Forum RPG basé sur un univers d'une autre dimension. C'est gothique, c'est moderne, c'est aussi cyber punk. C'est 3V. |
PREVISIONS METEOROLOGIQUES GOTHIK CITY saison Prima, pluie et brouillard MODERNIS STATE saison chaude, température moyenne 40°C CYBER JUNKYARD tempête
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| Entre malfrats, on se comprend | |
| Auteur | Message |
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Allic S. Beackerman Mafia
Messages : 346 Date d'inscription : 07/08/2010 Localisation : Villa Beackerman, Modernis State Emploi/loisirs : PDG / Mafieux
Addict Identity Age du personnage : 27 ans Pouvoir(s) : Détente [+], Hypnose tactile [+] Addiction : La farine au fond du placard
| Sujet: Entre malfrats, on se comprend Mar 2 Nov - 12:18:21 | |
| Une petite semaine s'était écoulée depuis l'enterrement. Allic avait légèrement repris du poil de la bête, aidé par Tony qui collait à ses basques quasiment H24. Il le chouchoutait, pire qu'Eleira du vivant de ce dernier. Pas qu'il soit revenu d'entre les morts entre temps. Eleira n'avait jamais suivi la mode (référence aux trois retraités). En tout cas, maintenant, le mafieux se lavait tout seul, deux fois par jour. Il se "coiffait", son corps embaumait à nouveau le chocolat et plus l'alcool. Un léger relent de tabac parvenait aux narines si on humait un peu ses cheveux ou ses doigts. Encore fallait-il en avoir l'idée. Et l'audace. Ce n'était pas le seul progrès pour Allic Beackerman. Il recommençait à bien se fringuer, classe et tout. Aujourd'hui, il avait un débardeur en toile fine noire, ses bras étaient recouverts d'une chemise gris clair et il portait un jean gris foncé délavé sur les cuisses. Aux pieds, des bottines à bouts carrés imitation reptile, dans les tons gris (comme les miennes !). Il avait une écharpe fine de couleur marron autour du cou, enroulée deux fois et dont les extrémités pendaient sur son torse. Comme depuis la cérémonie, il était affaibli et en quelque sorte malade, pris de frissons, fragilisé, et que les températures venaient de baisser (on passe de 35-40 à 20 degrés), ses mains étaient habillées de mitaines en cuir serré, brun-rouge (ou terre de Sienne). Autour du poignet gauche, une chaîne en argent, à laquelle pendait une petite croix. A son annulaire droit, une bague de fiançailles, qu'il n'avait pu se résoudre à retirer. Pas encore. Il le ferait quand il serait prêt à ne serait-ce que coucher avec quelqu'un d'autre.
Il venait de déjeuner dans la grande salle à manger, entouré de mafieux bruyants. Lui-même restait muet comme une tombe, mais il écoutait et appréciait la compagnie de ses hommes. Ses amis étaient à côté et en face de lui, à savoir Mouloud, Tony bien sûr, Jean Jean... Plus quelques autres, un peu moins intimes. Depuis une semaine, Allic s'était considérablement rapproché des mafieux, en quête de nouvelles relations, aptes à adoucir sa peine. L'homme décida de sortir un peu, seul. Seul signifiait surveillé par cinq hommes, discrets, qui le suivraient pour n'intervenir qu'en cas de réel danger. Autrement dit si Allic était à l'agonie, au bord de la mort, qu'il avait zéro chance de s'en sortir. Le Big boss avait été très clair là dessus. Ne jamais intervenir, sauf s'il leur en donnait l'ordre et même s'il avait un canon de revolver pointé sur la tête. Même s'il perdait son sang en abondance. Tant qu'il avait une petite chance de vaincre, ils devaient le laisser tranquille. Les mafieux étaient habitués à ça. Son père faisait pareil. Mais son père avait une descendance. Lui, la tante Madge l'embêtait assez, ne cessant de lui demander d'être prudent et de ne pas mettre sa vie en danger. Elle ne désirait pas que le fils adoptif d'Allic hérite par défaut, puisqu'il n'avait aucune goutte de sang Beackerman dans les veines. Selon elle, l'hybride n'était donc pas apte à diriger la mafia Modernis. A part ça, elle n'avait aucun ressenti envers Ash. Allic se dirigea vers le centre commercial et consulta son porte feuille. Il avait des gros billets et sa carte bancaire, un accès à une fortune colossale. Il soupira et rangea le tout dans la poche arrière de son pantalon, dont il ferma soigneusement le bouton. Il n'avait que Sodome, glissé dans son holster, sous sa chemise. Et il devait rester deux ou trois balles.
"Que faire... ?"
L'homme observa l'entrée du grand centre commercial, hésitant. S'il rentrait là dedans, il passerait l'après midi dans les magasins. Et reviendrait chez lui avec des fringues qu'il ne saurait où ranger. Non, il avait une meilleure idée. Allic décida d'aller flâner dans la rue commerçante et de visiter quelques librairies. Il se distrairait sans dépenser des mille et des cents. Il descendait donc la rue, se dirigeant vers la première boutique, quand le ciel craqua. Allic leva les yeux. De gros nuages noirs se profilaient, venant de Gothik City. Le vent, assez fort au niveau de la vieille ville en ce moment, les avait poussé jusqu'ici. Une pluie fine se mit à dégouliner sur Modernis, un fait rare en cette saison. Il avait déjà plu le jour de l'enterrement. Les nuages roulaient, grondant. Un éclair illumina la rue, qui était soudain devenue beaucoup plus sombre. Mouillé, Allic se mit à longer le trottoir, cherchant à éviter la pluie grâce aux devantures et autre reliefs des bâtiments. Les mains dans les poches, il accéléra le pas et entra direct dans un bar. Un bar façon Gothik, avec des couleurs sombres, beaucoup de bois, des meubles vieillots mais confortables. Il se dirigea vers le comptoir sans même jeter un coup d'œil sur les clients attablés et commanda une vodka. En attendant sa commande, il ébouriffa ses cheveux, éclaboussant un peu les alentours, et se mit à étudier les gens présent, qu'il voyait à travers un écran de fumée. |
| | | San Daven Terroriste
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Mar 2 Nov - 17:36:44 | |
| San arriva devant ce qui devait être, les portes de Modernis State, surveillées bien entendu. Il décida de ralentir lorsqu'un homme armé lui fit signe de s'arrêter, il n'avait pas envi qu'on lui trou la caisse de son voisin, empruntée pour une durée indéterminée et sans permission. Il comptait quand même lui rendre, si l'engin survivait un mois entre ses mains, ce qui était normalement impossible.. Le blond ouvrit la fenêtre, un homme aux allures de flic se pencha pour le regarder et le fixa, et visiblement il n'aimait pas les lentilles préférées de l'hybride, qui tira une taffe et lui souffla au visage sans le quitter des yeux.
