouvraient me dissuadaient de m’y assoir pendant quelques instant , puis je me dis que j’avais connus pire.
« Voila qui est bien »
Dit mon vendeur
« je vais bien entendus vous chercher autre chose dans les environs »
Il sourit de toutes ses dents (jaunes)
Et après une petite visite , dans la petite pièce au lit si petit qu’il arriverais a tenir dans ma baignoire a Gothika , puis dans la salle de bain qui serait plus adapté pour un esclave, les deux prirent congé. Me laissant avec … lui .
« Je prendrais le canapé pour ce soir »
J’avais sciemment ignoré son ‘on pourrai mieux se connaitre’ mais surtout le 'c’est génial' prononcé d’une façon si … lumineuse .
« je vais peut-être sortir tôt demain. je ne voudrais pas vous déranger »
Je n’avais aucun bagage , je devais chercher quelques vêtements, rencontrer Mikaël .

[heu ... oui c'est un peu léger ]

C'était apparemment entendu. Julian gratifia son nouveau colocataire d'un splendide sourire. Bon, okay, il n'eut pas le droit à un retour, mais c'était le genre de comportements qu'il était incapable de retenir chez lui. Ses parents avaient finalement réussi à lui inculquer quelques trucs, malgré qu'il ait un passé de délinquant. En même temps, à Cyber, si t'es pas un jeune délinquant, t'es un jeune paraplégique.

Les deux hommes montèrent en compagnie de l'agent immobilier (qui n'est bien sûr pas considéré comme un être humain). A nouveau, Julian put contempler son nouvel appartement, sans subir le blabla du vendeur cette fois. Il avait des diamants dans les yeux. C'était tellement minable, il adorait. Et il flashait totalement sur les rideaux, le truc le plus moche qu'il ait jamais vu. Du grand art de la laideur. Bon, dans quelques semaines, il était certain que cet endroit serait magnifique, car il ne pourrait pas s'empêcher de le personnaliser. Mais en attendant, il allait bien profiter des instants de pure horreur passés là dedans.

Une fois l'agent parti, Julian se tourna vers Vaen Nolan, qui proposa immédiatement de dormir dans le canapé. Julian secoua la tête, son sourire toujours bien étalé sur son visage, comme du beurre sur une tartine, mais en moins gras.

"Oh, ce n'est vraiment pas la peine. Je n'emménagerai que demain après midi. Cette nuit, je dors dans mon lit. Enfin, là où j'ai logé jusqu'à présent. Et d'ailleurs, je rapporterai mon lit. Vous pouvez donc prendre celui qui est dans la chambre dès ce soir."

Il plongea ensuite la main dans sa poche, se souvenant de quelque chose d'important.

"Je dois vous présenter quelqu'un, j'ai failli oublier."

Il tendit ses mains en coupe, juste sous le nez de monsieur Nolan, l'air ravi. Lui, pas monsieur Nolan.

"Il s'appelle Johnson !"

Là, au creux de ses paumes, allongeant ses antennes vers l'inconnu, un cafard.

"Il est très intelligent et ne sort jamais de sa cage tout seul. Il est sage."

Je ne faisais pas attention a ses paroles , mais je cru comprendre que je n'aurais pas besoin de jouer de comédie ce soir, je pourrai même inviter mon amant a partager une vrais couche ...
Cependant j'avais beau ne pas suivre la conversation, trop absorbé a m'installer dans ce fauteuil sans que ses ressors ne me trouent la peau , j'entendis qu'il parlais d'un ... Johnson...
Serions-nous 4 a nous partager cette maudite pièce ?

"Il est très intelligent et ne sort jamais de sa cage tout seul. Il est sage."
...
Je dois dire que la je reste sans voix .
L'excentricité de cet humain me pris au dépourvus, quand tout sourire (chose quasi-permanente) il tendis vers moi ses mains en coupole , soutenant ce que j'identifiais comme un cafard .
"il va en avoir des amis ..."
Dis je en montrant d'un geste vague les murs .
Ce n’étais même pas ironique. Cependant je trouvais cela risible que celui que je considérais comme un cafard , en avais un pour animal de compagnie .
Je pris soin de paraitre un tantinet intéressé par ce qu’il tenais entres ses doigts , avant de détourner les yeux , et de lui tourner le dos .
-Je voudrais qu’on aie des règles pour les quelques jours que je vais passer ici avant que je n’aille chercher un autre appartement .
Je pris place sur le canapé , le regardant derrière ces verres qui me diminuaient la vue, me renvoyant une image un peu déformé d’un visage ovale , nez aquilin , et yeux en amande …
-je ne voudrais pas paraitre imposant, mais avec les règles c’est mieux. Et aussi je voudrais vous informer que j’aurais peut-être la visite d’un ami .