"Vous venez de Cyber Junkyard ?"
"Non, l'homme haussa un sourcil, j'suis tombé du ciel avec la voiture."
"Ouvrez votre coffre s'il vous plait."
San cacha sa contrariété avec un léger sourire, il ouvrit la portière en envoyant un bon coup dans les genoux du flic et se leva pour aller à la voiture d'une démarche nonchalante, il ouvrit le coffre, présentant ses trois valises qu'il dut ouvrir, il avait bien fait de cacher le peu de matériel qu'il avait sous ses fringues. D'ailleurs, l'homme qui faisait une bonne tête et demi de plus que lui, et le faisait deux fois en largeur ne chercha pas à fouiller plus que ça. Preuve que ce n'était qu'un gorille posé là pour tenter de faire peur. Le singe baissa les yeux et lui lança un regard presque dédaigneux.
"Bien, et que venez vous faire à Modernis State ?"
Le sourire du petit blond s'étira un peu plus sur ses lèvres peintes, il ferma le coffre et retourna à l'avant de la voiture.
"Travailler monsieur."
Le gorille semblait satisfait de cette réponse, il était donc presque apprivoisé.
"Et quel est votre nom ?"
"San Daven."
Il n'avait rien à cacher de toute manière, à Cyber tout le monde avait oublié son nom. L'homme hocha la tête et le laissa rentrer dans sa voiture. San pu enfin démarrer et rentrer à Modernis State, il ne s'émerveilla de rien. Bien que ça lui fasse bizarre, les gens avaient l'air moins sauvages que dans sa ville natale, il trouva une place et s'y gara. Attrapant un sac en cuir noir posé sur la banquette arrière qu'il prit à l'épaule, un paquet de cigarette dans sa poche et il sortit de la voiture. Le blond avait absolument besoin de se dégourdir les jambes après toute la route qu'il avait fait, et d'une boisson bien alcoolisée.
Le jeune Cyber déambula dans les rues pendant une bonne heure, la plupart des gens qu'il croisait le dévisageaient mais il n'y prétait pas cas. Pour la simple et bonne raison qu'ils n'existaient pas pour lui. Il se sentait à son aise, il faisait sombre, il y avait du vent qui commençait à souffler fort, l'orage menacé, et il flottait. En plus il faisait bon ! Il avait bien fait de ne pas s'habiller trop chaudement. Enfin comme à son habitude, tout en gris foncé ou noir, un jean serré, des new rock qui lui faisaient gagner cinq ou six centimètres, un tee-shirt noir réduit en lambeaux qui laissait apparaitre son torse pâle à certains endroits, et une veste en cuir, noire. Accompagné de toutes ses chaines, ses piercings, ses colliers, ses bagues.. De toute façon sans ses bijoux il avait l'impression d'être à poil. Hors de question de sortir sans ses trésors.
Lorsqu'il commença à avoir soif, et à sentir la fatigue pointer le bout de son nez, il entra dans le premier bar devant lequel il passa. Et fut assez étonné du décor, on aurait dit un bar pour les vieux. Mais comme ça ne sentait pas le vieux il se permit d'y entrer, allant jusqu'au comptoir, il commanda un TGV (tequila, vodka, gin) puis tourna la tête vers l'autre mec qui semblait lui aussi attendre. Promenant son regard gris-acier sur son corps sans aucune gène.
Alors ils s'habillaient comme ça les habitants de Modernis..? Bon ça lui allait mais hors de question que Craze adopte cette mode. Il eut un haut le cœur en s'imaginant vêtu ainsi et sorti son paquet de cigarettes, en prit une et se rendit compte qu'il n'avait pas de feu. Le blond tiqua, fouillant rapidement la pièce en cherchant quelques fumeurs, mais leurs têtes ne lui revenant pas, il se reporta sur son mannequin.
"Vous avez du feu ?" |
| | | Allic S. Beackerman Mafia
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Mer 3 Nov - 15:21:36 | |
| Undecided - Dir en grey (beautiful)Dès qu'il posa son regard sur la porte, celle-ci s'écarta pour laisser entrer un jeune homme. Curieusement vêtu pour la mode. Il ne se sentit pas plus choqué que cela cependant et se retourna vers le barman qui versait sa vodka dans un verre pour réfléchir à la question. Quelques « gling gling » lui parvinrent aux oreilles alors que le verre venait de se poser dans un atterrissage parfait sur le comptoir propre et pas collant. Allic vit du coin de l'œil le curieux jeune homme prendre place à côté de lui alors qu'il tendait un billet au barman. Ce dernier se fit directement attaquer par le présentoir à piercings vivant, profitant sans doute de ce que l'employé était posté devant lui, pour commander un TGV. Il s'y connaissait, finalement ce ne devait pas être une bizarrerie. Il était juste « vestimentairement » excentrique.