Monsieur Nolan n'avait pas l'air très intéressé, mais il ne devait juste pas être expressif. Comment ne pas être émerveillé par Johnson ? Impossible ! Ce cafard avait un jour capté son regard, agité ses petites antennes. Entre eux deux, ça avait été un véritable coup de foudre. Et il s'agissait d'un animal de compagnie idéal pour Julian. Solide.

Le jeune homme porta bêtement son regard sur les murs. Des amis ? Ah oui !

"Oh c'est vrai vous avez raison ! Tu as entendu Johnson ?"

Il se mit à loucher sur son cafard de compagnie, tout excité.

"Tu vas pouvoir te faire des amis."

Le cafard tendit ses antennes vers Julian et les agita, montrant ainsi sa joie.
Alors que Julian installait Johnson sur son épaule, monsieur Nolan expliqua qu'il voulait des règles. Le sourire du jeune homme s'évanouit quelque peu. Il n'aimait pas les règles. Enfin, il n'était foutu de les respecter. Du coup, ça l'angoissait, il n'avait pas envie de se fâcher avec son colocataire parce qu'il aurait mal fait un truc. Comme manger les œufs avec écrit "M. Nolan" au marqueur dessus. Mais autre chose encore l'affola.

"Quoi ?! Vous n'allez pas rester ici longtemps ?! Mais... Pourtant je suis sûr qu'on s'entendrait bien tous les deux !"

Ca lui faisait un peu peur de vivre tout seul. Enfin, sans un autre être humain. Bien sûr, il comptait habiter avec Ash un jour, si tout se passait bien. Mais pas tout de suite. Ash avait besoin d'être avec sa famille. Et lui... Sa famille était loin. Ses amis ici étaient un peu trop délinquants pour qu'il les invite. Du coup, l'idée de partager son espace avec un adulte responsable et normal l'avait plus qu'enchanté.

"Enfin... En quoi consistent exactement vos règles ? Et ne vous en faites pas pour les gens à inviter. Moi même, j'inviterai souvent quelqu'un. Enfin, je suis en couple vous voyez, mais on n'habite pas encore ensemble. Et ce n'est pas prévu dans l'immédiat, donc faut pas vous sentir pressé de partir ! Alors voilà, vous pouvez bien inviter votre copine. Ca ne me dérange pas. Vous n'aurez qu'à me dire quand vous voudrez un peu d'intimité."

Petit clin d'œil. Histoire de montrer qu'il était un colocataire conciliant et charmant, qu'il ne fallait pas partir.

"Et je sortirai. Pour la nuit entière même si vous voulez. Ca ne me dérange pas."

Il fixait Vaën en attente des règles, son immense sourire sur le visage. Encourageant. Amical.

Sérieusement, j'en avais mal pour lui ...
Mes yeux me brûlaient un peu tant la lumière qui se reflétaient sur ses dents étaient aveuglantes.
Il se tenais ainsi , les yeux brillant d'un éclat de ... mignardise... un peu comme si toutes les bonne intentions du monde le caractérisais .
Beurk ..!
-Eh bien je ne veux pas m'imposer , et l'idée de m'installer quelque part ne serais pas pour me déplaire. Cela dis je ne voudrais surtout pas m'imposer .
hum ... intéressant, pourquoi ne pas profiter de lui ? j'arrive a le faire avec plus aguerri. Alors pourquoi pas avec lui ?
J'essayais de changer mon regard , dur et las en même temps , en un regard plus chaleureux , un peu celui que j'avais envers Mikaël quand je ne le chevauchais pas .
-Quand je disais règles , je ne pensais pas aux petites amies , même si je comprendrais que vous emmeniez la votre , je voulais plutôt dire qu'on pourrai penser a se partager la chambre .
le cafard sur son épaule (que j'arrivais a peine a distinguer ) bougea un instant se rapprochant dangereusement du col de chemise d'un humain complètement concentré ... ou alors était il choqué? je n'arrivais pas a discerner ses expressions . Je voyais juste une tète complètement figé, des yeux probablement fixé sur moi ... je pense que même s'il bavais je ne m'en rendrais pas compte.
J'avais l'air fin a essayer de distinguer ses traits, les yeux plissé et le visage attentif. Je fis attention donc a changer d'attitude , me tournant vers la fenêtre , échappatoire préféré . Il faisais toujours nuit .
-il faut aussi pensé a un certain degrés d'intimité ... pas seulement celle qui concerne les conjoints. et même a se partager les taches .
Apres 200 ans me voila abaissé a penser comme un humain.
Évitant de me prendre le visage entre les main je me retournais de nouveau vers "mes" colocataires .
-Je ne sais pas cuisiner et de toute façon je ne mange pas ici . j'aurais des horaires un peu étranges, étant donné mes ... affaires .