Allic prit une gorgée de vodka, laissant l'alcool couler lentement dans sa gorge et réchauffer tout son système digestif peu à peu. Il voyait et entendait son voisin de comptoir gesticuler doucement, comme s'il cherchait quelque chose. "Vous avez du feu ?" Allic posa son verre, en lévitation entre sa bouche et le formica imitation acajou massif naturel, pour ensuite tourner brusquement sa tête dans la direction de l'appel. Oui, il s'adressait bien à lui. Ses yeux avaient une couleur un peu étrange, sans doute due à des lentilles. Avec Grim, il s'était habitué et reconnaissait parfois l'usage de ce stratagème. Sans répondre, Allic fourra la main dans la poche de devant de sa chemise et en sortit un paquet de Lark ainsi qu'un briquet jaune avec un smiley vampire dessus (deux ovales pour les yeux, un sourire niais avec deux petits triangles inversés dessous). Il tendit le briquet au jeune homme et s'occupa à sortir une cigarette qu'il glissa entre ses lèvres. La commande de l'autre percuta le bar avec un bruit mat, sans que rien ne soit renversé cependant. Allic récupéra son briquet et en profita pour regarder son voisin. Alors que la petite flamme orange effectuait son office, Allic comprit enfin. Il rangea le smiley vampire, souffla un peu de fumée par les narines puis porta ses yeux marrons-vert sur le jeune homme. Ecartant la cigarette à l'aide ses doigts, il lança doucement : « Vous venez de Cyber ? »En effet, si Allic n'avait pas été autant choqué que le reste des clients, c'était parce qu'il était en quelque sorte accoutumé. Il lui rappelait Julian. La naïveté en moins. |
| | | San Daven Terroriste
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Mer 3 Nov - 16:34:12 | |
| Son mannequin lui tendit un briquet avec un smiley à l'air profondément débile dessus, il fut légèrement étonné qu'il soit en possession d'une chose comme ça vu son air sérieux, mais pourquoi pas après tout. Il alluma sa cigarette en protégeant la flamme de sa main, bien que ce soit inutile dans un bar où il ne risquait pas d'y avoir de vent. Mais il faisait ça depuis qu'il avait commencé, il faut dire qu'entre le vent à Modernis et celui à Cyber il y avait une grosse différence, là bas, fumer devenait un vrai challenge. Le blond le rendit ensuite au mannequin et se délecta de sa "drogue" en fermant les yeux. Aaah... Deux heures qu'il n'avait pas fumé, ça avait été dur de tenir jusque là, il attrapa un cendrier mit à disposition qu'il posa entre lui et l'autre puis attrapa son verre.
Oubliant l'homme à côté de lui, il restait pensif, il devait trouver un endroit où dormir ce soir. L'hôtel surement, même si il devait dépenser un minimum, pour l'instant il ne pouvait pas se permettre de dépenser des sommes astronomiques. D'ailleurs.. Craze fouilla dans sa poche et sortit un billet qu'il tendit à l'employé -qui le dévisageait en remplissant un verre pour une autre commande- sans lui adresser un regard, fixant un point invisible en face de lui en expirant la fumée, par la bouche. Parce que sinon il trouvait ça franchement moche. Une voix le sortit de sa rêverie, il tourna lentement la tête et regarda son mannequin.
« Vous venez de Cyber ? »
San sourit, écartant sa cigarette de ses lèvres à son tour et soupira en hochant la tête. Enfin quelqu'un d'intelligent, en tout cas il l'espérait, disons qu'il en avait l'air, puisqu'il lui plaisait bien. Même si deviner qu'il venait de là-bas n'était pas non plus une chose exceptionnelle, c'était le seul qui ne l'avait pas encore regardé de travers. Magnifique. Le blond reprit une gorgée de l'alcool qui commençait à le réchauffer, mais aussi à chasser sa fatigue et posa le verre à moitié vide sur le comptoir.
"Je viens d'arriver."
Il le détailla, encore. Son léger sourire disparaissant aussi vite qu'il était apparu tandis qu'il commençait à se mordiller la lèvre puis reprit.
"Vous êtes ?"
Un mec intéressant. Le jeune Cyber posa son sac qui lui meurtrissait l'épaule sur laquelle il le prenait toujours, sur le sol, à ses pieds entre ses jambes, il n'avait franchement pas envi qu'on lui vole ou qu'on cherche à savoir ce qu'il y avait dedans, même si l'endroit paraissait bien fréquenté. On ne sait jamais. Puis il revint à son mannequin. |
| | | Allic S. Beackerman Mafia
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Mer 3 Nov - 17:20:55 | |
| Le jeune blond se tourna vers lui répondre. Calmement. Il ne lui sauta pas à la gorge. C'était donc qu'il ne cherchait pas à cacher sa provenance. Tant qu'il était humain, il n'avait pas grand chose à craindre après tout. La main libre qui s'était glissé sous sa chemise réapparu lentement, comme s'il n'avait fait que se gratter les côtes. Allic reprit son verre en hochant une brève fois la tête. Oui, il avait deviné ses origines, mais peu lui importait. Voilà le message. En réalité, cela l'intéressait un peu. Du moins, le jeune homme pourrait éventuellement l'intéresser. Tout dépendait de ce qu'il venait chercher à Modernis State. Et si Allic pouvait en tirer quelque chose. Bien sûr, il n'allait pas attaquer le terrain immédiatement. Ca, c'était la méthode des flics. Et il était tout le contraire.
Allic était conscient de l'examen dont il était l'objet, mais il se contentait de fixer les verres vides reflétant l'éclairage artificiel. Il ne daigna tourner la tête vers son voisin que lorsqu'il lui posa sa question et qu'il n'eut laissé dans son verre qu'un fond de vodka. Alors, il lui sourit, avec son adresse habituelle en la matière. Pourtant, on pouvait y déceler l'ombre d'une douleur.
"Quelqu'un qu'il vaut mieux pas emmerder."
Il finit ensuite son verre d'un trait. A ce moment, le barman revint, l'air un peu hésitant. Il tendit son billet au blond percé.
"On n'accepte que la monnaie Modernis ici."
Le billet échoua sur le comptoir. Allic jeta un regard en biais au jeune homme. Presque avec automatisme, sa main gauche exhiba de l'argent.
"C'est pour moi."
Le barman haussa les épaule. Du fric, c'était du fric. Tant que la consommation était payée, il ne voyait pas de raison de mettre un client dehors. Il tourna le dos aux deux autres alors qu'Allic tendait sa main droite au Cyber immigré. Sa cigarette était écrasée dans un cendrier.
"Je m'appelle Allic Beackerman."
Il n'avait pas parlé trop fort, son nom n'était pas à faire tomber dans toutes les oreilles.
"Et vous ?" |
| | | San Daven Terroriste
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Mer 3 Nov - 17:50:40 | |
| La réponse de son mannequin le fit sourire à nouveau, il n'allait pas non plus éclater de rire. Il préféra prendre ça bien, après tout il aurait pu se vexer et demander si il avait une gueule à emmerder les autres, mais comme c'était le cas ça n'aurait avancé à rien. Lui aussi terminait son verre lorsque le barman revint pour lui rendre son argent, San soupira, il avait oublié ce petit détail pourtant très important. La monnaie n'était pas la même dans ces deux villes. Il s'apprêtait à se faire dégager, et n'eut pas le temps d'expliquer qu'il n'avait que de l'argent de Cyber lorsque celui-qu'il-vaut-mieux-pas-emmerder le coupa.
"C'est pour moi."
Craze haussa un sourcil étonné mais ne dit rien, se mordillant encore la lèvre inférieure, fichu tique. Il écrasa sa cigarette dans le cendrier, tourna la tête et ouvrit la bouche pour le remercier lorsqu'il vit une main droite tendue vers lui. Le blond referma la bouche et serra la main de l'homme en murmurant un "Merci" qui lui arrachait le cœur mais qu'il pensait nécessaire. Et enfin, il se présenta. Allic Beackerman ? Il ne connaissait pas. N'avait jamais rencontré c'était sur. Et comme pour n'importe quelle présentation, il devait faire de même, ce qu'Allic lui rappela.
"San. San... il soupira, visiblement exaspéré de devoir terminer sa phrase, Daven."
*Jeune terroriste qui commence à manquer de matériel* eut-il envi d'ajouter. Il releva les yeux et plongea son regard dans le sien, toute trace de gaieté sur son visage, envolée.
"J'aimerais.. il fixa le barman, ça vous dirait de trouver un endroit plus tranquille ?"
Oui, si ils pouvaient avoir une discussion plus intéressante, le jeune Cyber n'avait aucune envie qu'on entende ne serait-ce qu'un mot de leur conversation. Il récupéra son sac, et alla l'attendre devant le bar, il pleuvait des cordes, mais ça ne dérangeait pas le blond, au contraire il se sentait plus à l'aise. Lorsqu'Allic sortit, San était adossé au mur, les mains dans les poches, son précieux sac à l'épaule, ils virent deux hommes passer, armés, et qui discutaient tranquillement. Il attendit qu'il soit plus loin et regarda son mannequin préféré.
"C'est normal qu'il y ait autant de flics ?"
À croire qu'ils avaient prévu qu'un autre fouteur de merde allait entrer en ville. Mais il ne pensait pas que ce soit pour les vampires, vu qu'à Cyber on n'avait rien contre eux. |
| | | Allic S. Beackerman Mafia
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Sam 6 Nov - 16:08:46 | |
| Ils se serrèrent la main, émettant quelques grincements dus aux frottements du cuir contre le cuir. Et quelques "gling gling", mais uniquement de la part de San. - Spoiler:
(appelez de la part de Stan) San, oui, comme il devait l'apprendre dans les secondes qui suivaient. Le jeune homme avait marqué une hésitation. Soit qu'il ne se souvenait plus de son nom... Peu probable. Soit il n'avait pas spécialement envie de le lui dire, il devait avoir des choses à cacher en ce cas. Dernière possibilité : il s'agissait d'un nom d'emprunt. Là encore, il avait des choses à cacher.
San Daven. Nom inconnu. Bien évidemment, il était Cyber. San Daven, donc, proposa de sortir. Allic acquiesça silencieusement mais resta assis le temps que le Cyber sorte du bar. Il avait pourtant terminé son verre. Mais si tout le bar pouvait ne pas être au courant, ça l'arrangeait. La prudence prévalait en ce moment, car il n'avait aucune intention de mourir avant d'avoir exterminé la Milice. Et peut-être que ce San Daven avait été placé sur sa route pour l'aider à accomplir cette vengeance. Allic regarda la croix plaquée contre l'intérieur de son poignet. Dieu avait-il quelque chose à voir là dedans ? Encouragerait-il un tel acte ? Et sinon, des démons ? Tout ça, est-ce que cela existait ? La magie utilisée par les vampires, invoquant les démons, n'était-ce pas plutôt une forme dérivée de la puissance qui leur octroyait leurs dons ? Au final, peu importait. Que ce soit Dieu, le Diable ou le hasard, si San Daven pouvait lui servir à quelque chose, il l'utiliserait sans complexe. Restait un détail à régler : San Daven pouvait-il lui être utile ? Allic traversa le bar, faisant semblant d'être seul. Montrant qu'il serait seul une fois sorti. Si un Milicien s'était glissé parmi la clientèle et l'avait reconnu, il n'allait pas lui faciliter la tâche.
Une fois dehors, Allic remarqua que la pluie s'était intensifiée. Il repéra vite San du coin de l'œil, sur sa droite. Lorsqu'il l'aurait rejoint, personne, par la fenêtre du bar, n'aurait vu qu'ils s'étaient rejoints.Le mafieux s'occupa d'abord à s'allumer une autre Lark et emprunta le trottoir sur sa droite. Alors qu'il allait rejoindre le Cyber, un mafieux déboula d'une ruelle, en face et traversa rapidement la rue. Il tendit à Allic un imperméable ocre que l'homme enfila sans commentaire. Il fila un clope et son briquet au mafieux, qui l'alluma très vite avant de rendre son bien au boss et de filer. Allic remonta le col de son manteau et tira une taffe. "Des flics partout ?"Allic reluqua avec malveillance les deux agents de l'ordre public qui venaient de les croiser de l'autre côté de la route. Peut-être que des Miliciens se cachaient sous ces uniformes. Il serra les dents tellement forts qu'il manqua certainement de s'en briser une. Sa bouche s'était tordue en une moue rageuse et son regard n'était que colère. Il se calma lorsque les deux hommes disparurent au coin de la rue, puis il s'occupa à nouveau de Daven. "La situation est un peu particulière à Modernis State depuis quelques mois. Marchons."Il se mit à avancer, la tête rentrée dans les épaules pour se protéger un peu de la pluie et du froid. "Vous voyez, les vampires ont fini par excéder les humains d'ici. On est revenu à la vieille querelle ancestrale. Le président à été tué et c'est maintenant la Milice qui est au pouvoir. Une Milice qui use de moyens extrêmes. Les vampire sont chassés mais aussi les hybrides et les humains qui les protègent ont beaucoup à craindre. Je crois que vous n'êtes pas un vampire, mais faites gaffe. Si vous exposez trop facilement votre origine Cyber, vous pourriez avoir à rendre des comptes. Tout dépend sur qui vous tombez et à quel moment."[...] "Et sinon ? Vous cherchez du travail ? Ou quelqu'un ? De meilleurs conditions de vie ?"Il ricana doucement à cette dernière proposition. Certes, les hommes de Modernis State avaient le meilleur confort. Mais la liberté... Cette dernière s'étiolait de plus en plus. |
| | | San Daven Terroriste
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Dim 7 Nov - 13:58:36 | |
| Allic le rejoint peu après, et le Cyber avait du prendre son mal en patience, car il ne supportait pas qu'on le fasse attendre, il n'avait pas l'habitude qu'on le fasse poireauter, même sous la pluie. Non, d'habitude, tout le monde se précipitait sur lui pour lui tendre une clope, prendre de ses nouvelles, demander la suite des évènements, ce qu'il ferait de sa journée, ce qu'il leur réservait... San était un peu la Cyberstar d'une partie de la ville. Le jeune homme n'en tint cependant pas rigueur à son mannequin, après tout il lui avait offert sa boisson, et comme il sentait qu'il pourrait lui être utile d'une manière ou d'une autre, et quand plus Allic était quelqu'un qu'il vaut mieux pas emmerder, il n'allait pas se le mettre sur le dos. Il haussa un sourcil en voyant un homme arriver et tendre un imperméable à son mannequin, il le fixa, soit les gens étaient vraiment très civilisés à Modernis, ce dont il doutait, soit ils étaient surveillés, ce dont il douta moins. Dans les deux cas, Craze n'en avait rien à cirer ou presque, on pouvait bien le surveiller, il n'avait rien à se reprocher, tant qu'on ne cherchait pas à le fouiller.