Lorsque Vaën lui dit que s'installer quelque part ne lui déplairait pas, Julian vit une lueur d'espoir, comme si l'homme venait de lui dire qu'il allait prendre place immédiatement et rester avec lui pour toujours. Il eut l'air encore plus ravi, ses yeux pétillaient, il avait envie de se dégourdir les jambes. Oh oui ! Il n'était pas seul. Cette décision de vivre loin de la villa avait porté ses fruits. Il se faisait de nouvelles connaissances ! C'était génial !

Les règles ne concernaient pas seulement les copines ? Ou d'accord, ça okay. Il avait pigé. Mais encore ? Julian attendait, pendu aux lèvres de Vaën. Ah... Copines. Oui, bon lui c'était un copain. Il espérait que le monsieur n'était pas un de ces homophobes. C'était pas très courant de toute façon, mais il avait l'air si... normal, bien conventionnel. Ah ! Il était peut être un de ces anti vampires ! Zut ! Il espérait bien que non. Avec les textes qu'il écrivait pour Fairy Tale... Donc la chambre. Partager la chambre ? Ca allait de soit. Il faudrait mettre une cloison en papier peut être, ou des paravents. Ce qui revenait au même. Ils ne pouvaient pas faire construire de mur pour séparer la pièce. Mais au moins avec quelques rideaux ils pourraient avoir une intimité visuelle. Lui surtout. Parce que son colocataire ne semblait pas être doué d'une vue exceptionnelle, bien au contraire.

A cela et au reste, Julian hocha la tête, comme un de ces jouets à ressort. Pourtant, il ne voyait pas du tout de quoi voulait parler monsieur Nolan avec les tâches. Genre... ranger ? Nettoyer ? De façon régulière ? Oh non, Julian n'était pas de ce genre. Il poussait quand il avait besoin de la place, c'était tout. Ca allait être ennuyeux si monsieur Nolan voulait qu'il face le ménage. Mais il ferait un effort. Quand il aurait le temps et l'envie.

Mais la dernière partie lui allait déjà beaucoup mieux ! Monsieur ne savait pas cuisiner ? Tant pis, lui il bouffait presque toujours sur le pouce. Il avait des horaires inhabituelles ? Les concerts se terminaient rarement avant minuit. Sur ces points là, ils allaient s'entendre parfaitement. Julian ne manqua cependant pas de remarquer que l'idée qu'il se faisait du travail de monsieur Nolan n'était pas compatible avec les horaires annoncées.

"Oh, ne vous en faites pas. Je vis beaucoup la nuit !"

Il vivait aussi beaucoup le jour. Il n'était pas fixe comme garçon. Il dormait juste quand il était fatigué. Le truc c'était qu'il était rarement fatigué. Parce qu'il avait un pêche d'enfer. Un truc comme ça. Enfin, c'était ainsi. Il débordait toujours d'énergie.

"D'accord... Je vais rentrer. Enfin... On se verra demain ? J'arriverai avec mes affaires et deux... déménageurs... vers quinze heures. Ne vous en faites pas, je n'ai pas grand chose."

Les dernières affaires réglées, il sortit.

***

Julian arriva à dix sept heures le lendemain avec ses deux déménageurs. Il s'agissait en fait de Felicio, le beau mafieux au teint bronze, des cheveux bruns fins, des yeux vert d'eau, une musculature ciselée. Enfin, il était beau. L'autre déménageur était Mario, moins beau. Plutôt tête de rat dans son genre. Chacun portait un carton qui ne semblait pas peser des tonnes. Julian avait sa guitare sur le dos et la cage de Johnson dans la main, ainsi que son sac de cours sur son épaule libre.
Il fit jouer la clef dans la serrure, dut forcer un peu pour parvenir à la déverrouiller, et entra dans son nouveau repaire. Il alluma, l'ampoule grésilla trois fois avant de se stabiliser. Cela n'inquiéta pas du tout Julian, qui garda son sourire intact.

"C'est moi ! Monsieur Nolan, vous êtes là ?"

Felicio et Mario déposèrent leurs cartons. Il s'agissait de vêtements, chaussures, affaires de toilettes, notes de cours, papiers importants pour la maison de disques. Julian déposa l'étui contenant sa guitare électrique contre un mur et la cage du cafard à côté, sur le sol. Il devait absolument demander à monsieur Nolan s'il avait quelque chose contre les vampires, auquel cas il ne dirait rien à propos de ces textes.