San regarda l'homme s'éloigner, puis reporta son attention sur Allic qui suivit les flics du regard, visiblement contrarié. Note : Allic avait un problème avec les forces de l'ordre. Allic devait avoir quelque chose à se reprocher. En conclusion : Allic était un homme bien. Selon les critères du terroriste.
Ils se mirent ensuite à se promener, ne cherchant pas d'endroit exact où aller, San marchait aux côtés de son mannequin, les mains dans les poches, ses cheveux trempés collant désormais à son visage, la peau glacée, et les vêtements dans le même état. Situation qui lui convenait parfaitement, bien qu'il fasse un peu trop lourd, et que l'orage commence à tonner, les flash de lumière agressant parfois ses yeux sensibles. Il écouta Allic sans dire un mot, la situation de Modernis était un vrai désastre. Ça promettait d'être encore mieux que ce qu'il avait imaginé, au lieu de chercher des noises aux forces de l'ordre et à quelques bouffons, il allait chercher des noises AUX forces de l'ordre et à la Milice, histoire de pimenter les choses. Le jeune homme se contenta d'acquiescer en émettant un "Hm." à peine audible. Histoire qu'Allic sache qu'il n'avait pas parlé dans le vide.
"Et sinon ? Vous cherchez du travail ? Ou quelqu'un ? De meilleurs conditions de vie ?"
San ne put s'empêcher de sourire, bien que ça se lise à peine sur son visage. De meilleurs conditions de vie, pourquoi pas. Quelqu'un, non, il ne cherchait personne. Sauf peut-être quelques lèches-botte histoire de ne pas s'amuser seul. Ou un mannequin un peu plus intéressant qu'eux. Il haussa les épaules, et répondit sans même le regarder.
"Je suis venu pratiquer mon art à Modernis. Même si pour l'instant je suis très restreint... Cyber n'est pas un endroit fréquenté par les friqués."
Pas là où il vivait en tout cas, on avait trop vite fait de se faire dépouiller. San tourna la tête et le regarda enfin, un léger sourire aux lèvres, comme à chaque fois qu'il parlait ou pratiquait son "art". Beackerman se disait peut-être qu'il n'avait pas la tête d'un peintre, peut-être d'un musicien. Il n'hésita pas, il n'avait pas confiance en lui, mais comme il l'aimait bien, le Cyber pouvait se permettre de lui donner plus d'informations.
"J'organise fréquemment des feux d'artifices à la Junkyard. Et je me suis dis que les habitants de Modernis sauraient se montrer beaucoup plus attentifs."
Son sourire s'étira un peu plus sur ses lèvres, dévoilant des dents parfaitement blanches malgré la quantité astronomique de cigarettes qu'il prenait tous les jours. Si avec ça Beackerman ne comprenait pas, le blond le laisserait tomber, c'est qu'il ne méritait pas d'assister à l'un de ses spectacles. Il regarda ensuite devant lui, les rues étaient nettement moins fréquentées qu'un peu plus tôt, le temps surement.
"Malheureusement, je n'ai aucun contact à Modernis qui m'aiderait à trouver un bon employeur. Enfin je ne me fais pas de soucis, j'ai toujours eu une chance incroyable."
Le pire, c'est que ça c'était la pure vérité. |
| | | Allic S. Beackerman Mafia
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Dim 7 Nov - 20:46:13 | |
| San n'émit aucun commentaire jusqu'à ce qu'il lui pose clairement une question avec un gros point d'interrogation à la fin. Allic ne regardait pas le jeune homme, occupé à fixer la rue devant lui, ses yeux se posant sans les voir sur les rares personnes qui courraient se mettre à l'abri. San disait être un artiste. Pourquoi pas ? Il n'avait pas exactement la tête du fonctionnaire. Restait à savoir dans quelle branche il se situait. Allic ne tarda pas à le savoir. Du coin de l'œil, il remarqua que le jeune Cyber avait tourné la tête dans sa direction, il lui rendit donc son regard. Un sourire presque grotesque étira ses lèvres lorsque San révéla qu'il faisait des feux d'artifices. Allic ralentit alors un peu le pas, ses sourcils s'infléchirent vers l'arête de son nez. Dans son milieu, dans son jargon, un feux d'artifice était une explosion... criminelle. A quatre vingt dix neuf pour cent des cas. Mais San ne devait certainement pas parler de... C'est alors qu'il remarqua quelque chose qui lui avait échappé jusqu'à présent. Dans ses yeux... Etait-ce la lueur de la folie ? La folie destructrice ? Pour s'en assurer, Allic décida de jouer la carte de l'ambiguïté. Il reporta son attention sur la rue et commenta :
"En effet, on dirait que vous avez de la chance."
Il faisait référence à lui-même mais décida de laisser le flou pour le moment. Il laissa tomber son mégot de cigarette dans une flaque d'eau.
"Et vous faites dans quelle taille à peu près ? Du bien lourd ou juste du petit ?"
Pourvu que San ne se contente pas d'une réponse basique. Il se disait artiste après tout. Et lui, esprit malade à cause de sa souffrance, avait besoin d'un fou. Un artiste. Oui, voilà. Un véritable artiste, qui avait un grain. Qui ferait ce qu'il voudrait sans poser de questions, qui en rajouterai même une couche, irai au-delà du raisonnable. |
| | | San Daven Terroriste
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Jeu 25 Nov - 20:01:46 | |
| Allic sembla mettre quelques secondes à comprendre, le temps que l'information parvienne au cerveau surement. Il devait avoir un peu de mal, ou être fatigué. Ou tout simplement.. retardé. Nooon... Il n'avait pas une tête d'abruti, il avait presque l'air sympathique, il l'avait été jusqu'à maintenant en tout cas. Enfin ! Peu importe, il avait compris. Lui faisant clairement savoir dans sa réponse. Tant mieux, il lui prouvait encore une fois que San était né sous une bonne étoile. Ce qui ne fit qu'accentuer son envie de lui offrir une démonstration, gratuite. Pour cette fois.
"Et vous faites dans quelle taille à peu près ? Du bien lourd ou juste du petit ?"
Le Cyber perdit son sourire, vexé, puis il tourna la tête. Regardant en face de lui, il plissa les yeux lorsque le ciel s'éclaira d'une lumière vive pendant une seconde. Mais pour qui le prenait-il ? Un petit joueur ? Stupide mannequin ! Il fit ensuite mine de réfléchir, histoire de le faire mariner un peu, pure vengeance, puis passa une main dans ses cheveux trempés. Dégageant les mèches blondes collées à son front. Il soupira d'agacement en sentant quelques gouttes couler le long de sa nuque et s'infiltrer sous son vêtement pour glisser dans son dos. Le jeune homme regarda à nouveau Allic et s'arrêta de marcher, levant les yeux et plongeant son regard dans le sien.
"J'ai toujours préféré marquer les esprits."
Voilà qui lui conviendrait surement comme réponse. Il laissa son sac glisser de son épaule, le prenant à la main et le soulevant pour le montrer à Allic avec un grand sourire. Serrant la lanière fermement. Il s'apprêtait à l'ouvrir, puis changea d'avis et le reprit sur le dos.
"Vous aimez ce genre de divertissement monsieur Beackerman ?"
Il remit ses mains dans ses poches et se mordit la lèvre inférieure, déjà impatient à l'idée de pouvoir lui montrer tout son talent. Le Cyber tourna soudainement la tête, cherchant le lieu idéal pour le spectacle, comme si Allic avait déjà dit "oui". De toute façon il n'avait pas le choix. Il devait bien y avoir quelques bâtiments abandonnés par ici non ?
"Donnez moi un lieu tranquille. Et vous aurez le droit à un aperçu."
L'hybride tourna à nouveau la tête vers lui, et esquissa à nouveau un sourire.
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| | | Allic S. Beackerman Mafia
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Jeu 9 Déc - 19:21:59 | |
| Une éclaircie montra le bout de ses rayons, un fugace instant. Allic le déplora, heureusement elle ne faisait que passer. Il haïssait le soleil en ce moment. Qu'il fasse un temps exceptionnellement moche en ce moment lui convenait tout à fait. San stoppa la marche, Allic l'imita, curieux. Le jeune homme ne lui avait toujours pas répondu. Mais son visage ne montrait pas d'hésitation. On était théâtral ?
"J'ai toujours préféré marquer les esprits."
Allic sourit largement. Marquer les esprits ? Oh, ici, à Modernis, il n'aurait pas de mal. Mais cette réponse laissait présager de très agréables choses pour le mafieux. San Daven lui présenta alors son sac. Enchanté. Il devait certainement contenir du matos pour que le Cyber le mette en avant ainsi. Mais il sembla se raviser, alors qu'Allic avait les yeux braqués dessus, prêt à tout voir !
"Vous aimez ce genre de divertissement monsieur Beackerman ?"
S'il aimait ? Les lèvres d'Allic s'étirèrent encore plus.
« J'aime assez oui, ça fait toujours son petit effet. Mais j'ai franchement l'impression d'avoir déjà tout vu. »
C'était la vérité, même si le mafieux cherchait à provoquer un peu l'artificier. Il n'était pas fan à proprement parler des destructions par explosion, mais cela avait un côté hygiénique qu'il aimait bien. Le travail était toujours bien fait avec un petit « feu d'artifice ». Et il en avait vu dans sa vie, même courte, de hors-la-loi. Surtout du temps de son paternel, lui préférait le travail fait main dans l'ensemble.
L'homme s'aperçut alors que San Daven montrait quelques signes de nervosité. Allic haussa un sourcil. Qu'avait-il ? Craignait-il qu'on le surprenne ? Qu'on l'entende ? Il avait peut-être fuit la Junkyard en même temps que certaines autorités supérieures. Allic ne connaissait pas bien du tout le système de Cyber. Il ignorait même s'il y en avait vraiment un.
"Donnez moi un lieu tranquille. Et vous aurez le droit à un aperçu."
Un aperçu ? Un endroit tranquille ? Ici, à Modernis ? Oh, le problème était qu'il y avait des tas d'endroits tranquilles. Si tranquilles, même, qu'on les repérerait vite. A moins qu'au sud... dans l'ancienne Z.I. peut-être.
« Suivez-moi, » fit Allic d'un ton posé.
L'homme guida San Daven vers le sud. Ils n'étaient qu'à une vingtaine de minutes de marche du lieu qu'il désirait rejoindre. Et Allic passa délibérément près du centre. Il s'arrêta en plein milieu de la foule, sur une place commerciale. Le soleil avait reprit ses droits, les gens sortaient à nouveau. Derrière deux rues commerçantes, on apercevait les sommets d'un bâtiment tout en angles droits et parfaitement blanc. Le mafieux pointa son index dans la direction de la structure.
« Vous voyez ça là-bas ? Et bien si un jour j'ai la preuve, même infime, que mes ennemis y ont établi leur quartier général, je paierai grassement pour que quelqu'un fasse tout sauter. »
Il tourna ensuite les talons, reprenant sa route. Mais il n'avait pas fait trois pas qu'il rajouta quelque chose, espérant que cela attirerait l'attention de San. Les Cybers étaient bien des anarchistes non ?
« Il s'agit du centre du gouvernement de Modernis State. Je vous laisse imaginer les conséquences de sa destruction. »
C'est à cet instant que son attention fut toute entière attirée par autre chose. Il tourna la tête sur sa gauche et s'arrêta de marcher. Cet homme, assis par terre, dans des haillons, en train de faire la manche. Il s'appelait Henri. Quel nom pourri. Il avait tout perdu un jour, parce que la Milice avait tué son patron, un vampire. Plus de boulot. Allic resta là, tout fixe, à le regarder. Quand il revint à ses intérêts premiers, sans savoir si quelque chose l'avait déclenché ou non, l'homme avait la migraine. Il se massa un instant le front et secoua la tête. Légèrement perturbé, il se contenta de dire :
« Allons-y. »
Sur son chemin, il croisa d'autres gens, comme Henri. Enfin, pas comme lui, mais qui lui firent le même effet. Une femme, Ginger, avait très très envie d'une paire d'escarpins roses à paillettes. Un adolescent prénommé Dietrich ne parvenait pas à résoudre un problème de chimie et ça l'énervait. Allic n'y comprenait rien, jusqu'à ce qu'il retrouve son cerveau normal. Etant plutôt doué en physique-chimie, il trouva la solution. Extérieurement, tout cela se manifestait par un mutisme guère extraordinaire dans son cas. Et un visage fermé plutôt coutumier. Allic avait les mains dans les poches et l'air renfrogné, notamment à cause de son mal de tête empirant. Il n'en avait strictement rien à faire de la vie de ces gens ! Alors pourquoi ?
Parvenu dans l'ancienne Z.I., tout allait déjà beaucoup mieux. Plus de gens autour pour parasiter sa tête. Allic indiqua à San un troupeau de bâtiments qui jadis formaient une usine de fabrication d'un quelconque produit. La zone était située juste derrière la décharge publique, qu'ils avaient longée.
« Et bien voilà. Un endroit parfaitement tranquille. Je n'ai pas mieux à vous proposer. Ailleurs, ça attirerait l'attention. Et... »
Allic tourna la tête vers le Cyber.
« … Ce serait bête de gâcher la surprise avant la fête j'imagine. »
Oui, Allic avait l'habitude de fréquenter ce genre de personnes. Du moins, le genre auquel il pensait que San appartenait. De ce fait, il adoptait un langage très imagé, avec beaucoup de métaphores. Il y était habitué également dans son boulot de tous les jours, même si c'était dans une moindre mesure. Après tout, ça devenait pénible de dire tout le temps qu'on allait « buter » quelqu'un parce qu'il devait « un paquet de fric ». Non, non, non, il fallait se diversifier pour ne pas tomber dans la routine du quotidien. |
| | | San Daven Terroriste
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Ven 25 Mar - 23:37:57 | |
| Oh oui, Allic était un homme bien, il n'y avait plus aucun doute. Et pas trop mal en plus de ça, l'employeur idéal aux yeux du Cyber qui lui rendit son sourire et le suivit sans un mot. Sur la route, ils croisèrent du monde, beaucoup de monde à son gout. Et en même temps pas assez. À Cyber, les rues étaient généralement désertes et quelques groupes restaient groupées entre eux, ici, tout le monde était dispersé. Les clochards ne se prenaient pas de bonne newrocks dans la mâchoire et ne se faisaient pas dépouiller du peu de choses qu'il leur restait, les gamins hurlaient leur joie au monde entier au lieu de guetter le moindre mouvement trop inquiétant et de se méfier à chaque coin de rues. Les espèces de bourges accroché à leur téléphone ne se le faisait pas arracher ou ne se faisait pas accoster, voir vomir sur leur joli costard. Non vraiment, il avait le sentiment que c'était le monde à l'envers et de s'être perdu dans un trou paumé. Pourvu qu'il trouve quelques quartiers chauds, et qu'Allic sache le divertir comme il se devait.
Sortant de ses réflexions alors que son nouvel employeur lui pointait un bâtiment du doigt un peu plus loin, le Cyber releva les yeux et haussa un sourcil curieux accompagné d'une grimace de dédain. Qu'est-ce que c'était que cette horreur ?
« Vous voyez ça là-bas ? Et bien si un jour j'ai la preuve, même infime, que mes ennemis y ont établi leur quartier général, je paierai grassement pour que quelqu'un fasse tout sauter. »
Un sourire étira ses lèvres sans qu'il fasse aucun commentaire et ils reprirent leur semblant de ballade. Quelle dégaine ils avaient, les passants ne manquaient pas une occasion de les regarder de travers.
Alors c'était le centre du gouvernement ? Ah, il se doutait bien qu'il y avait quelque chose qui foutait tout ce désordre en ville. C'était tellement mieux à la Junkyard. Oh, Allic avait intérêt de le convaincre de rester dans les quelques heures qui suivaient, chaque pas qu'il faisait dans les rues paraissant sans danger de Modernis lui paraissait de plus en plus douloureux. Allic s'arrêta une nouvelle fois, et bien qu'avait-il encore ? Il suivit son regard et se fit violence pour ne pas lui lancer une pique. Il était beau le clochard assis là, hein ? Ils continuèrent ensuite leur route et l'hybride jeta quelques coups d'oeils fréquents à son compagnon qui, visiblement, n'était pas dans son assiette. Mais il n'allait surement pas s'en préoccuper. Il aurait pu faire un infarctus là, maintenant. San n'aurait pas bougé le petit doigt, ou peut-être si, il l'aurait libéré d'un poids. Son porte-monnaie.
Lorsqu'ils arrivèrent enfin, l'hybride s'alluma une cigarette, tira une taffe. Soupira. Ah quand t même, Allic voyait gros, très gros. Mais ça allait le faire, Jin lui avait concocté un tout nouveau type d'explosif, qui ne prenait aucune place mais faisait de gros dégâts. Sentant le regard de son mannequin posé sur lui, San tourna la tête pour le fixer sans daigner lui répondre, se contentant de hocher la tête en cachant l'excitation qui l'envahissait de la tête aux pieds. Que pouvaient-ils fabriquer dans une usine pareille ? Bah, ça pouvait bien être chimique ou même radioactif, ce serait encore mieux de la faire sauter. De toute façon, elle n'était plus en activité.
"Allons-y."
Ils pénètrérent dans l'enceinte du bâtiment principale, San préféra passer par une sortie de secours. L'hybride se promenait dans l'usine, allant là où bon lui semblait et visitant presque. Il commençait déjà à oublier Allic, et son comportement le laissait à peine paraitre. La seule différence étant qu'il laissait l'humain à même de constater combien sa curiosité pouvait être poussée. Entrant dans chaque pièce, fouinant dans les tiroirs comme si il était à la recherche d'une information quelconque, feuilletant des papiers qu'il envoyait en l'air sans faire attention à l'employeur derrière lui et faire volte-face pour sortir et retourner errer dans les couloirs. Finalement, il découvrit qu'ils étaient dans une vulgaire usine de vêtement, ou un truc du genre. Ils arrivèrent dans ce qui lui sembla être la salle des machines, là encore, l'hybride se prit à tout détailler puis revint au milieu de la salle et mit ses poings sur ses hanches.
"Ca me parait pas mal."
De toute façon si ça ne lui plaisait pas, il pourrait toujours faire sauter Allic, ça pourrait être drôle. Il s'accroupit en posant le sac en cuir qui commençait à peser sur son épaule et l'ouvrit. En ressortant une boite noire transparente par endroits et laissant voir un liquide bleu cyan et presque lumineux qu'il posa avec précaution sur le sol.
"Alors je t'explique Beackerman."
Il se redressa et fit craquer ses doigts en cachant ses mains tremblantes.
"Ça, il pointa la boite, à la moindre vibration trop violente. C'est le feu d'artifice garanti et immédiat, alors si t'as prévu de faire un caprice t'attendras qu'on soit sortis. Enfin tu peux rester je t'oblige à rien." il fixa à nouveau le liquide bleuté, cigarette à la main "Il est d'ailleurs déconseillé de fumer. Mais Jin n'a pas voulu me dire pourquoi.
Il leva les yeux et lui fit un sourire. Puis récupéra un véritable mécanisme dans son sac qu'il alla coller au mur d'à côté, régla en quelques secondes et soupira.
"Et ça, il n'y a rien de plus banal. Mais ce sera l'élément déclencheur, la mèche de la fusée on va dire. Plus la secousse est violente, mieux ça marche. Et dans un quart d'heure elle sera consumée, la mèche."
L'hybride se massa la nuque, en repensant à son frère, écrasa son mégot sur le sol et reprit :
"Et il faut prendre de la distance pour admirer le spectacle."
En d'autres termes, il était peut-être temps qu'ils se barrent. Non parce que le temps qu'ils ressortent alors qu'ils étaient à l'exact milieu de la battisse... risquait de prendre un peu de temps.
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| | | Allic S. Beackerman Mafia
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| Sujet: Re: Entre malfrats, on se comprend Lun 30 Mai - 11:52:17 | |
| Allic suivit San jusque dans l'usine. Le bonhomme semblait avoir une idée assez précise du chemin à emprunter. Il les fit pénétrer dans la bâtisse par la sortie de secours, alors même que personne ne les aurait arrêtés s'il étaient passés par la grande porte. Allic sourit en coin. Un fou. Idéal. Ils visitèrent d'abord l'usine. Allic ignorait à quoi cela pouvait servir, mais c'était San le professionnel. Il devait peut être vérifier ce que contenait le bâtiment avant de faire sauter toute la ville. Même si on pouvait sérieusement douter de l'importance de fouiller la paperasse.
Le mafieux commençait à s'impatienter lorsque, enfin, San déclara que c'était pas mal. Oui, enfin, le but était de détruire les lieux, pas de s'y installer. Allic croisa les bras et haussa un sourcil, attendant de voir la suite. La suite, et bien San la déballa sous ses yeux. Et avec des explications encore. Beackerman se tut, observant et écoutant. Au fur et à mesure que le discours avançait, la peur évoluait tout doucement au creux de son estomac. C'était... C'était pas dangereux ? Il s'inquiéta un peu plus quand San parla de ne pas fumer. Allic ne put s'empêcher de remarquer qu'il avait une cigarette entre les doigts et recula d'un pas. Il avait soudain une grande envie de partir. Finalement, il n'était pas suicidaire. Il avait un esprit bien trop combattif pour ça. Alors, une fusillade, ça allait sans soucis. Mais l'idée d'être exposé à un tel danger sans avoir aucun moyen de défense, sinon la fuite, ne lui plaisait pas tellement.
Ensuite, il y eut l'histoire du temps. D'après le numéro de Janvier du mensuel philosophique, le temps n'existait pas concrètement. C'était une notion abstraite, inventée par les humains. Et ben, en cet instant, Allic le sentait plutôt concret, le temps. Toutefois, fidèle à lui même, il ne montra pas sa peur. Cette dernière se traduisit seulement par quelques gouttes de sueur au niveau de sa tempe.
"Allons y." fit il calmement.
Allic s'éloigna à pas tranquilles, parce qu'il n'avait pas envie de créer une secousse trop importante en courant. Mais dès qu'il estima s'être assez éloigné, il accéléra. Beaucoup. Ses doigts desserrèrent un peu l'écharpe qui emprisonnait son cou et il déboutonna un peu sa chemise. Le mafieux avait bien mémorisé le plan global de l'usine lorsqu'ils visitaient tout à l'heure, aussi il retrouva en un rien de temps la direction de la sortie. Il avalait les couloirs et les tournants à une vitesse considérable, sans vérifier l'avancée de son compagnon. San pouvait bien crever dans sa propre explosion, il s'en foutait. Allic courait vite et comptait garder cet avantage. Allic sourit en tournant à droite à une fourche. Il savait qu'il atteindrait la sortie. Sauf qu'il se prit un mur de planches clouées sans grande précision en travers d'un couloir. Il rebondit sur le bois à moitié pourri et secoua la tête. Il aurait du tourner à gauche. Espérant que ce n'était pas trop tard, il fit demi tour et prit le couloir de gauche. Au bout de quelques pas supplémentaires, il déboucha à l'air libre mais ne s'arrêta pas là. Il continua à courir dans le terrain vague, jusqu'à ce qu'il entendit l'explosion. Et continua à courir. Le souffle finit toutefois par le rattraper et il roula sur le sol. Ses mitaines le servir bien, l'empêchait de s'écorcher les paumes. Il avait besoin de ses paumes pour tirer. Allic se protégea le visage jusqu'à ce que la chaleur diminue autour de lui, puis releva la tête pour admirer le feu d'artifice. Magnifique. San était peut être un peu trop fou. Mais il allait faire avec ce qu'il avait. Si San était toujours en vie. |
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